Octobre 2019 : « Il est clair que la France se prépare à construire de nouvelles centrales nucléaires » (Jean-Bernard Lévy, PDG d’EDF)
10 novembre 2019, « J’invite Jean-Bernard Lévy à intégrer le scénario sur lequel travaille le gouvernement, 100 % renouvelables. L’énergie nucléaire n’émet pas de gaz à effet de serre, c’est un plus mais ça produit des déchets, on en a pour des centaines de milliers d’années, c’est un moins. Il se trouve que la politique énergétique, c’est plutôt le gouvernement et en particulier la ministre en charge de l’énergie que je suis qui doit la définir. » (Elisabeth Borne, ministre de l’écologie)
note interne d’EDF : « L’appropriation du message concernant les intérêts du nucléaire dans un mix électrique décarboné semble progresser dans l’opinion (vu l’urgence climatique). Avec l’objectif d’atteindre la neutralité carbone en 2050, les arguments mettant en avant le nucléaire s’en trouvent renforcés. »
FredM : Pas facile de vendre à l’opinion une énergie sale, dangereuse et désormais de 3 à 4 fois plus chère que les énergies renouvelables (et l’écart va continuer à se creuser rapidement). Nous pouvons faire comprendre à EDF que nous ne voulons plus de ses cocottes minutes infernales : en se désabonnant d’EDF au profit de n’importe quel autre opérateur mais idéalement au profit d’un opérateur d’ENR tels que ceux recommandés par Greenpeace par exemple. Ça se fait en quelques clics et ça fait un bien fou de se dire que l’on ne subventionne plus le dernier lobbyiste de cette énergie du passé.
Orion : Pour calculer les émissions de CO2, la méthode de référence reste l’Analyse de Cycle de Vie (ACV) qui fait l’objet d’un consensus scientifique international. Avec l’hydro-électricité, l’énergie nucléaire fait partie des énergies les moins émettrices en CO2 en moyenne sur l’ensemble de son cycle de vie, si on la compare aux autres filières de production. Selon le GIEC, l’impact carbone de la filière nucléaire au niveau mondial, est en moyenne de 12gCO2/kWh sur l’ensemble de son cycle de vie. Ce qui est très faible. Pour comparer, voici les données de l’impact carbone de différentes énergies : éolien : 10 gCO2/kWh – solaire : 32 gCO2/kWh – gaz : 443 gCO2/kWh – fioul : 778 gCO2/kWh – charbon : 1050 gCO2/kWh (source : Commission nationale du débat public sur la base des données du GIEC)
Biosphere : le problème du débat nucléocrates / anti-nucléaires, c’est qu’on envisage toujours un aspect particulier du débat et pas son ensemble. Pour avoir une vision complète des arguments en présence, consultez le lien ci-dessous tout en se rappelant que la meilleure source d’énergie est celle que nous ne consommons pas (sauf si elle vient de notre propre corps).
L’industrie nucléaire mondiale est en faillite, le parc vieillit et se délabre, toujours plus, on n’est pas fichu de terminer l’ EPR de Flamanville … mais ça ne fait rien, cela n’empêche pas EDF de vouloir nous en vendre (construire) six de mieux, au moins… Déjà là on marche sur la tête, on est dans le grand n’importe quoi !
Elisabeth Borne invite Jean-Bernard Lévy à intégrer le problème des déchets dans le scénario sur lequel travaille et elle lui rappelle que c’est plutôt le gouvernement et en particulier elle (ministre en charge de l’énergie) qui doit définir la politique énergétique… mais ça ne fait rien, EDF persiste. En faisant valoir la sacro-sainte Opinion. Hi-han !
Tout ce «joli monde » ferait bien d’intégrer un autre risque, ou un autre scénario. Un risque ou un scénario que même JM Jancovici ne semble pas prendre en compte. Le parc nucléaire mondial en ruines et à l’abandon.
Aujourd’hui la planète compte 450 réacteurs opérationnels et 55 en construction. Dans ce scénario apocalyptique, il existe encore aujourd’hui sur la planète quelques endroits où quelques uns pourraient encore aller se «planquer » pour tenter de survivre (Sibérie, Australie, Alaska…) Mais qu’en serait-il avec un parc multiplié par 7 comme le «préconise » Janco ?