Elise (le 14 janvier 2018) : J’ai longtemps cru que les Verts, puis EELV, pouvaient incarner l’écologie de transformation. Mais le bilan objectivement catastrophique de ces dernières années, jamais fait par les dirigeant.e.s d’EELV, le prisme systématique pour les postes au détriment du fond, le renforcement au fil des années de celles et ceux responsables de ces choix politiques destructeurs pour l’écologie politique, me conduisent aujourd’hui à quitter EELV, après avoir adhéré en 1999, soit au terme de 18 années d’engagement en son sein. Je le fais en cette année 2018, année sans élections, car j’ai trop vu au cours des dernières années des personnes agir uniquement ou partir pour des postes au détriment du collectif. Je le fais car les divergences politiques persistantes, mais aussi culturelles, sont devenues trop fortes. J’ai toujours appartenu, au cours de ces 18 ans, à des groupes classés par certains à « l’aile gauche » du mouvement et j’ai eu la responsabilité de la représenter ces dernières années au sein du Bureau exécutif en situation minoritaire. C’est en cohérence avec les valeurs que j’ai défendu toutes ces années qu’aujourd’hui je ne peux plus me reconnaître dans ce qu’est devenu EELV, dans des choix stratégiques incompréhensibles répétés, choix que j’ai contesté avec constance, mais en vain, dans les instances où j’ai siégé. Je quitte EELV mais je ne renie pas d’y avoir cru et espéré tant qu’il était possible d’y croire encore, ce qui n’est malheureusement plus possible désormais. Je quitte EELV mais je ne quitte pas l’écologie politique. Rendez-vous sur la ZAD de NDDL le 10 février ou avant !
Jean : Ce n’est pas sans amertume que je quitte aujourd’hui EELV, plus de 16 ans après mon entrée chez les Verts. C’était un parti différent des autres, qui « faisait de la politique autrement », sans éprouver le besoin de le dire à l’extérieur – cela se voyait, parfois à notre détriment, mais c’était un parti sympathique, capable d’autodérision. Il est devenu un parti comme les autres, au moment même où il s’affichait comme un parti différent. La racine de nos problèmes, outre la faiblesse de la nature humaine, réside dans le choix que nous avons fait de prioriser la conquête des institutions, épousant la ligne dominante dans les partis de gauche. La transformation de la société a ainsi été déléguée aux élu/es, à travers des politiques publiques de court terme. Cette stratégie de conquête des institutions a rencontré un certain succès d’ailleurs, au point que notre parti est devenu peu à peu un parti d’élu.e.s et de collaborateurs et collaboratrices d’élu.e.s, les élu.e.s disposant de fait du pouvoir interne, grâce à leurs ressources humaines, à leur poids dans le financement du parti et à leur stabilité face au fort turn-over des adhérent.e.s. Cette situation a eu des conséquences importantes. La valorisation des responsabilités électives s’est accompagnée d’une dévalorisation des tâches politiques internes. Les commissions thématiques du parti ont perdu une part de leur attractivité, les militant.e.s ayant l’impression que les choses importantes se passaient ailleurs. Les courants sont devenus des machines à reproduire des élu.e.s bien plus que des lieux d’élaboration et d’animation du débat interne. Les textes de congrès ont fini par se distinguer principalement par le nom de leurs signataires, leur contenu visant plus à « draguer les voix » qu’à exprimer la pensée de leurs auteur.e.s : il ne faut donc pas s’étonner que les résolutions de congrès aient trop souvent été trahies sitôt votées ! Ces dernières années ont été catastrophiques pour EELV, alors qu’un boulevard se présentait devant nous, avec la montée des mouvements sur le changement climatique, la santé environnementale, la défense des communs, la démocratie à la base. C’était hélas trop tard, EELV avait déjà perdu sa crédibilité. J’ai soutenu le processus des Assises de l’écologie politique, sans y croire vraiment, car il ne s’accompagnait d’aucun bilan ni d’un minimum d’autocritique. Aujourd’hui, il faut se rendre à l’évidence que le scénario pour la suite est déjà écrit. Les militant.e.s sont doucement conduit.e.s à rejoindre la « maison commune » avec Génération.s, aussi sûrement qu’ils/elles ont été conduit.e.s à voter pour le retrait de notre candidat à la présidentielle. Ce choix n’est pas le mien, j’en tire donc les conséquences. J’ai tenté depuis longtemps, en vain, de mener un débat politique au sein du parti en appelant son attention sur notre stratégie, qui me paraît plus relever de l’accompagnement du système que de sa transformation. Le système économico-politique qui nous gouverne nous conduit à l’abîme, c’est l’issue la plus probable, mais nous avons la possibilité d’agir pour que l’improbable se réalise. Les mouvements de résistance se lèvent dans de nombreuses parties du monde, ils sont encore peu coordonnés, mais on y retrouve les mêmes thèmes : défense des communs, justice climatique, autogestion, retour du pouvoir au peuple, etc.
Sérieusement , comment des adhérents probablement sincères et honnêtes peuvent-ils continuer à militer dans un parti qui compte dans ses rangs des personnalités aussi controversées que Joly , Con Bandit, Duflot, Mamère, Voynet et le colonel Placé ?
HALLUCINANT !
Sérieusement , comment des adhérents probablement sincères et honnêtes peuvent-ils continuer à militer dans un parti qui compte dans ses rangs des personnalités aussi controversées que Joly , Con Bandit, Duflot, Mamère, Voynet et le colonel Placé ?
HALLUCINANT !
glané sur une des innombrables listes de discussion d’EELV :
« Voir des compagnon-nes de route partir n’est pas une bonne nouvelle .. mais les assises doivent permettre à tous les points de vue sur l’avenir de l’écologie de s’exprimer et se confronter .. chacun-e y a sa place .. nous travaillons justement à créer le cadre pour cela. Que chacun-e d’entre nous s’y investisse : de nombreux débats doivent pouvoir y avoir lieu .. pour cela il ne fallait pas qu’on les tranche avant de commencer. Par contre nous avons besoin de toutes les énergies pour les réussir… »
glané sur une des innombrables listes de discussion d’EELV :
« Voir des compagnon-nes de route partir n’est pas une bonne nouvelle .. mais les assises doivent permettre à tous les points de vue sur l’avenir de l’écologie de s’exprimer et se confronter .. chacun-e y a sa place .. nous travaillons justement à créer le cadre pour cela. Que chacun-e d’entre nous s’y investisse : de nombreux débats doivent pouvoir y avoir lieu .. pour cela il ne fallait pas qu’on les tranche avant de commencer. Par contre nous avons besoin de toutes les énergies pour les réussir… »