La question démographique semble inquiéter Elon Musk : « L’effondrement de la population est un problème bien plus grave que les gens ne le réalisent » Elon Musk, qui croit n’importe quoi et qui le fait savoir, craint que le « déclin » (une prévision de certains démographes) de la population mondiale ne nuise à son projet de « conquête interplanétaire » : « Mars a un grand besoin de personnes, les humains sont les gardiens d’une autre vie sur Terre. Amenons la vie sur Mars ! ». Il considère la potentielle décroissance démographique comme un problème majeur, ajoutant qu’il y a désormais plus de chance que notre civilisation finisse « dans un gémissement » que dans un « bang ».
Sa quête halluciné d’une colonisation de Mars l’ empêche de réaliser qu’au lieu de rêver conquête spatiale, il nous faut réguler nos émissions de gaz à effet de serre et notre expansion démographique sur Terre.
Louis d’Hendecourt, astrophysicien : « Le but avoué d’Elon Musk n’est autre que la planète Mars à des fins de colonisation… Or sans eau (ou si peu), sans atmosphère (ou si peu), sans champ magnétique protecteur d’un rayonnement cosmique féroce et avec des températures qui feraient prendre le sommet de l’Everest pour un sauna tropical, Mars est par définition une planète inhabitable… Mais au-delà de cette banale réalité scientifique et en négligeant le problème éthique qui consisterait à ne sauver que quelques privilégiés, se pose avec force une interrogation vertigineuse et ô combien cruciale à laquelle Elon Musk n’accorde qu’une attention de façade : est-il possible de re-terraformer la Terre ? Est-il possible, par exemple, de simplement ramener le taux de dioxyde de carbone dans l’air, responsable du réchauffement climatique, de 440 ppm [parties par million] actuellement à sa concentration préindustrielle de l’ordre de 280 ppm ? Un défi nettement plus intéressant que celui proposé par Elon Musk, Don Quichotte d’un nihilisme planétaire, adulé par l’ignorance et la crédulité d’une société en totale déconnexion avec la réalité scientifique. »
Certains commentaires sur lemonde.fr, au-delà du mirage technologique spatial, se penchent sur la question démographique :
Charlotte : Pour ceux qui parlent de sauver la terre (dont je suis), quand sera t-il possible de parler de limites urgentes à la croissance démographique sans être accusée d’être raciste ? Le discours disant que l’on peux subvenir aux besoins d’une population en croissance perpétuelle est bêtement idiot, économiquement et psychologiquement analphabète. Le mécanisme autorégulateur de contrôle de population (guerre, famine, maladie) est déjà en marche. Il serait utile que des chercheurs au CNRS puissent modéliser les différents scénarios économiques de planning familial, et proposer des solution d’urgences, sans s’attirer les foudres de la galerie du politiquement correct – les futurs milliard de terriens supplémentaires, vont consommer la terre, produire du CO2, consommer du plastic au moins autant que nous. Cela ne me dérange pas d’être accusée de racisme, ce qui me dérange c’est l’interdiction du débat.
disparition des lucioles : Le néo-malthusianisme n’est pas forcement raciste mais il se trompe de sujet, nous pourrions facilement vivre à 7 milliards en vivant sobrement, avec une alimentation majoritairement végétarienne, en restaurant les écosystèmes. Certes si le standard de vie est celui d’un américain ou d’un européen on n’y arrivera pas sans à terme monter à + 4 degrés . La plupart des pays à forte natalité sont des pays dans lesquels il n’y a pas de retraites, pas de sécu…
Trafic @ lucioles : Retraite et sécu coïncident avec l’exploitation des ressources naturelles, avec sa contrepartie d’émission de CO2. Supprimons le CO2, arrêtons l’exploitation et on en revient à la situation ante, càd pas une vie sobre mais une vie misérable pour la majorité, et Malthus redevient valide.
Michel SOURROUILLE : L’humanité a atteint les frontières de son propre monde, il n’y a plus d’expansion possible sur une planète close et saturée d’humains et de pollutions. Il nous faut maintenant reconnaître que nous n’avons qu’une seule Terre et qu’elle est bien trop petite pour assurer nos fantasmes de nouvelles frontières perpétuelles. Que les humains gèrent au mieux leur propre territoire, qu’ils se contentent pour le reste de contempler la lune et les étoiles. Et à chacun ses rêves dans son propre sommeil, cela ne coûte rien. Amen, qu’il en soit ainsi.
Franck Mignot : Le biais cognitif auquel est soumis le commun des mortels est implacable : « Si Mr Musk a réussi dans le monde de l’entreprise, s’il a réussi là où la Nasa a eu des échecs, il réussira à terraformer Mars ». — Fatale erreur. Rostropovitch ne fera jamais jouer du violoncelle à un âne, même avec des leçons en russe ou avec un fusil dans le dos.
Dominique Deux : C’est pourtant une excellente idée de créer une colonie troglodyte de milliardaires sur Mars. Fourniture d’oxygène sur abonnement. Visa de retour subordonné à examen médical approfondi, les radiations subies durant le long voyage d’aller (il faudrait un blindage de plusieurs mètres) faisant craindre des mutations aux conséquences imprévisibles.
Hypocrite : Être con(finé) sur Terre ou sur Mars : telle est la question.
– « Mars a un grand besoin de personnes […] Amenons la vie sur Mars ! » (Elon Musk)
Qu’il ait besoin de croire en n’importe quoi, ce n’est pas très compliqué à comprendre. Mais que la planète Mars ait besoin de nous, surtout de Lui… n’importe quoi ! Elon Musk se plait donc à croire, lui aussi, que l’Homme est destiné à essaimer dans les étoiles. Ce n’est là qu’une religion comme une autre. Mais qu’est-ce que cet illuminé a vraiment dans la tête ?
L’effondrement de la démographie serait pour lui «le plus grand risque pour l’avenir de la civilisation». Nous y voilà ! Il n’est plus question de l’espèce Sapiens, ni de la vie ou de la Vie, mais de la Civilisation. Celle des robots, des grosses bagnoles électriques et des fusées, ça va de soi. Musk veut donc amener le grand n’importe quoi sur Mars. Pour commencer. Resterait plus qu’à l’amener dans toute la galaxie et au delà, dans tous les trous noirs et partout. N’importe Quoi !
Ah ça y est, j’ai enfin compris (merci Biosphère) pourquoi Elon Musk était si inquiet de ce côté là. Eh oui je comprends, s’il n’a plus de clients pour son Business, terrestre ou martien, en effet c’est con pour lui.