Épidémies, la fatalité du grand nombre

L’élevage en batterie des humains et des animaux ne présage rien de bon, la concentration accentue les risques de contamination. La pandémie humaine s’est propagée à la planète entière, il en est de même de la peste porcine. Et les végétaux ne sont pas à l’abri d’une infection virale.  À population nombreuse, consommation de masse, production de masse dans des conditions désastreuses, risque croissant d’épidémie. Le risque de contamination entre animaux humains et non-humains se double du risque alimentaire au niveau végétal. La fin des épidémies expliquait pour une part l’explosion démographique, mais la surpopulation implique des risques croissants d’épidémies. C’est ce qu’on appelle une causalité circulaire. Quelques exemples récents :

Fièvre catarrhale ovine

Un troisième foyer de fièvre catarrhale ovine (FCO) de sérotype 3, pouvant être mortelle pour les moutons, a été découvert en France,La FCO, également dite « maladie de la langue bleue », affecte principalement les ovins, les bovins et plus rarement les cervidés.Les symptômes incluent la fièvre, des troubles respiratoires, une langue pendante ou encore la perte des petits en gestation. Elle passe d’animal en animal par l’intermédiaire d’insectes piqueurs, des moucherons culicoïdes. Les cheptels français n’ont développé aucune résistance au sérotype 3, auquel ils n’ont jamais été confrontés.L’épizootie de FCO de sérotype 3 a débuté aux Pays-Bas en septembre 2023. Le virus a ensuite gagné en quelques semaines la Belgique, l’Allemagne et le Royaume-Uni.

Mpox en RDC : l’OMS convoque un comité d’urgence

L’épidémie de mpox (anciennement monkeypox, la variole du singe) sévit depuis plus de deux ans en République démocratique du Congo (RDC); elle inquiète de plus en plus les autorités internationales. Une nouvelle souche du virus (qualifiée de « clade »), considérée comme plus mortelle, a été identifiée pour la première fois dans plusieurs pays voisins de la RDC. Les agents pathogènes ne respectent pas les frontière ! La maladie se caractérise par de la fièvre, des ganglions et des éruptions cutanées à l’issue parfois mortelle, notamment parmi les populations vulnérables

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Virus humain, virus porcin, virus des végétaux

extraits : Comment ne pas penser au virus Sars-Cov-2 quand il s’agit du virus PPA ? L’Allemagne, la Belgique, la Chine, la France, le monde entier est concerné par la peste porcine. La gravité et la contagiosité du virus rend nécessaire l’identification de la zone infectée, l’élimination des animaux touchés, la désinfection complète du site et le contrôle des déplacements des suidés et matières à risque. La peste porcine africaine (PPA) est une maladie animale qui touche exclusivement les porcs domestiques et les sangliers. Faute de traitement efficace connu, les porcs et autres suidés malades doivent être abattus, enterrés ou incinérés dans les conditions sanitaires appropriées. Comme pour la pandémie humaine, le confinement devient obligatoire et le contrôle aux frontières omniprésent….

Pandémies mortelles, SRAS, H5N1, H7N9

extraits : Contagion, le film de Steven Soderbergh, cartographie la propagation mondiale d’un virus qui tue rapidement ses victimes*. Très réaliste, trop ! En juin 1918, 70 % de la population madrilène fut contaminée en l’espace de trois jours par la grippe espagnole. De 1918 à 1919, ce virus de type H1N1 a fait mondialement entre 30 millions et 100 millions de morts. Comme si la contamination virale naturelle ne suffisait pas, James Howard Kunstler envisage que des régimes submergés par les pressions démographiques utilisent des virus « fabriqués »  contre les populations….

EFG, Épidémie, Famines, Guerres… normal

extraits : Malthus avait tout prévu dès 1798, l’épidémie, la famine, les guerres. Dans son « Essai sur le principe de population », il ramenait les causes multiples de ces dysfonctionnements à une cause principale, la non maîtrise de sa fécondité par l’espèce humaine. Dans une note, Malthus précisera son idée de fond : « A ce qu’il me semble personnellement, celui qui indique le moyen d’atteindre un mieux relatif est un bien plus grand bienfaiteur de l’humanité que celui qui se contente de discourir sur les tares de la société actuelle et la beauté d’une société différente, sans indiquer une méthode concrète pour accélérer notre progression de l’une vers l’autre. » A son avis, il était donc nécessaire de réguler l’évolution de la population à un niveau compatible avec les ressources alimentaires….

 

11 réflexions sur “Épidémies, la fatalité du grand nombre”

  1. La fièvre catarrhale ovine, qui a été détectée pour la première fois en Belgique en octobre 2023, se propage actuellement en Europe. Le dernier cas dans la Marne fait passer à six le nombre total de foyers confirmés en France à l’heure actuelle, faisant craindre aux éleveurs français l’importation à grande échelle d’une épizootie (l’équivalent d’une épidémie chez les animaux). Le sérotype jusqu’à présent inconnu dans l’Hexagone est plus violent que les précédents.
    Encore une conséquences de l’élevage intensif. En France, 40 millions d’animaux dits « de boucherie » sont tués (bœuf, mouton, cheval, veau, agneau, chevreau, porc) chaque année pour satisfaire vos appétits.

    1. L’élevage intensif fait partie de notre Mode de vie. Là derrière c’est le Pognon, la surconsommation de viande, le gaspillage, et bien sûr la souffrance animale.

  2. Ayoade Alakija

    Imaginez qu’une maladie de type variole se propage dans toutes les régions de France et que, en plus des milliers de cas, des centaines de personnes soient mortes, pour la plupart des enfants. Imaginez maintenant que des cas commencent à être détectés en Allemagne, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas. Ces dernières semaines, le Kenya, le Rwanda, le Burundi et l’Ouganda ont annoncé l’apparition d’une souche agressive de mpox. Aujourd’hui, une émanation de la souche clade 1 semble se propager plus facilement d’une personne à l’autre, y compris par voie sexuelle. Cette épidémie n’affecte actuellement pas les pays riches, mais cela ne devrait pas empêcher les dirigeants d’agir sans tarder pour l’endiguer. S’ils n’agissent pas, une épidémie à l’intérieur de leurs frontières devient de plus en plus probable.

  3. Esprit critique

    Pensons seulement à la peste noire (grande peste), partie d’Asie au Moyen Age, et qui décima toute l’Europe en quelques années. Les épidémies n’ont donc pas attendu que nous soyons 8 milliards, ni la théorie de Malthus, ni la mondialisation libérale pour faire des ravages. La (sur)population n’est qu’un facteur, certes important, parmi d’autres.

    – « Ce qui est moins mis en avant, c’est comment les transformations de l’environnement que nous provoquons les favorisent. De nombreuses études montrent pourtant que l’émergence de maladies infectieuses zoonotiques est étroitement liée à la modification des paysages par notre espèce. […] Qu’il soit direct ou indirect, l’effet de la densité de population reste crucial dans la propagation des épidémies et représente donc un facteur important à prendre en compte. » (L’augmentation de la population mondiale responsable des crises sanitaires ? theconversation.com 24 février 2022)
    (à suivre)

    1. Esprit critique

      (suite) Ne serait-ce que le changement climatique, dont le lien avec la (sur)population à été réfuté par l’ONU ainsi que par de nombreuses études.
      – « Seule une chose est certaine : ce dérèglement causé par les activités humaines ne bouleverse pas seulement la biodiversité et l’équilibre climatique de notre planète, mais aussi l’épidémiologie des maladies infectieuses » (Maladies infectieuses et changement climatique – infectiologie.com)
      – « Pour Anna-Bella Failloux, le réchauffement climatique va accentuer la dissémination des maladies infectieuses transmises par les moustiques. « Mais le facteur de diffusion le plus spectaculaire reste l’urbanisation. » En témoignent les flambées du Zika à Rio de Janeiro (Brésil), où la densité de population est très forte. » (Les relations complexes entre climat et maladies infectieuses – Le MONDE 13 avril 2019)
      (à suivre)

      1. Esprit critique

        (suite et fin) Les relations sont complexes, le monde est complexe, certes.
        Seulement la question (ou les questions) reste toujours la même :
        La densité de population à Rio de Janeiro, comme dans d’autres mégalopoles… l’Urbanisation, la Déforestation… voire le Dérèglement Climatique (les experts disent que non)… et finalement l’accentuation des maladies infectieuses, comme des maladies mentales* … et j’en passe… sont-ils les conséquences de notre Nombre, ou bien de notre Mode de vie ? Et si des deux dans quelles proportions ?
        Pour moi le débat sur ce genre de questions doit rester au niveau des scientifiques.
        En dehors de ce cadre il vire inévitablement en «débat», où chacun reste sur sa position, son point de vue, son idéologie etc. Ce qui bien sûr ne nous avance à rien. Rien de bon en tous cas.

        * Les conséquences du réchauffement climatique altèrent aussi la santé mentale
        (Le MONDE 13 avril 2019)

        1. Pour se faire une idée des relations complexes entre (sur)population et maladies infectieuses, et éviter ainsi les théories simplistes, je conseille de lire ce long article qui finalement pose bien plus de questions qu’il ne donne de réponses :
          – Épidémies et population : bilan et perspectives de recherches
          (Patrice Bourdelais – 1998 – persee.fr)

          Ainsi que ce petit résumé d’un colloque organisé le 7 décembre 2022 à l’Institut Pasteur :
          – « Épidémies, pandémies, une histoire sans fin ? » : une question pour la recherche, les citoyens et la société (pasteur.fr)

    2. Vous dites que les transformations de l’environnement que nous provoquons favorisent les épidémies, mais en parallèle vous niez le poids du nombre d’individus sur Terre. Or vous n’etes pas cohérent au point de vous contredire ! En effet plus nous sommes nombreux sur Terre et plus nous transformons l’environnement notamment par la construction d’habitats mais aussi d’usines pour fabriquer les biens essentiels ! Vous avez beau vous tordre la langue pour nier les évidences,mais rien n’y fait on en revient toujours à la surpopulation !

  4. Patience ! Elles vont effectivement venir les « fatales » pandémies ; elles sont la meilleure arme pour enfin rabattre notre espèce invasive à sa juste taille, c’est-à-dire à celle qu’elle n’aurait jamais du quitter depuis la fin du Magdalénien, vraisemblablement bien moins que 1/1000 de la population mondiale actuelle.

    1. Là encore… ces « fatales » pandémies seront-elles la conséquence de notre Nombre, ou bien de notre Mode de vie ?
      Ne serait ce que le Covid … qui pour le moment n’a pas eu de grosse conséquence sur notre Nombre… est-il d’origine naturelle, ou anthropique ?
      – Covid-19 : origine naturelle ou anthropique ? (theconversation.com)
      Autrement dit… le commerce des pangolins (entre autres), les manipulations génétiques (les docteurs Folamour)… la course au Pognon… sont-ils les conséquences de notre Nombre, ou bien de notre Mode de vie ? Et si des deux dans quelles proportions ?

      PS : Par Mode de vie, il faut entendre aussi notre façon de penser.

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