En 1846, Dred Scott intentait une action en justice pour ne plus être considéré comme un esclave noir. Le 6 mars 1857, la Cour suprême des Etats-Unis lui refuse sa liberté et affirme dans son arrêt que les Noirs ne sont que des objets de propriété, totalement inaptes à devenir citoyens (cf. LeMonde du 15 août). Il faudra la guerre de Sécession (1861-1865) et 600 000 morts pour que les Noirs ne soient plus considérés comme des objets. La marche vers l’égalité à l’intérieur de l’espèce homo sapiens a été une longue lutte récemment gagnée dans la loi, mais pas partout ni pour tous. Alors la marche vers l’égalité entre notre espèce et les autres espèces (les non humains) sera une longue, très longue marche contre nos sentiments de domination..
Nous devrions renoncer au spécisme. Ce mot vient de l’anglais speciesism, introduit en 1970 par Ryder par analogie avec racisme et sexisme : le spécisme est une discrimination selon l’espèce. Il consiste à assigner différents droits à des êtres sur la seule base de leur appartenance à une espèce. Ryder justifiait l’analogie avec racisme en montrant par exemple que la rhétorique des professionnels de l’exploitation animale est tout à fait similaire à celle des esclavagistes d’hier : « L’esclave n’étant pas comme nous, on ne peut postuler qu’il ressent de la même manière que nous ; de toute façon l’esclavage est une nécessité économique, etc. ». Cette division entre être d’antinature (l’homme, le propriétaire) et êtres de nature (objets d’appropriation) a longtemps servi de base au sexisme et au racisme ; les dominants, les hommes blancs et mâles, se voyaient reconnus libres, et les autres esclaves. Le philosophe américain Paul Taylor soutient que toute chose vivante « poursuit son propre bien à sa propre manière, unique ». Une fois que nous saisissons cela, nous pouvons considérer toutes les choses vivantes comme nous-mêmes et, de ce fait, « nous sommes prêts à attribuer la même valeur à leur existence qu’à la nôtre ».
Il n’y a pas là de dérapage antihumaniste, seulement la volonté d’élargir notre humanisme anthropocentré à l’ensemble de notre Biosphère. Nous aurions beaucoup à y gagner, à commencer par l’acquisition du sens des limites : notre goût de la domination ne devrait pas conduire à la mise en esclavage de tout ce qui n’est pas humain.
Ca implique beaucoup de chose l’égalité homme-animaux :
– devenir tous végétarien, voire végétalien voire même « vegan » (pas de cuir, laine, cire…)
– pas d’animaux de compagnie puisqu’un animal de compagnie implique bel et bien une relation maître-soumis
Et puis allons plus loin : prison à perpétuité pour le « meurtre » d’une guêpe ?!
Parfois, il faut arrêter les conneries quand même… Il y a des problèmes plus importants vis à vis des animaux comme par exemple les destructions d’habitats, le braconnage, voire même le changement climatique. Ne nous trompons pas de combat !
Je ricanne. On attend encore et on attendra encore longtemps qu’un animal intente une action en justice pour ne plus être considéré comme une propriété !!!
http://laurent.berthod.over-blog.fr/article-32983177.html
Je ne tue pas les insectes, sauf les moustiques, principe de précaution oblige!.
Je ne considère pas pour autant qu’ils sont me égaux, si même cette idée farfelue me traversait l’esprit, elle est totalement absente de cellui du lion qui a faim et n’hesitera pas à me manger tout cru.
Vouloir aujourd’hui, étendre l’égalité à tout le vivant et peut-être demain à l’inanimé , est bien la preuve de l’échec de nos révolutionnaires de 1789.
Ne pas comprendre que la nature est essentiellement inégalitaire c’est refuser la nature.
Le mot égalité a été introduit dans la déclaration de l’homme et du citoyen en 1789, ils’agit de l’égalité en droit, les animaux aussi ont des droits issus de notre humanité, celle ne pas faire souffrir.