F. Hollande, le plus pervers des ennemis de l’écologie

Désastre pour l’écologie politique le 11 février 2016, des ministres au gouvernement en rupture de ban avec leur parti, EELV.

François Hollande suit le préceptes de son mentor François Mitterrand en son temps, diviser les écologistes pour mieux régner. Sont nommés les transfuges suivant, ceux qui passent à l’ennemi, ceux qui rejoignent un gouvernement socialiste qui a amplement démontré depuis quatre années son penchant anti-écolo :

– Ministre du Logement et de l’Habitat durable : Emmanuelle Cosse, ex-patronne d’EELV !

– Secrétaire d’Etat chargé de la Réforme de l’Etat et de la Simplification : Jean-Vincent Placé, ex-président du groupe EELV au Sénat

– Secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité : Barbara Pompili, ex-porte parole d’EELV à l’Assemblée nationale

On nous a transmis, « avec dégoût, colère et  tristesse », la lettre d’Emmanuelle Cosse, aux militants. En voici quelques extraits :

« Cher-e-s ami-e-s, 

Ce matin le Président de la République m’a proposé de rentrer au gouvernement et j’ai accepté sa proposition. Ce choix repose sur une opportunité à se saisir de leviers d’action qui, face aux urgences sociales et environnementales, me paraît prévaloir sur la somme des désaccords. Alors que la France est en grande difficulté, je pense qu’elle a plus que jamais besoin d’écologie, notamment dans les institutions et au gouvernement. Face à la montée du FN, ma place est toujours dans le camp de la gauche au pouvoir. La cohérence me pousse à rester « dedans ». EELV était dans une forme de rupture vis à vis de la majorité et ce n’est pas ma conviction. Je continue de penser qu’il faut des écologistes partout, à un moment où l’écologie est forte dans la société, mais encore trop faible dans les politiques publiques. 

 Je pense avoir servi le parti avec énergie et loyauté et je termine mon mandat la conscience tranquille. La France et l’Europe ont besoin d’écologie et je continue de penser qu’il faut pour cela un parti politique écologiste fort et indépendant, capable de proposer un projet de société à part entière. Je ne doute pas que nous avons, chevillée au corps, l’envie de faire gagner l’écologie et que nous continuerons à la servir de là où nous sommes. Je vais maintenant la servir au gouvernement… »

L’analyse d’un secrétaire régional d’EELV

Le moment est une nouvelle fois à la responsabilité et au sang-froid. Il faut considérer ce choix d’Emmanuelle Cosse comme tout à fait individuel – voire individualiste – contre l’avis de la grande majorité des militant-e-s du parti.

Nous avons notre Congrès National en mai-juin 2016. Soyons très nombreux-euses à vouloir en faire un moment de bilan et de nouveau départ, avec une ligne politique claire pour les 3 années à venir, et une envie de solidarité et de collectif inaltérable.