femme, au foyer ?

Alors qu’au moment du baby boom, la femme se devait de rester à la maison, aujourd’hui la considération sociale est inversée. Autrefois elle accomplissait les tâches de cuisinière, assistante maternelle, psychologue, femme de ménage… sans être rémunéré. Elle était même classée inactive par l’INSEE. Avec l’entrée de la femme dans le monde du travail pour soutenir la croissance économique des Trente Glorieuses, le travail à la maison a été dévalorisé et les différentes tâches de la mère au foyer sont désormais accomplies par des personnes différentes. On ne met plus l’accent sur l’éducation familiale des enfants, mais sur la libération de la femme par le travail professionnel. En conséquence, les femmes deviennent sans s’en rendre compte un rouage consentant de la machinerie économique, elles s’identifient à leur poste de travail, pas à leur famille. Même une idéologie revendicative comme le marxisme, et la pratique syndicale, reste productiviste et attachée à la vie de l’entreprise. Le libéralisme voue le cadre à la performance, donc à la multiplication des heures au service de l’entreprise. Le compromis salarial fordiste donne un pouvoir d’achat au travailleur qui s’intègre au système en remplissant son caddie. Le circuit économique production/consommation fonctionne à plein.

 

La chaîne des dépendances s’allonge avec la division exacerbée du travail, la société devient de plus en plus fragile car les relations deviennent de plus en plus impersonnelles, de plus en plus éloignées des ressources de la Biosphère. Le centre de l’activité devrait se recentrer sur le foyer en respectant bien sûr l’égalité de l’homme et de la femme. La société thermo-industrielle est devenue tellement complexe que la spécialisation des tâches, source de productivité, a été poussée à l’extrême. Trop c’est trop, même la mère de famille disparaît !

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