Un an après le lancement de la convention citoyenne sur la fin de vie, l’association « Les 184 », regroupant plus de 80 de ses membres, appelle à la présentation rapide du projet de loi.
Collectif : Monsieur le Président de la République, il y a un an, à votre initiative, commençaient les travaux de la convention citoyenne sur la fin de vie (CCFV). En avril 2023, lors de la remise de notre rapport, salué par un grand nombre d’observateurs, vous avez pris un double engagement au sujet des soins palliatifs et de l’aide active à mourir pour notre pays : un projet de loi, accompagné d’un plan décennal, serait présenté en conseil des ministres avant la fin de l’été. À ce jour, 11 décembre 2023, ces engagements n’ont toujours pas été tenus. De plus, tout laisse à penser que le projet de loi s’orienterait vers un « modèle français de la fin de vie » très éloigné des recommandations de notre rapport. Après l’expérience de la convention citoyenne sur le climat, dont les propositions ont été largement écartées, il serait opportun de la part de l’exécutif de respecter cette fois sa promesse aux citoyens. Monsieur le Président, votre avis sur les soins palliatifs et l’aide active à mourir est important mais ne saurait être l’unique boussole en la matière, de même que l’opposition de certaines organisations.
Contre la liberté de choisir sa mort ou pour ?
HCLuc : Totale opposition à cette motion mortifère. L’arrogance de l’Homme à vouloir s’affranchir de son origine divine sera sa perte. L’état du monde, ses courants de pensées aberrants (wokisme…) ne sont que les prémices du délitement de notre civilisation.
G92 : Depuis plus de 20 ans des législations existent dans des nombreux pays, Belgique, Suisse, Canada, Pays-Bas, etc et elles répondent aux attentes de leurs citoyens. Le choix de sa fin de vie, c’est une liberté, c’est un droit pour tous les individus. J’ai les plus grandes craintes sur le contenu du projet de loi qui doit sortir de l’Élysée. Une dérive a-démocratique dont on n’a pas besoin.
GERONIMO : Macron a été élu. C’est toujours un détail insignifiant pour la gauche quand elle perd une élection, mais aucun des membres de ce collectif ne peut en dire autant. Donc oui, sa parole vaut un peu plus que la vôtre, Camarades. Et c’est tant mieux.
Michèle de Dordogne : Macron n’a aucune légitimité pour décider seul de la façon dont je désire finir ma vie. Les soins palliatifs, c’est bien pour ceux qui les souhaitent, mais on peut ne pas vouloir agoniser en couches culottes pendant des mois en étant, qui plus est, une charge morale et financière pour ses enfants.
Leonidas : L’aide active à mourir sera bientôt entendue aux chômeurs en fin de droit et à tous les pauvres ne pouvant plus payer leurs factures.
Coldom : Elle l’est déjà, les pauvres sont en bien plus mauvaise santé physique et mentale que les plus riches et meurent beaucoup plus tôt. Ici, au cas où vous ne l’auriez pas remarqué on parle d’un choix individuel, pas d’une situation imposée..
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Blocage palliatif sur la fin de vie (2023)
extraits : Dans un récent sondage commandé à l’Ifop par l’ADMD (octobre 2022), les Français expriment leur rapport à l’aide active à mourir. 78% des Français attendent de la convention citoyenne sur la fin de vie qu’elle légalise l’aide active à mourir ; 79% des Français se disent confiants dans un médecin qui se déclarerait favorable à l’euthanasie ; 77% des Français se disent confiants dans un médecin qui déclarerait pratiquer des euthanasies ; 82% des Français considèrent l’euthanasie et le suicide assisté comme des soins de fin de vie à part entière.
Les spécialistes des soins palliatifs ne sont pas de cet avis !…
L’ADMD et la Convention « fin de vie » (2022)
extraits : L’association ADMD (Association pour le droit de mourir dans la dignité) a été fondée en 1980. L’ADMD revendiquait plus de 75 000 adhérents actifs au 31 décembre 2021. Elle s’intéresse à la dignité de la personne humaine face à la mort et entend « aider ceux qui vivent cette situation dans la solitude et l’angoisse, et agir auprès de l’opinion pour que cette dignité soit reconnue ». Dans un premier temps, l’association avait mené campagne contre l’acharnement thérapeutique et propose notamment de faire signer à ses membres un « testament biologique », devenu aujourd’hui « directives anticipées »…
ADMD, pour le droit de mourir dans la dignité (2018)
extraits : Jean-Luc Romero-Michel, président de l’ADMD depuis le 2 juin 2007, répond aux questions du MONDE.
Comment êtes-vous entré dans ce mouvement ?
Parce que j’ai vu mourir Hubert (en mai 1994). C’était un samedi soir, dans sa chambre d’hôpital. Il souffrait tellement que j’ai demandé aux infirmières de le soulager. L’une d’elles m’a répondu : « Ah non, la morphine, ça va accélérer sa mort. » Je lui disais : « Mais madame, il est en train de mourir ! » La nuit fut terrible, et je m’en voulais de ne rien pouvoir faire. J’avais déjà, à l’âge de 13 ans, vu mourir mon père d’un cancer des poumons. Il s’étouffait…
ADMD versus Axel Kahn (2008)
extraits : Dans son dernier livre, Axel Kahn critique sévèrement l’ADMD (association pour le droit de mourir dans la dignité) pour l’usage qui est fait du concept de dignité : « Cela signifie-t-il qu’il existe des gens qui meurent dans l’indignité ? Quels sont-ils ? Les grands vieillards ? Les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ? Sont-ce là des citoyens indignes ? » Il est tellement ulcéré qu’il propose de compléter ainsi la Déclaration universelle des droits de 1789 : « Tous les hommes naissent et demeurent libres et égaux en dignité et en droits. » Le problème, c’est qu’Axel Kahn ne peut pas définir le concept de dignité parce que c’est indéfinissable…
La fin de vie est une réalité que j’ai pu voir dans un centre hospitalier de soins palliatifs.
Le travail des médecins et infirmiers est extraordinaire et ils réussissent à accompagner humainement les malades sans pratiquer l’acharnement thérapeutique.
Voir cette réussite dans un contexte de défaillance généralisée des hôpitaux publics est remarquable.
Ils reçoivent des dons de particuliers pour aider leurs services à mieux assurer leur travail. Nous pouvons le faire aussi.
Par contre, le concept de suicide assisté est toujours impossible en France pourtant il existe à mon sens un accord général de la population. La situation politique est comparable à celle de l’avortement. Il faudrait donc une simple volonté politique de macrelle pour décider un vote.
Il montre qu’il n’a pas cette volonté. Peut-être un jour ou peut-être pas.
🤮
Pour macrelle, tous les sujets de société sont un écran de fumée d’où ses tergiversations, ses « en même temps », ses projets discutés sans fin pour être finalement abandonnés.
Par contre , les décrets sur la diminution des impôts aux grandes d’entreprises, les ventes des meilleures entreprises françaises aux américains (Arcelor, Pechiney, Alstom, Tecnip, Alcatel, Essilor) ou suisse ( Lafarge) ses copains depuis la vente de Nestle nutrition infantile à Pfizer).
La définition de quelqu’un qui avance masqué, c’est celle d’un traitre à la nation.
Retour en arrière (2008) avec cet article sur Axel Kahn et le concept de dignité :
– « Le problème, c’est qu’Axel Kahn ne peut pas définir le concept de dignité parce que c’est indéfinissable. » (Biosphère)
C’est vrai, la dignité est un de ces concepts difficiles à définir, chacun en fait sa propre définition. Que veut dire mourir dans la dignité ? Pourquoi alors continuer d’utiliser ce mot ? Si ce n’est pour nous imposer (à force de répétitions) sa propre définition.
Ceci dit je trouve celui-ci équilibré, il présente équitablement les points de vue des POUR et des CONTRE, et a priori il ne semble pas prendre parti. Je suis donc content. 😉
GERONIMO dit quelque chose d’intéressant : « Macron a été élu. […] »
Si ça peut consoler un peu celles et ceux qui se lamentent du fait que Manu laisse traîner, fasse durer le suspense, ou le plaisir, procrastine… amusez-vous à lister toutes ses promesses non tenues. ( à suivre )
À la veille de la dernière Grande Farce Électorale, francetvinfo.fr (11/03/2022) a passé au scanner 100 promesses emblématiques de sa première campagne présidentielle (sic).
Verdict : 47 promesses tenues ; 28 en partie tenues ; 25 non tenues.
Pour celles qui ont été tenues, aussi bien que non tenues, au moins là c’est clair pour tout le monde. Pour les contents comme les pas contents, blanc c’est blanc et noir c’est noir !
Sauf que le gris c’est moins clair. Une promesse en partie tenue, si ce n’est pas tout à fait non tenue… je vous laisse apprécier. C’est comme un coup qu’ON a ni vraiment tiré, ni vraiment pas tiré… c’est ni-ni, c’est comme ça vous arrange. Et ça c’est du Macron pur jus 100%.
Les POUR comme les CONTRE pourront être contents, et en même temps pas contents.
En attendant, ce pitoyable bilan n’a pas empêché notre Manu d’être réélu. Hi-han hi-han !