fin du fordisme (suite)

le point de vue de Richard Heinberg qui me semble compléter ma chronique précédente sur la fin du fordisme :

« L’enjeu, c’est que nous risquons d’être confrontés dans les toutes prochaines années à des prix très élevés des carburants et à la raréfaction des ressources fossiles – y compris du charbon, dont les réserves ont été largement surestimées. Dès que l’économie va repartir, la demande va augmenter et se heurter aux limites des ressources fossiles, ce qui pourrait projeter l’économie dans une spirale de récession encore plus vertigineuse. A la mi-2008, nous avons vu le prix du pétrole atteindre les 147 dollars le baril. Les gens ont cessé d’acheter des voitures, ils se sont mis à moins conduire, et l’industrie aérienne a beaucoup souffert. Dans notre système économique, tout le monde table sur une croissance continue. Or la croissance implique la hausse de la consommation d’énergie. Du coup, lorsque les prix de l’énergie ont augmenté de manière si dramatique, cela a eu pour effet que les investissements drainés par des actions en bourse jusque là en hausse se sont soudain effondrés comme un château de cartes.

« Nous devrions rationner les carburants. Les citoyens devraient se voir attribuer une quantité déterminée de pétrole, qui réduirait d’année en année. Certes le mot « rationnement » est tabou et rappelle la deuxième guerre mondiale. Mais je pense que nous entrons dans une période de crise d’une échelle comparable à celle de la deuxième guerre mondiale. Donc nous devons songer à nous rationner afin de conserver l’énergie pour des besoins de base. Pour le moment, le rationnement se fait par les prix. Si les prix quintuplent aux Etats-Unis, seuls les riches pourront continuer à conduire des automobiles. Or, ce n’est pas la manière la plus juste d’allouer des ressources en voie de raréfaction. »

http://www.actu-environnement.com/ae/news/retour_croissance_economie_7181.php4