Le téléphone fixe a un avantage énorme, il fonctionne en dehors de l’alimentation électrique de notre habitation et du quartier. En cas de panne d’électricité, le réseau analogique 12V (réseau téléphonique commuté, dit RTC) permet toujours de téléphoner, d’appeler sa famille ou un numéro d’urgence. A l’inverse, tous nos outils numériques sont aujourd’hui hyper-dépendants de l’alimentation électrique. Or l’opérateur Orange, ex-France Télécom, prépare la fin de son réseau téléphonique terrestre pour 2021. Près de 13 millions de lignes fixes qui ne passent pas par Internet pour téléphoner sont concernés par l’arrêt de la technologie RTC. Pour avoir une ligne téléphonique fixe, il faudra s’équiper d’une box DSL qui se connectera entre le combiné et la prise murale ou passer à la fibre.
Comme d’habitude, on programme le remplacement d’une technique qui marche, qui était généralisée et qui restait simple par des trucs compliqués au nom du « progrés ». Le réseau de cuivre du RTC serait obsolète, la technique serait « en fin de vie », le haut-débit serait une exigence incontournable, une « mise à jour de nos équipements s’impose ». « les techniciens formés à cette technologie vont partir à la retraite et leurs succcesseurs ne seront pas formés ». Ouah la mauvaise foi ! Nous remplaçons une technique qui permettait une certaine indépendance du foyer familial par rapport au réseau électrique global et nous obligeons ceux qui se contentaient du téléphone fixe à complexifier leurs équipements. Or nous savons déjà que les ressources qui nous procurent l’électricité vont se raréfier, que nous allons vers l’intermittence de l’arrivée de l’électricité à domicile (c’est le propre des énergies renouvelables), qu’Internet est une vaste poubelle qui ne sert pas plus qu’une bonne encyclopédie et que les voyants allumés toute la nuit sur la box, non merci.
Pour l’analyse de fond, souvenons-nous de ce qu’écrivait Jacques ELLUL en 1960 : « La technique est maintenant le lien entre les hommes, c’est par elle qu’ils communiquent, elle est devenue le langage universel. Aujourd’hui chaque homme ne peut avoir de place pour vivre que s’il est un technicien. On pourrait même dire que tous les hommes de notre temps sont tellement passionnés par la technique, tellement assurés de sa supériorité, qu’ils sont tous orientés vers le progrès technique, qu’ils y travaillent tous, si bien que la technique progresse continuellement par suite de cet effort commun. En réalité la technique s’engendre elle-même ; lorsqu’une forme technique nouvelle apparaît, elle en conditionne plusieurs autres, la technique est devenue autonome. Il faut toujours l’homme, mais n’importe qui fera l’affaire pourvu qu’il soit dressé à ce jeu ! » (La technique ou l’enjeu du siècle – 1ère édition 1960, Economica 1990)
Précision d’un correspondant : le réseau RTC est en 48V continu et non 12 Volts.
Même avec une conso faible pour une box, des millions de box sous tension ça finit par faire une énorme quantité d’électricité. De la fibre consomme beaucoup moins. C’est aussi, pour les Télécom, une façon de reporter sur le client la facture électrique d’autant plus qu’une box est toujours sous tension sans mode veille + la conso du transfo* . On peut admettre 3W au repos et 9W en fonctionnement.
L’argument n’est pas négligeable. environ 3W 24h/24, 7j/7 et 365 j/an, cela fait 184 kwh par an soit 27,6€ par client à multiplier par le nombre de clients (pour 10 millions de clients : 276M€). Et ceci est un minimum et uniquement sans l’utiliser, on peut aussi approximer que le réseau RTC était équivalent en consommation car la technologie était bien moins avancée et donc la consommation d’une communication plus élevée. C’est qui qui se frotte les mains sans rien faire ?
* conso du transfo : environ 15% au repos et 10% si fonctionnement de la box, parce que le rendement d’un transfo est meilleur quand la box fonctionne.
Précision d’un correspondant : le réseau RTC est en 48V continu et non 12 Volts.
Même avec une conso faible pour une box, des millions de box sous tension ça finit par faire une énorme quantité d’électricité. De la fibre consomme beaucoup moins. C’est aussi, pour les Télécom, une façon de reporter sur le client la facture électrique d’autant plus qu’une box est toujours sous tension sans mode veille + la conso du transfo* . On peut admettre 3W au repos et 9W en fonctionnement.
L’argument n’est pas négligeable. environ 3W 24h/24, 7j/7 et 365 j/an, cela fait 184 kwh par an soit 27,6€ par client à multiplier par le nombre de clients (pour 10 millions de clients : 276M€). Et ceci est un minimum et uniquement sans l’utiliser, on peut aussi approximer que le réseau RTC était équivalent en consommation car la technologie était bien moins avancée et donc la consommation d’une communication plus élevée. C’est qui qui se frotte les mains sans rien faire ?
* conso du transfo : environ 15% au repos et 10% si fonctionnement de la box, parce que le rendement d’un transfo est meilleur quand la box fonctionne.
A mon avis, l’abandon de la téléphonie fixe n’est dicté que par un soucis de rentabilité. Il ne doit plus y avoir beaucoup de création de nouvelles lignes fixes et l’opérateur ne veut probablement plus maintenir les lignes RTC actuelle et se recentrer sur les fameuses box. Ce faisant, on devient tributaire d’une technologie, certes, bien plus puissante et apportant bien plus de services, mais au prix d’une exposition bcp plus forte au risque d’interruption de service en cas de coupure de courant ou de dysfonctionnement du réseau internet.
Peu être que cette disparition programmée a un rapport avec les investissements massifs supportés par l’opérateur pour la mise en place (mainte fois repoussée) de la fibre optique d’ici 2022 en France , qui est l’un des pays le plus mal pourvu d’Europe.
A mon avis, l’abandon de la téléphonie fixe n’est dicté que par un soucis de rentabilité. Il ne doit plus y avoir beaucoup de création de nouvelles lignes fixes et l’opérateur ne veut probablement plus maintenir les lignes RTC actuelle et se recentrer sur les fameuses box. Ce faisant, on devient tributaire d’une technologie, certes, bien plus puissante et apportant bien plus de services, mais au prix d’une exposition bcp plus forte au risque d’interruption de service en cas de coupure de courant ou de dysfonctionnement du réseau internet.
Peu être que cette disparition programmée a un rapport avec les investissements massifs supportés par l’opérateur pour la mise en place (mainte fois repoussée) de la fibre optique d’ici 2022 en France , qui est l’un des pays le plus mal pourvu d’Europe.
Je suis d’accord avec votre point de vue, il ne faudrait pas se séparer d’une technologie fiable, robuste et efficace au nom du progrès.
Par contre, je suis moins d’accord avec vous sur votre paragraphe sur internet : vous dites que c’est une vaste poubelle, alors qu’on y trouve énormément de ressources universitaires, de documentaires édifiants, de savoirs et de connaissances. De plus internet permet de communiquer comme jamais on a pu auparavant.
Mais vous avez raison, on ne doit pas imposer cette technologie à tous, surtout si elle est cantonnée à un usage aussi sommaire que la téléphonie fixe. Laissons la RTC là où elle est !
Je suis d’accord avec votre point de vue, il ne faudrait pas se séparer d’une technologie fiable, robuste et efficace au nom du progrès.
Par contre, je suis moins d’accord avec vous sur votre paragraphe sur internet : vous dites que c’est une vaste poubelle, alors qu’on y trouve énormément de ressources universitaires, de documentaires édifiants, de savoirs et de connaissances. De plus internet permet de communiquer comme jamais on a pu auparavant.
Mais vous avez raison, on ne doit pas imposer cette technologie à tous, surtout si elle est cantonnée à un usage aussi sommaire que la téléphonie fixe. Laissons la RTC là où elle est !