Fonds des nations Unis pour la population

Selon Wikipedia, le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) (United Nations Fund for Population Activities puis United Nations Population Fund en anglais) est créé en 1967. Il est la plus grande source des fonds de développement international pour la population, pour la planification familiale et à la santé de la mère et de l’enfant. En 2004, le total des dons fut plus de 500 millions de dollars. (ndlr, page non mise à jour)

Selon la branche française, l’UNFPA est l’agence directrice des Nations Unies en charge des questions de santé sexuelle et reproductive. L’organisation a été fondée en 1969, année au cours de laquelle l’Assemblée générale des Nations Unies a déclaré que « les parents ont le droit exclusif de déterminer librement et en toute responsabilité le nombre et l’échelonnement des naissances ». Sa mission est donc de créer un monde dans lequel chaque grossesse est désirée et chaque accouchement sans danger. Un monde dans lequel chaque jeune réalise pleinement son potentiel. L’UNFPA mobilise des ressources financières des gouvernements et de ses partenaires, pour soutenir les programmes qui visent à atteindre les « trois zéros » – zéro besoin non satisfait en matière de planification familiale, zéro décès maternel évitable, et zéro violence basée sur le genre et pratique néfaste – ainsi que  l’accélération des progrès vers les Objectifs de développement durable d’ici 2030.

En 2022, les dépenses sont consacrées à 37,3 % pour « ending gender-based violence and harmful pratiecs, 33,6 % pour « ending the unmet need for family planning et 28,1 % pour ending preventable maternal death sur un total de 1,2 milliards de dollars.

Selon le rapport 2023 de l’UNFPA (Fonds des nations Unis pour la population) du 19 avril 2023, l’optimisme règne : « Huit milliards d’humains : un horizon infini de possibilités ». Le rapport 2023 laisse entrevoir que les indicateurs ont progressé dans le vert, à l’exemple de l’espérance de vie au Cameroun qui est passé de 54 à 61 ans. Donc beaucoup de jeunes au chômage pour s’occuper d’un nombre croissant de vieux… Super !

Le contenu vaut son pesant de cacahuètes. La tendance est anthropentrique d’une part, et complètement ignorante de l’incapacité de la planète à répondre durablement à nos besoins. La présentation du rapport est elliptique, en voici quelques points.

Cette année, le rapport sur l’état de la population mondiale prône un monde où chaque individu est libre de choisir son avenir reproductif, et où les pays renforcent leur résilience démographique en s’adaptant aux évolutions de la population plutôt qu’en tentant de les contrôler. Les pays doivent impérativement comprendre que les initiatives visant à restreindre les droits en matière de procréation ne fonctionnent pas. Bien au contraire, ces interventions sont systématiquement contre-productives : elles nuisent à la société dans son ensemble, et en particulier aux femmes, aux filles et aux groupes marginalisés. ​

Fondamentalement, une population, ce sont tout d’abord des êtres humains. Nous devons structurer nos sociétés de façon à répondre aux besoins de notre population face aux changements inévitables qu’elle continuera de connaître. Les systèmes doivent être au service de l’humanité, et non le contraire. Le moment est venu d’exploiter le potentiel de toutes et tous, afin que chacun puisse, indépendamment de son genre, de son origine ethnique, de sa nationalité ou de son statut au regard du handicap, contribuer à bâtir notre avenir commun, l’avenir de huit milliards d’êtres humains, un avenir qui regorge d’infinies possibilités.

Notre famille humaine n’a jamais été aussi nombreuse. De manière générale, nous vivons plus longtemps et en meilleure santé qu’à toute autre période de l’histoire de l’humanité. Toute personne a le droit fondamental de décider librement du nombre d’enfants qu’elle souhaite, du moment et de l’espacement des naissances. Les interventions qui visent à influencer les taux de fécondité à la hausse ou à la baisse ne sont jamais la solution, car ces taux ne sont intrinsèquement ni bons ni mauvais. En adoptant la bonne approche, une société résiliente peut prospérer quel que soit son taux de fécondité.

Mais on trouve quand même quelques petites traces de réalisme :

La question à se poser n’est pas de savoir si nous sommes en trop faible ou trop grand nombre sur la planète, mais si tous les individus sont en mesure de s’épanouir et d’exercer leur droit fondamental à l’autonomie en matière de sexualité et de procréation. En l’état actuel des choses, seule une partie des êtres humains a accès à cette possibilité. En pratique, le nombre d’enfants souhaité par les femmes correspond rarement au nombre d’enfants qu’elles mettent effectivement au monde. Lorsque les taux de natalité sont extrêmement faibles ou élevés, on peut y voir un signal d’alerte indiquant que les choix des femmes en matière de procréation sont orientés dans un sens ou dans l’autre, une situation qui a de graves conséquences sur leur corps, leur avenir, leur famille et leur communauté.

Des réactions contrastées à ce rapport

  • au Cameroun. Lors de l’indépendance du pays, en 1960, le pays comptait 2 600 000 habitants. En 2022, le pays a atteint 28 millions d’habitants… Sur actucameroun, «  Sur l’échiquier du développement, le Cameroun joue le pion du capital humain »!!!
  • Au Tchad, on se veut quand même réaliste : Le 18 juillet 2023, lors d’une présentation conjointe du Ministère de la Prospective économique et des partenariats internationaux et du Fonds des Nations-Unies pour la Population (UNFPA) : « La population du Tchad s’est multipliée par presque quatre en moins d’un demi-siècle, passant de 3 254 000 habitants en 1964 à 11 175 915 habitants en 2009 (INSEED-2009). Aujourd’hui, la projection démographique atteint 17 414 717 habitants. Cette croissance démographique est expliquée par un taux de croissance élevé de 3,5 %. Le pourcentage de femmes âgées de 20 à 24 ans qui ont donné naissance avant l’âge de 18 ans est de 44,3 %, illustrant ainsi une fécondité très précoce. Les données statistiques présentées suscitent des préoccupations quant à l’état de santé des mères et des enfants, ainsi qu’à la fécondité précoce chez les jeunes adolescents, qui peut souvent cacher les grossesses non intentionnelles. »

Voici d’autre éléments de l’anti-malthusianisme de cet organisme international

  • Le problème des discours sur la « surpopulation » . Selon certains commentateurs et commentatrices, notre monde serait « submergé », au bord de l’explosion. Des responsables politiques, des expert(e)s des médias et même certain(e)s universitaires affirment que les problèmes internationaux comme l’instabilité économique, le changement climatique et les guerres liées aux ressources sont imputables à la surpopulation, laquelle créerait un excès de demande pour une offre insuffisante.
  • Leurs discours brossent le tableau d’une natalité irrépressible et hors de contrôle, pointant généralement du doigt les communautés pauvres et marginalisées, depuis longtemps accusées de procréer à outrance alors que ce sont les moins responsables de problèmes tels que la destruction de l’environnement.
  • La conséquence la plus préoccupante des discours sur la « surpopulation » est sans doute que rejeter la responsabilité des problèmes mondiaux sur la croissance d’une population donnée revient à insinuer que la vie de certains individus serait plus importante que celle d’autres ; que certaines personnes mériteraient de survivre et de procréer, mais pas d’autres. L’histoire nous enseigne que ce raisonnement peut nous conduire sur une pente dangereuse.

Voici une façon de minimiser le passage au 7 milliards en 2011

Selon les calculs de l’ONU, la population mondiale, qui doit dépasser les 7 milliards d’habitants le 31 octobre, pourrait dépasser les 15 milliards en 2100 si les taux de fertilité se révélaient un peu plus élevés que les prévisions actuelles. Ce rapport rappelle également qu’il faut actuellement dix-huit mois à la Terre pour régénérer les ressources naturelles utilisées en une seule année.

Mais Babatunde Osotimehin (Nigeria), directeur exécutif de l’Unfpa, évacue les problèmes qui fâchent : « Combien de gens notre Terre peut supporter ? Ce sont des questions importantes, mais peut-être pas celles qui conviennent. Quand on regarde seulement les chiffres, on risque de perdre de vue les nouvelles opportunités de rendre la vie meilleure pour tous dans l’avenir…

4 réflexions sur “Fonds des nations Unis pour la population”

  1. « Ce rapport rappelle également qu’il faut actuellement dix-huit mois à la Terre pour régénérer les ressources naturelles utilisées en une seule année »

    Ce rapport est complétement bidon ! En effet, les énergies fossiles ne se régénèrent pas en 18 mois, mais plutôt en millions d’années ! Or ce sont les énergies fossiles qui sont principalement responsables de notre pouvoir d’achat, notamment alimentaire ! Sans énergie fossiles, il en est quasiment fini de la métallurgie et de notre agricultures industrialisées ! Sans énergie fossile, l’espérance de vie diminuera de manière conséquente. Alors oui nous sommes déjà beaucoup trop sur Terre ! Cela se terminera en conflit généralisé !

    1. Rappelons que nous n’étions que 2 milliards d’habitants sur Terre pour déclencher les 2 premières guerres mondiales afin d’accéder à davantage ressources naturelles, alors autant dire que ça ne se passera guère mieux à 8, 10 ou 15 milliards d’habitants ! (surtout dans un monde où la plupart des ressources naturelles, dont métaux et énergies fossiles, sont en voie de déplétion !)

    2. marcel duterte

      Quand tu vois que l’ ONU prend des Ziegler ou Dufumier (qui porte bien son nom et qui doit dégager un fumet mondialiste) comme experts , tu as tout compris sur le sérieux de cette organisation 😂😂

  2. No comment. Voir “FNUP, en faveur de la surpopulation“ (Biosphère 11 juillet 2023)

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