Fragments de vie, fragment de Terre (suite)

Cette autobiographie de Michel SOURROUILLE, « Fragments de vie, fragment de Terre (Mémoires d’un écolo) », sera éditée chaque jour par épisode tout au cours des mois de juillet et août sur ce blog biosphere.

Mes principes de base sont bien établis maintenant,

ils resteront les mêmes pendant mon existence

  • La propriété, c’est le vol. L’homme ne travaille pas pour lui-même mais pour la collectivité. Il n’a aucun droit personnel sur « sa » femme, « sa » maison, « son » capital. C’est un locataire perpétuel.

  • A travail égal, salaire égal. Il n’y a pas d’inégalité de valeur entre le travail d’un éboueur et celui d’un PDG. Ils sont aussi utiles à la société l’un que l’autre, ils dépendent autant l’un de l’autre. Pourquoi alors un salaire différent ? L’unité monétaire devrait être définie par l’heure de travail.

  • Le même enseignement pour tous. Les injustices, les fausses valeurs, viennent le plus souvent de l’ignorance de la masse. C’est par l’éducation permanente et égalitaire qu’on arrivera à éliminer disparités et résistances aux réformes nécessaires.

Note du 18 novembre 1969, le sens de l’utopie, ça permet d’avancer, le moral revient, la preuve : « On ne peut montrer son cul, mais on doit sortir son carnet de chèque ! …Je ne sais pas ce que signifie intelligence et diplôme, souveraineté nationale et patriotisme, morale et religion. …Je refuse ma nationalité française. ….Je suis né dans ce qu’on appelle Bordeaux par inadvertance, je pourrais aussi bien être hindou et crever de faim. …Je refuse mon baptême parce que je ne peux serrer la main de Jésus Christ. …Les paroles teintées d’eau bénite ne me transportent pas au septième ciel. …Je refuse la langue que je parle parce qu’elle ne me permet pas de comprendre l’hébreu ou le zoulou. …Je refuse l’enseignement qui conduit à diviser la société en castes. …Je refuse un gouvernement qui ne sert qu’à m’engluer dans les papiers de sa bureaucratie. …Je vis dans une région de rêve qui a éliminé ses rancœurs et ses heurts. …Je voudrais transformer le droit de la propriété : les biens à la mort de leurs soi-disant propriétaires reviennent à la collectivité. Les biens immeubles perçoivent un loyer qui est versé à une caisse de construction et d’amélioration. …Les capitaux ne portent plus intérêt. D’ailleurs le capital disparaît, on ne reconnaît que le facteur travail. ….Les revenus sont fondés sur l’heure de travail. »

J’ai quelques discussions animées avec des copains-copines. Le 20 février 1970, Daniel me soutenait que l’homme est doué de naissance, moi au contraire que c’est le milieu qui faisait tout : on ne naît pas bête ou intelligent, on le devient. D’après son point de vue, un crétin restera un crétin. Pour moi, il suffit de s’en occuper attentivement, de le rééduquer s’il n’est pas déjà trop tard. Daniel soutient l’inégalité sans chercher à établir l’égalité. Plus tard mes études de sociologie me montreront à quel point j’avais raison. La plasticité cérébrale est très grande, le conditionnement culturel une réalité. « On ne naît pas femme, on le devient » (Simone de Beauvoir), et tout le reste à l’avenant.

Je recopie quelques citations du dictionnaire du diable en mars 1970 : « Air : substance nutritive fournie par une généreuse providence pour engraisser les pauvres ; Cadavre : produit fini dont nous sommes la matière brute. La tâche la plus stupide que puisse prendre un être humain est, sans aucun doute, l’édification d’un tombeau à son usage. La solennité du moyen en accentue la futilité du but connu à l’avance ; Charrue : instrument qui réclame à grands cris des mains habituées au porte-plume ; Commerce : transaction dans laquelle A vole à B les marchandises de C ; etc. » Une lecture que je recommande pour se décrasser le cerveau. Il faut se méfier des stéréotypes qui sont dans nos têtes, c’est la mise à distance qui nous libère. Je note : « Nous avons tendance à coller des étiquettes sur ce que nous ne connaissons qu’imparfaitement ou pas du tout. Pour les étudiants de Princeton, les Allemands ont l’esprit scientifique, les Italiens sont impulsifs, les Noirs paresseux, les Chinois superstitieux alors que les Américains sont intelligents et ambitieux. Ce que nous voyons est déterminé à l’avance par ce que nous nous attendons à voir. Le tort des gens, c’est quand on leur apporte quelque chose de nouveau, de ne pas y croire. De ne pas avoir un esprit ouvert. »

Je cultive mon ouverture. Je proclame l’utopie

« Je ne suis pas un anarchiste, ni nihiliste ni cynique, je ne suis ni communiste ou trotskiste, maoïste ou castriste. Je suis quelque chose en constante formation ouvert à autre chose. Quelque chose de mouvant comme la pensée, quelque chose d’universel comme la non-violence, quelque chose d’immuable comme nos actes. Je suis. Je suis pour une humanité meilleure. Cela suffit. »

Je lis aussi bien l’Idiot International, Hara-Kiri ou Politique aujourd’hui. Je me forme moi-même. On ne reste intelligent que tant qu’on peut éliminer de la mémoire ce qui est contredit par un fait nouveau. En d’autres termes, la bêtise élimine le fait nouveau qui pourrait contredire une mémoire paresseuse ! Pour progresser mentalement, il faut accepter une certaine dislocation mentale, abandonner ses a priori pour retrouver le sens de l’intérêt commun. Je recopie le testament d’un mort vivant, écrit pas un certain Gérard Robin : « Je suis né en 1939, mort en 1969. Ma vie n’a été qu’un grand rêve, vivre. Je lègue à l’État ma vieille bicyclette, témoin de mes vagabondages. Je demande que ma bibliothèque personnelle soit enfouie dans la terre et qu’à son emplacement on plante un grand sapin. Comme je n’ai rien écrit, il suffira de regarder vivre et d’écouter les vivants… »

Ma révolte contre l’autoritarisme socio-familial prenait des contours plus précis, plus engagés, plus apparents pour tout dire. Barbe et cheveux longs, très longs. Toujours le même anorak noir sur le dos, toujours ou presque le même pantalon. Mon père me disait bien que je changerai, car « quand j’aurai moi aussi femme, enfants et beaucoup d’emmerdements, je n’aurais plus le temps de penser ». Je n’attache pas d’importance à la voiture et à la retraite, je me suis appris à ne pas fumer, à ne pas boire, à ne pas regarder la télé. Je peux me passer de musique et de voiture. Le préfet Grimaud disait que la voiture individuelle est incompatible avec la vie urbaine contemporaine, Cartier déclarait qu’interdire à l’homme d’utiliser son véhicule personnel était une atteinte à la vie moderne et à la liberté… Déjà les contradictions de la vie moderne. Dans ces années 1970 se profilait les débats des années 2000, j’avais choisi mon camp.

Le 23 mai 1970, je sors de tôle. On devrait plutôt dire mise au secret : pas de ceinture ou de lacet, ni montre ni bague, aucun papier personnel. Seul dans une cellule, la tinette dans un coin. La chasse d’eau actionnée de l’extérieur, ainsi que la lumière, presque permanente. J’ai demandé un crayon, sans rétribution. On me l’a promis, je l’attends toujours. Faut dire qu’on m’accusait d’avoir attaqué un commissariat de police, d’en avoir cassé les carreaux. J’avais malencontreusement participé à une manif de la Gauche prolétarienne. Un copain avait abusé de mon militantisme, il m’avait entraîné dans cette action sans m’en donner les modalités ! Tout le groupe est parti d’un côté, je me suis désolidarisé en partant de l’autre, lentement. Un policier a tiré sur moi, son pistolet s’est enrayé. J’ai de la chance. Un inspecteur me bourre de coups après mon arrestation ; trop énervé pour me faire mal. Il s’apercevra plus tard qu’il connaissait mon père. Il viendra la nuit me voir dans ma cellule, affirmant que « la société, je n’y comprenais rien ». Je réponds que personne n’y comprends plus rien. Il s’est écrasé. Mais j’aurais du dire que je ne la comprenais que trop. Que la société est devenue un monstre envahissant, un monstre à têtes multiformes où l’individualité se perd de plus en plus. Nous sommes trop nombreux pour pouvoir nous aimer vraiment. La société ne laisse pas l’individu s’exprimer, le règlement remplace la libre parole, la répression se substitue à l’empathie.

On a perquisitionné chez mes parents la chambre que j’habitais, on a saisi le dazibao affiché au mur, très grande feuille banderole avec les citations que je collecte car elles me parlent  : « La méchanceté tient lieu d’esprit aux imbéciles… Il n’y a jamais eu qu’un seul chrétien et il est mort sur la croix… Qui donc me prendra dans ses bras pour me faire comprendre que j’existe… Une âme morte est une âme complètement habituée… Caressez un cercle, il deviendra vicieux… Décence, un mot qu’il serait trop difficile de justifier… Nous n’étions que la hache, fait-on le procès à une hache ? … L’EGALITE ou la MORT… La conscience règne mais ne gouverne pas… Je ne suis pas assez fou pour être raisonnable… La bêtise, c’est de conclure… » Cela me résumait très bien ! Le gouvernement voulait dissoudre la Gauche Prolétarienne, qui sera officiellement interdite le 27 mai 1970 ; quatre jours après ma sortie du tribunal. Le ministre de l’intérieur avait téléphoné pour que je sois sévèrement sanctionné. Mon idéalisme a sans doute été une circonstance atténuante pour la justice. Et surtout j’étais déjà connu comme membre actif d’un mouvement anarchiste pour la non-violence, entre autres comité de soutien aux objecteurs de conscience (CSOC).

La justice fera preuve cette fois-là de son indépendance. Je suis passé devant le petit parquet, en comparution immédiate et sans avocat, après 48 heures de garde à vue. J’ai récolté un mois de prison avec sursis et 300 francs d’amende : destruction en partie d’immeuble public ! Des camarades s’étaient cotisés pour m’aider à payer l’amende. L’un d’entre eux a volé la caisse. Ainsi va la vie. (à suivre demain)

Si tu ne veux pas attendre demain, à toi de choisir ton chapitre :

Mémoires d’un écolo, Michel SOURROUILLE

00. Fragments préalables

01. Un préalable à l’action, se libérer de la religion

02. Une pensée en formation, avec des hauts et des bas

03. En faculté de sciences économiques et sociales, bof !

04. Premiers contacts avec l’écologie

05. Je deviens objecteur de conscience

06. Educateur, un rite de passage obligé

07. Insoumis… puis militaire !

08. Je deviens professeur de sciences économiques et sociales

09. Du féminisme à l’antispécisme

10. Avoir ou ne pas avoir des enfants

11. Le trou ludique dans mon emploi du temps, les échecs

12. Ma tentative d’écologiser la politique

13. L’écologie passe aussi par l’électronique

14. Mon engagement associatif au service de la nature

15. Mon engagement au service d’une communauté de résilience

16. Ma pratique de la simplicité volontaire

17. Objecteur de croissance, le militantisme des temps modernes

18. Techniques douces contre techniques dures

19. Je deviens journaliste pour la nature et l’écologie

20. Une UTOPIE pour 2050

21. Ma philosophie : l’écologie profonde

22. Fragments de mort, fragment de vie

23. Sous le signe de mon père

11 réflexions sur “Fragments de vie, fragment de Terre (suite)”

  1. J’espère déjà que Michel Sourrouille sera content de voir que je m’intéresse, moi aussi, à son histoire. Maintenant si je devais commenter tous les points sur lesquels je ne suis pas d’accord (un peu, beaucoup etc.) il me faudrait, moi aussi, écrire un livre.
    Ceci dit, quelques mots sur ce passage :
    – « 20 février 1970, Daniel me soutenait que l’homme est doué de naissance, moi au contraire que c’est le milieu qui faisait tout : on ne naît pas bête ou intelligent, on le devient. D’après son point de vue, un crétin restera un crétin. Pour moi, il suffit de s’en occuper attentivement, de le rééduquer s’il n’est pas déjà trop tard. »

    Pas besoin d’un doctorat en sociologie pour comprendre l’importance du milieu, familial et social, toutefois nous avons suffisamment d’exemples autour de nous, même ici, pour comprendre que d’un percheron on ne fera jamais un cheval de course.
    ( à suivre )

    1. Et même si c’est Super Michel qui le coache et le drive. Depuis l’instant T de sa conception, le percheron est un percheron. Et le restera toute sa vie. Ce n’est donc pas comme pour beaucoup de problèmes une question de timing, où il suffit de se dire qu’il n’est peut-être pas encore trop tard etc. Autrement dit, et comme le chantait Georges, le temps ne fait rien à l’affaire. Parce que si les gènes, en effet, ne font pas la nationalité… dans notre affaire il sont bien plus déterminants que le reste. Maintenant c’est vrai, n’importe quel bourrin a une certaine marge de progression. Mais faut pas trop rêver quand même, et mieux vaut accepter que notre percheron ne gagnera jamais le Grand Prix de Lonchamp.

    2. – « Je suis né dans ce qu’on appelle Bordeaux par inadvertance […]
      Un policier a tiré sur moi, son pistolet s’est enrayé. J’ai de la chance. »

      Eh oui. Qui peut dire la suite de l’histoire si Michel ne s’était pas laissé entraîné dans cette action qui a mal tournée, s’il était resté avec eux etc. ? Mais heureusement le flingue s’est enrayé. Hélas tout le monde n’a pas cette chance. Et heureusement encore que le hasard a voulu que ce gros bourrin de flic connaisse son père.
      Mais non, il y en aura toujours d’autres, des bourrins, qui ne pourront jamais comprendre que TOUT est finalement une histoire de Loterie. Comme ce sacré numéro qui croit avoir choisi la date et le lieu de sa naissance, les gènes et la nationalité de ses géniteurs.
      Et qui ne peut absolument pas imaginer qu’il aurait pu lui aussi naître à Bordeaux, aussi bien qu’en Inde ou à Tataouine.
      Maintenant, pourquoi par inadvertance (erreur) ? Par hasard tout simplement.

    3.  » même ici, pour comprendre que d’un percheron on ne fera jamais un cheval de course. »

      D’ailleurs, ton dicton s’applique au reste ! Ce n’est pas parce que tu marques sur des papiers d’identité qu’untel est un français qu’il deviendra un français !!! Car ça serait tout aussi idiot que de marquer sur le certificat que le cheval de trait soit un cheval de course ! Tes français de papier ne deviendront jamais des français ! De toute façon, même eux ne veulent pas le devenir ! Ils veulent juste devenir français administrativement pour avoir accès aux prestations sociales, mais certainement pas pour accomplir les devoirs en contrepartie ! Ni s’intégrer d’ailleurs !

      1. Misère misère !

        N’y a pas photo, t’es vraiment le Champion. Tu crois qu’un percheron doit d’être obligatoirement né dans le Perche pour en être un vrai ?
        Et t’es né où, Toi … par inadvertance ?

  2. …Je refuse ma nationalité française. ….Je suis né dans ce qu’on appelle Bordeaux par inadvertance, je pourrais aussi bien être hindou et crever de faim. »

    Qu’est ce qu’il ne faut pas entendre comme âneries ! Ben non tu n’aurais pas pu être hindou parce que tes parents ne sont pas hindous ! On hérite des gènes de ses parents tout simplement ! Si les indiens crèvent la dalle, c’est parce qu’ils sont trop nombreux et qu’ils n’ont pas réguler leur démographie à temps ! Puis une grosse incohérence quand même, tu refuses d’être français car trouvant la nationalité et ta religion mais tu acceptes à ce que tous les autres en aient une dans le monde ! Genre hindou est une religion plus acceptable que le Christ ? Désolé mais l’Inde = : 1,408 milliard d’habitants (2021) alors crever la dalle les hindous l’ont bien cherché ! Puisqu’il existe plusieurs moyens de contraception !

    1. Les européens ont effectué des recherches par eux-mêmes pour inventer des moyens de contraception, ils n’ont pas attendu les bras ballants qu’un autre pays vienne se repentir ! LES HINDOUS SONT RESPONSABLES DE LEURS ACTES ! Il y en a marre de vouloir faire endosser la responsabilité aux européens sur tous les malheurs du monde ! Leurs gosses ils les ont choisi et voulu alors ce sont aux parents d’en assumer la charge ainsi qu’aux Autorités de leur Nation !

    2. Bonjour Bga80
      sur la démographie, tu dis des choses fondées. Mais là, tu dis : « Tu n’aurais pas pu être hindou parce que tes parents ne sont pas hindous ! On hérite des gènes de ses parents tout simplement ! »

      Croire que les gènes font la nationalité est un contre-sens, la nationalité vient du pays de naissance et/ou de la nationalité de ses parents. Ainsi, si tu étais né en Inde, tu pourrais être hindou.… et la naissance de tes ou tels parents, on ne l’a pas choisi, comme on n’a pas choisi de naître dans un pays musulman, soumis à un dictateur ou dans un pays actuellement prospère comem la France. C’est comme si on était issu d’une loterie, on tire le bon ou le mauvais numéro.

      1. Si mes parents sont français et qui m’auraient fait naître en Inde, et ben je serais français car ils m’auraient fourni une éducation et des valeurs françaises ! D’ailleurs on le voit avec nos migrants aujourd’hui en France, ils contestent le pouvoir politique français, ils ne s’intègrent pas, non pas parce qu’ils ne peuvent pas s’intégrer mais parce qu’ils ne veulent pas s’intégrer ! D’ailleurs ils veulent qu’on applique la Charia ! C’est bien la population qui constitue l’identité ! Et chaque population est une grande famille, et les frontières sont les murs de notre maison commune, au même titre qu’une famille dont les murs sont la frontière de la maison qui abrite cette famille ! Vos idéologies sans fontièrismes sont absurdes ! Avec les migrants on est juste uni par les liens sacrés des allocations familiales et rien d’autre !

      2. Alors non il n’y a pas de loterie ! Car les hindous avaient 0% de pouvoir me faire naître ! Puisqu’ils n’ont pas les gènes de mes parents français ! La quasi totalité des étrangers en France veulent la nationalité uniquement pour avoir accès au système social et rien d’autre ! Supprimons les allocations et la sécurité sociale, et vous verrez qu’ils partiront ! Au lieu de marquer Fraternité, Egalité et Liberté sur le fronton de nos institutions, marquons Ordre Loi Travail et Discipline et là vous allez voir qu’ils vont se sauver en courant ! Parce qu’ils voulaient vraiment du travail alors pourquoi ils ne s’installent pas en Chine ? Pourquoi venir s’installer dans un pays avec un chômage de masse comme la France ? Ya bon les allocs !

      3. Sacré BGA va, t’as vraiment du mal à comprendre la Loterie. Bon, c’est vrai qu’ON ne peut pas briller partout. Et puis rassure-toi, ce n’est certainement pas entièrement de ta faute.

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