François Gabart, un ego surdimensionné, un sponsor qui gaspille nos sous, un bateau qui n’a aucun avenir commercial, c’est encore une fois la conquête de l’inutile pendant que les glaces du pôle fondent… Pour une fois LE MONDE* ne salue pas l’exploit d’un tour du monde en solitaire et sans escale en 42 jours et des poussières : Que diable allait-il faire sur ce voilier ? Pourquoi cette quête de vitesse, encore et encore ? Au baccalauréat de philosophie, la question mériterait de bonnes heures de réflexion… Débat sur la société du spectacle… Une embarcation géante : 30 mètres de long, 21 mètres de large… Sur chacune de ses photos, sur chacun des communiqués de presse, impossible d’éviter le logo de la Macif… Les sceptiques pourraient voir dans ce record une gigantesque publicité ambulante, une dépense inconsidérée pour un simple objectif sportif… François Gabart présente cette virée, si onéreuse soit-elle, comme une distraction par procuration pour tant d’hommes et des femmes en quête de « bouffée d’oxygène »… »
L’essentiel pour monsieur Gabart n’est donc pas dans son exploit, mais de recevoir « des messages hypertouchants de gens qui (lui) ont dit avoir passé une bonne partie de leur séjour à l’hôpital à suivre mes courses sur leur téléviseur ». Au lieu d’un contact de proximité avec des gens du spectacle qui viennent distraire les malades, un deal avec la Macif qui a coûté 25 millions d’euros entre 2015 et 2019 pour un navigateur solitaire qui s’est fait plaisir.
Un commentaire sur lemonde.fr d’ERIC MANSALIER que nous approuvons complètement : « Le plus drôle, ce que bientôt, le bateau n’aura plus besoin de pilote, on pourra tout faire à distance. D’ailleurs dès aujourd’hui, le pilote ne navigue plus, il suit ce que le routeur lui dit, il se fait même réveiller ! C’est donc bien un homme sandwich ». Si j’étais un adhérent de la Macif, je ne serais pas du tout content de son sponsoring !
* LE MONDE du 19 décembre 2017, François Gabart, six semaines en bateau
Que diable allait-il faire sur ce voilier ? Pourquoi cette quête de vitesse, encore et encore ?
Là encore, ce n’est pas compliqué à comprendre, il cherchait seulement à se faire plaisir.
Comme il continue à se faire plaisir aujourd’hui en recevant « des messages hypertouchants de gens qui (lui) ont dit avoir passé une bonne partie de leur séjour à l’hôpital à suivre mes courses sur leur téléviseur », ceux-là même ne cherchant qu’à se faire plaisir (oubliant ainsi leurs soucis) en suivant en direct cette « aventure » qui n’en a que le nom. La Macif de son côté ne cherchant également qu’à se faire plaisir en exhibant son logo en vue évidemment de retours sur investissements.