futurs certains

 

Il faudrait aider les tout-petits à structurer leur rapport au futur (rubrique « Futurs » du Monde, 23.06.2008). Il suffirait pour synchroniser le temps des grands et le temps des petits de les rassurer par quelques mots, préciser qui le gardera ce soir, dire « on se retrouvera demain… » Mais après-demain ?

 

Le deuxième article, « Il est urgent de sauver les sols », est bien moins optimiste. Daniel Nahon a écrit L’épuisement de la terre, l’enjeu du XXIe siècle, il nous dit : « Les sols n’en peuvent plus. Nous sommes au bord de l’abîme et, si cela continue, il y aura des famines. La création d’un sol vivant est un processus qui passe par la décomposition de la roche mère, sa fertilisation par le long travail des bactéries et des plantes. La dégradation des sols vivants par  l’homme est un processus accéléré, productivisme agricole, urbanisation des terres arables, déforestation, près d’un quart des terres utilisables dans le monde  sont déjà dégradées ». En conséquence, Daniel pense qu’il faudrait « un véritable effort de guerre » pour affronter la désertification des sols. Nous savons par ailleurs qu’Yves Cochet réclame lui-aussi « un véritable effort de guerre » pour affronter le choc pétrolier qui ne peut que s’accentuer. D’autres experts parlent de lutte désespérée à mener contre le réchauffement climatique, contre l’extinction des espèces, contre la disparition des ressources halieutiques, contre la marchandisation de l’homme…

 Oui, l’avenir de nos enfants et bien compris, surtout si on se contente, comme dans le cas de l’épuisement des sols, de promouvoir en France un observatoire qui réalisera un inventaire des sols tous les dix ans. Il faudrait agir violemment, on se contente de constater. Alea jacta est, mais nous restons immobile.