gel du prix du gaz, une aberration politique

Une hausse de tarif de l’ordre de 5 % est demandée par GDF Suez afin de refléter la progression des coûts d’acheminement et d’approvisionnement. François Hollande voudrait alors geler le prix du gaz comme il en avait déjà manifesté l’intention à propos du prix de l’essence avant d’arriver au pouvoir. Les socialistes n’ont pas encore compris que la hausse du prix des énergies fossiles était inéluctable et qu’il fallait préparer la population à l’après-pétrole/gaz. Des politiques responsables n’ont pas à « soigner leur popularité » comme le réclamaient certains élus, mais à mener un peuple vers un avenir durable. Socialisme ne devrait pas signifier populisme et lâcheté.

Notons que le gouvernement Fillon avait fait de même, avec un gel des tarifs en octobre 2011. Réparation du préjudice pour GDF Suez, estimé à 290 millions d’euros. Réparation du préjudice causé par le réchauffement climatique entraîné par la combustion de gaz : tellement élevé qu’il en est incalculable.

Droite comme gauche sont incapables de gouverner dans un contexte d’urgence écologique.

5 réflexions sur “gel du prix du gaz, une aberration politique”

  1. Le problème c’est qu’aux USA, le prix du gaz s’effondre à cause des gaz de schistes. La France pourra t’elle résister longtemps à cette pression ?

  2. @ Brice
    Jusqu’à présent, l’urgence économique (les intérêts des entreprises) et l’urgence sociale (les intérêts des populations des pays riches) a étouffé l’urgence écologique. Il serait temps de penser différemment, par le partage de la sobriété qui deviendrait vite pénurie et affrontements si nous ne faisons rien.

    Votre « expression « pris à la gorge » est relative. Par exemple, s’il s’agit de payer les traites de l’automobile, il faut se poser la question du besoin de voiture individuelle dans un contexte de passage du pic pétrolier. Et la maison passive autrefois en France, c’est celle où le seul feu était celui de la cuisine.

  3. Je suis d’accord dans le fond qu’il faut préparer l’alternance energetique pour sortir du pétrole et du gaz. Il y a effectivement une urgence ecologique mais il y a aussi une urgence sociale. La hausse du prix du gaz touche de plein fouet les catégories les plus défavorisées pour qui la facture energétique représente un fardeau très lourd. Il s’agit donc d’une mesure d’urgence sociale… c’est facile de parler d’écologie quand on a plein de blé, c’est plus difficile quand on est pris à la gorge. Néanmoins je suis aussi dubitatif quand à ce gouvernement face aux problèmes ecologiques. Que ce soit le pire que nous ayons connu me parait aussi très douteux… certains ont peut être la mémoire courte.

  4. Interrogé au journal de 20 heures de TF1, le premier ministre Jean-Marc Ayrault a écarté mercredi 4 juillet toute hausse du prix du gaz qui serait supérieure à l’inflation : « Il y a peut-être un problème juridique, technique, etc., mais moi je veux qu’on comprenne bien qu’on ne va pas encore prendre de l’argent dans le pouvoir d’achat des classes moyennes et des classes populaires. »

    Mais cela ne gêne pas Ayrault de prendre les richesse dans les poches de la planète sans rien payer. Cela ne le gêne pas de ne rien faire contre le réchauffement climatique, c’est-à-dire d’ignorer le sort des générations futures.

    Ce gouvernement va sans doute être le pire en matière écologique que nous ayons connu !

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