GES : trop d’automobiles ou trop d’automobilistes ?

Un petit exercices simple pour comprendre les émission de gaz à effet de serre et confondre leurs auteurs:
Une automobile A brûle des combustibles fossiles
Il y a émission de gaz à effet de serre I (impact écologique)
Elle ne roule pas sans un automobiliste P au volant.
D’où la formule I = PxA
100 automobilistes possédant une voiture polluent 100 fois plus qu’un automobiliste possédant 100 voitures. On ne peut pas donc dire comme certains décroissants qu’il y a trop d’automobiles, peu importe le nombre d’automobilistes. Mais il faut préciser l’influence des inégalités, un 4X4 pollue plus qu’une petite voiture… et un riche préfère l’avion !
Il faut donc considérer en plus la puissance du moteur, sa consommation, son niveau technique T

D’où la formule célèbre I = PAT (Ehrlich) avec A = Abondance ou consommation ou niveau de vie
Conséquence : Cette équation veut dire qu’il y a responsabilité conjointe dans le réchauffement climatique de P, A et T. Si on bride les moteurs mais qu’il y a plus d’automobilistes, il n’y a pas d’avantage conséquent.

Si on rend l’équation plus complexe, cela devient l’équation de Kaya :
CO2 = (CO2 : TEP) x (TEP : PIB) x (PIB : POP) x POP => CO2
(CO2 : TEP) : contenu carbone d’une unité d’énergie (qui peut s’exprimer en TEP, tonnes d’équivalent pétrole). Cela correspond à un choix de ressources naturelles, charbon ou gaz, électricité, énergie renouvelable ou non, nucléaire…
(TEP : PIB) : quantité d’énergie requise à la création d’une unité monétaire (qui peut correspondre au PIB). C’est l’intensité énergétique de l’économie
(PIB : POP) : production par personne ou niveau de vie moyen
POP : nombre d’habitants.

A toi de considérer ce qu’il faut décroître !

1 réflexion sur “GES : trop d’automobiles ou trop d’automobilistes ?”

  1. En effet la démonstration est imparable.
    L’avantage en faisant diminuer le facteur P, c’est qu’on peut limiter les atteintes à l’environnement sans faire baisser le niveau de vie. Il ne s’agit pas là, bien sûr, de faire la promotion du gaspillage ou d’un niveau de consommation indécent, mais de prendre en compte le fait qu’une bonne partie de la population mondiale souffre encore d’un niveau de vie assez faible qu’on ne pourra décemment faire décroître et qu’il serait bon même de faire croître.
    Moralité, si l’on veut à la fois lutter contre la pollution et contre la pauvreté il faut absolument s’engager vers une démographie un peu plus modeste, un peu plus raisonnable, un peu plus compatible avec les limites physiques de la planète.
    Ceux qui s’acharnent à nier cette contrainte, ne défendent pas les pauvres comme ils le prétendent, ils défendent la pauvreté.

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