Cela a failli nous échapper, mais une tribune malthusienne paraît enfin dans LE MONDE*. En résumé : « Les articles dans les journaux se multiplient pour appeler les pouvoirs publics à engager une action vigoureuse et immédiate : réduire notre consommation d’énergie polluante, accroître l’efficacité environnementale, etc. Mais il est frappant de constater que la croissance démographique est la grande absente de ces prises de position : on fait comme si démographie et environnement étaient deux sujets séparés, alors qu’ils sont indissociablement liés. Les effets combinés de la croissance à venir de la population et de l’augmentation inéluctable de la consommation par habitant conduisent à une véritable catastrophe pour notre planète : destruction de la biodiversité, ressources en eau menacées, montée des eaux par fonte des glaciers, raréfaction des ressources halieutiques, épuisement et salinisation des terres cultivées, réchauffement de plus de 5 °C en 2100 en France avec des pointes à plus de 50 °C, déplacements massifs de populations. On ne pourra pas faire l’impasse sur une réduction importante de l’accroissement de la population mondiale, elle est passée de 2 à 7,6 milliards entre 1950 et 2017 ! Comme il est clair que la démographie a un impact direct sur les augmentations de dioxyde de carbone, il est parfaitement légitime de consacrer une part significative de l’aide pour lutter contre le réchauffement climatique aux programmes de « santé reproductive », terme utilisé pour désigner la contraception et le planning familial. Freiner la croissance de la population est une nécessité absolue pour sauver l’habitabilité de notre planète d’un désastre annoncé. » Sur les 183 commentaires du monde.fr, nous retenons cet échantillon :
Edgar : Les Africains les plus pauvres n’ont rigoureusement rien à perdre. Ils traversent la Méditerranée sans considération pour les risques. Ils se moquent de vos problèmes environnementaux. Si vous voulez les contraindre à baisser leur natalité, il faudrait avoir quelque chose à leur offrir, un espoir de développement, une coopération fructueuse, des investissements dans la technologie et l’éducation.
Tacite @ Edgar : Ils n’ont en effet rien d’autre à perdre que la vie, c’est bien pour ça qu’il faut tirer dessus si on veut éviter l’invasion. (ndlr, étonnant que la modération du monde.fr ait laissé passer cette expression)
Débordements nauséabonds : Si je lis bien les thuriféraires de l’idée malthusienne, c’est les juifs, les arabes, les musulmans qu’ils veulent écarter. Leur argumentation ne repose que sur une idéologie xénophobe très orientée, raciste…. C’est vrai qu’en refoulant aux frontières le migrant passant les cols dans la neige, en poursuivant les bénévoles qui portaient assistance on pouvait penser que ce n’étaient pas des humains qui migraient, mais des moins que rien.
Etasseur @ Débordements nauséabonds : Le déni et le whataboutism, il n’y a que ça de vrai. Bien tartinés d’accusations de xénophobie et de racisme (où l’on apprend que l’islam est une « race »), ça évite de réfléchir et l’on se sent tout de suite dans le camp du bien. Mais sans beaucoup de cerveau.
le sceptique @ nauséabonds… : xénophobie mise à part, il est légitime de se demander si les religions ont un effet sur la démographie, non ?
Barnebie : La multitude croissante des humains sur la planète, de quelques pays qu’ils proviennent, me semble indiscutablement le problème majeur qui explique la destruction des ressources. Le nier pour des raisons idéologiques, c’est se voiler la face. Surtout lorsque toutes ces populations, comme c’est légitime, aspirent à plus de bien-être, de confort et de survie le plus longtemps. Tout cela demandent des ressources de toutes natures, alimentaires et énergétiques, qui existent en quantité limité.
ChP : L’équation est simple: Consommation mondiale = ∑ (consommation/hab pour un pays x Nombre d’habitants du pays). La résolution est impossible, car pour les pays riches il faut diminuer drastiquement la consommation/hab, et la population pour une part importante. Pour les pays pauvres il faut diminuer drastiquement la population et augmenter la consommation. L’équation est simple, mais elle n’a pas de solution !
le sceptique : Les Européens ont aussi rempli peu à peu leur espace de vie, puis déversé leur surplus dans des migrations (qu’ils appelaient fièrement « colonisation ») tout en se massacrant entre eux.
Alain Sager : Coucou ! Revoilà Malthus… Non pas sous l’angle du rapport entre population et moyens de subsistance. Mais sous celui de la préservation de la planète. C’est avec les vieux pots…
* LE MONDE du 10 octobre 2018, Freiner la croissance de la population est une nécessité absolue
@Bga80
Que faut-il déduire de ce que vous dites là ? Et de la tête de ce suédois, Makaveli Linden … ?
Allons allons, ne vous laissez pas aller à ce genre de raccourcis, je pense que vous valez mieux que ça.
« Par contre, quand il s’agit de condamner cet autre fléau, le Capitalisme, alors là les combattants sont plus rares. »
Associons au capitalisme son alter ego le communisme et constatons que ces 2 idéologies deviennent en effet des fléaux monstrueux lorsqu’ ils sont associés à des chiffres de population indécents (Chine , USA , URSS ,Brésil ,Venezuela , …voire l’ Inde) .
Je ne manque jamais une occasion de mettre un bourre pif aux multinationales aussi antimalthusiennes que possible !
Ce Tacite n’est qu’un pauvre misérable, au mieux il ne mesure pas la portée de ce qu’il a écrit là. Au pire, il cherche à en rajouter au danger de ce genre d’obscénité que certains écrivent ici ou là et que très probablement ils doivent dire haut et fort, à tous ceux qui peuvent entendre. Je dis que tout ça sent très mauvais. La « modération » du monde.fr elle non plus … ne doit pas bien mesurer.
Quant à biosphère qui reprend cette misérable expression pour titrer cet article, je ne sais plus si c’est du premier du second du troisième ou du x-ième degré. Et je dis que c’est fort dommage.
Ici sur biosphère, c’est à longueur d’année qu’on nous bourre le mou avec Malthus et son idéologie, c’est à longueur d’année qu’on pleurniche parce que le problème démographique n’est pas assez pris en compte, c’est à longueur d’année qu’on nous ressasse qu’il s’agit là d’un sujet « tabou » (la bonne blague) etc. etc. Par contre, quand il s’agit de condamner cet autre fléau, le Capitalisme, alors là les combattants sont plus rares.
Pour ceux qui n’ont toujours pas compris je résume : Un véritable écolo 100% pur jus se doit de mettre le problème démographique, non pas seulement dans le Top 10… il se doit de le classer N°1 !
Eh ben chiche (là aussi) classons-le N° 1. Et maintenant keskonfé ? On passe à la pratique, je suppose… Et ça con-siste en quoi, la pratique ? On tire sur les migrants ? On coule l’Aquarius, comme se plaisent à le brailler bon nombre de misérables ?