Léna Situations, meilleure amie des jeunes confinés : « Mon rôle, dans ce contexte, c’est de créer du divertissement, faire rigoler, faire oublier »
Biosphere, porte-parole des écologistes : « Mon rôle est de préparer l’après-Covid, donc enseigner les dures réalités d’une société en crise »
L’influenceuse de 23 ans, star sur YouTube (1,8 million d’abonnés) et Instagram, 2,9 millions de vues.
Biosphere, collectif pour la défense des intérêts de la biosphere, avec son site de documentations des écologistes et son blog, il ne capte que quelques centaines d’affiliés avec ses écrits austères.
Léna Situations habite quelque part à Paris, Biosphere vit reclus dans dans un tout petit village.
Léna, Mahfouf à l’état civil, cultive les selfies avec ses aficionados dès qu’elle sort de chez elle ; Biosphere personnifie l’anonymat du messager pour mieux incarner la véracité du message.
Mahlouf et ses vidéos façon « journal de ma vie », Biosphere et son article quotidien sur l’analyse d’un monde en perdition.
Léna Situations, un petit empire médiatique bâti en trois ans par une diplômée d’une école de marketing de la mode ; Biosphere, plus de quinze ans d’existence qui refuse les effets de mode pour aller au-delà de l’apparence des choses.
Léna et sa bande de copains (chanteur Bilal Hassani, youtubeurs McFly et Carlito…) ; Biosphere, pas du tout soutenu par l’écologie institutionnelle qui s’occupe d’élections et pas d’environnement.
Malhouf possède l’art de créer une dévotion amicale chez les adulescents ; mais Biosphere sait que Greta Thunberg peut être aussi une influenceuse éclairée.
Léna gagne sa vie grâce à des partenariats avec des marques, de Balmain à Jennyfer, toute influenceuse vit aux dépens de celui qui la suit ; Biosphere lutte à armes très inégales contre le poids des lobbies de la société de consommation et du spectacle.
L’influenceuse est passionnée de fiestas, de voyages à New York, Biosphere ne pense que loisirs de proximité et abandon de l’avion.
Elle reçoit des cadeaux toute la journée, biosphere reçoit de temps en temps un spécimen de livre écolo dont il faut faire la recension.
Son Iphone clignote sans arrêt, Biosphere n’a pas de portable, encore moins de smartphone.
Léna a acquis un énorme pouvoir de prescription (de cosmétiques) auprès de la jeunesse ; le vade-mecum des écologistes a fait un bide.
Son livre, Toujours plus, est sorti en septembre 2020, 370 000 exemplaires vendus ;Le livre Arrêtons de faire des gosses est sorti en octobre 2020, il ne fera que quelques dizaines de ventes.
Léna Situations, une appétence pour les sujets liés à la santé mentale ; Biosphere, une connexion avec la santé de la Terre.
Un univers sucré et optimiste d’un côté ; de l’autre un avenir terrible pour les générations futures.
Voici le point de vue de commentateurs lucides sur lemonde.fr :
Heinrich Von Zimmel : L’étendard de la misère culturelle, tout une jeunesse manipulée par ses pancartes publicitaires ambulantes et, LeMonde, pour qui je paye un abonnement, qui valorise ces pratiques …
ErF : Dans le titre, « meilleure amie des jeunes confinés « , … « -finés » est en trop…
Jeanpasse : Évidemment Léna Mahfouf incarne le narcissisme, le vide et le matérialisme contemporain mais pas plus que les centaines de millions de personnes qui tentent de donner à leur vie une apparence successfull sur les divers réseaux sociaux. Mais tout ça résulte de 50 ans de société du spectacle, de 20 ans de télé-réalité, de 10 ans de réseaux sociaux etc .Et c est bien le neveu de Freud qui a théorisé la propagande comme moyen de restreindre les choix des individus vers la consommation et le refus de la complexité il y 90 ans. Cette jeune fille n’est en définitive qu’une petite propagandiste de l’happycratie .
Juste : on comprend par son exemple que le populisme est loin de n’être que politique. Il se loge aujourd’hui plus que jamais dans toutes les strates du « Soft power » (cf. Hanouna pour ne citer que le plus célèbre). Un vrai danger culturel, autant que politique, qui influence tristement la dialectique générale
Stéphane Pierre Franco : L’article de Beigbeder dans Le Figaro sur le livre de Léna était truffé de punchlines, LE MONDE ne lui rend pas hommage à ne pas les citer. Il s’ouvrait notamment sur « un livre si sucré qu’on le déconseille aux diabétiques » et concluait sur « Toujours plus, 200 pages de vide, pour 19,90 de perdus. » C’était drôle.
Michel SOURROUILLE : On vit vraiment dans un monde sous influence et c’est pour cette raison que nous ne faisons rien de sérieux contre la déplétion pétrolière, le réchauffement climatique, l’extinction des espèces, le stress hydrique, l’épuisement des ressources halieutiques, la disparition des forêts, la stérilisation des terres. On préfère rigoler et se maquiller. Léna ne devrait pas exister et pourtant Internet (et LE MONDE) lui donne vie.
Médiéviste : Qui se soucie de la trace à laisser dans notre monde ? Le court terme et le fugace triomphent pour le bien-être apparent de la société !
Euh… rigoler et se divertir n’est pas incompatible avec l’écologisme.
Si Léna Mahfouf a tenu des opinions politiques problématiques, attaquons-la sur ça et uniquement sur ça !
Et il faut arrêter avec le cliché selon lequel el matérialisme c’est mal ou incompatible avec la défense de la biosphère !
(suite) Comme Greta me direz-vous. Certes, mais ces deux jeunes filles n’ont certainement pas la même influence. Greta me donne plus envie d’aller me pendre que d’autre chose, or je n’ai absolument aucune envie de me pendre.
A ce qu’on raconte, moi je n’en sais rien mais je veux bien le croire, l’influence que diffuse l’autre jeunette est catastrophique. En toute bonne logique nous devrions donc la combattre, la terrasser, la pulvériser etc. Je parle là bien sûr de l’influence.
Or comment attaquer une influence désastreuse tout en restant gentil avec l’influenceur(se) ? Quoi qu’il en soit une chose est sure, les influenceur(se)s n’ont d’influence que sur les influençables.
Quant au matérialisme, il faudrait déjà voir de quoi on parle.
Bonjour invite2018. Sur la première affirmation vous avez raison, on peut faire les deux et en même temps. Personnellement je n’aime pas les tristus. Qu’ils soient écolos ou pas, gauchos, fachos etc. n’y change pas grand chose, c’est comme ça j’aime pas, c’est juste une question de goût.
Quant à votre seconde affirmation c’est un plus problématique. Cette jeune Léna est peut-être sympa et même rigolote, il n’empêche qu’elle est ce qu’on appelle désormais publiquement, une «influenceuse ».
Préparer l’Après-Covid ? Bon ben il n’y a rien à préparer parce que ça va se résumer à ceci sans qu’on puisse faire quoi que ce soit =
Alors Après les Covid, ce seront les Pochevid, ensuite les Frigovid enfin les Ventrevid…
Un peu ça va, mais c’est vrai qu’il ne faut pas être trop rabat-joie. La juste mesure quoi. Et c’est vrai que dans ce contexte, un peu de divertissement et de rigolade ne peut pas faire de mal.
Je ne connaissais pas cette jeune vidéaste-web blogueuse-influenceuse, voilà qui est fait. Me voilà donc un petit peu moins con que ce matin, merci Biosphère. Finalement on apprend des choses intéressantes sur l’austère Biosphère. Je ne comprends d’ailleurs pas que ce blog ne fasse pas plus recette que ça. Pareil pour le bouquin anti-gosses, misère misère. Quand je pense que ce «Toujours plus» a fait un carton je me dis que c’est pas juste. Greta a raison, et Léna aussi d’ailleurs, ce monde est vraiment trop moche !
Mais bon, faut pas se laisser aller à la sinistrose, il faut po-si-ti-ver !
C’est ce que disent tous les bouquins de développement personnel, «je vais bien tout va bien ».
Alors je me dis que ça pourrait être pire. Heureusement que je ne l’ai pas acheté, le «Toujours plus», parce que j’aurais pu me faire couillonner par le titre moi aussi. J’aurais été alors le roi des cons. Encore merci Biosphère. 🙂