Internet ne fait qu’accentuer le mouvement d’externalisation de la mémoire humaine, entamé avec l’invention de l’écriture. Plus de vingt siècles plus tard, la nouvelle externalisation de la mémoire se produit avec une ampleur inégalée. That’s the question : Pourquoi se donner la peine d’apprendre alors que tout nous est donné à la vitesse de la lumière ? Je me pose la question, répond le neuropsychologue Francis Eustache ! La culture est de plus en plus éclatée, l’identité de chacun peut se forger en fonction de ses propres intérêts, la mémoire humaine n’est plus la priorité, l’école ne peut plus cultiver le « par cœur » des comptines de l’enfance. L’être humain est devenu sans le savoir un simple prolongement organique du réseau informatisé, lequel concentre toute la mémoire du monde dans le désordre le plus total. On y communique plus qu’on nous informe, on y libère l’expression des fantasmes plus qu’on n’y rend compte de faits vérifiés et hiérarchisés. On cultive le futile, l’approximatif, en définitive on propage le conformisme du moment. L’élève, même en terminale d’une section généraliste, ne sait plus analyser un texte écrit, en retrouver la structure, à plus forte raison en discerner les idées générales ; il se retrouve incapable de faire le moindre commentaire personnel, où alors, il fait semblant. Les jeux vidéos censés donner un coup de fouet à la mémoire négligent les dimensions affectives et sociales dans lesquelles se forge la mémoire individuelle et collective. La question du vivre ensemble ne trouve plus de réponse.
Comment retrouver le contact avec les idées simples et la Biosphère quand on a construit autour de soi un monde sans mémoire et sans avenir ?
Çà fait quoi d’être schizophrène?
Critiquer internet et bloguer, je trouve ça bizarre, il me semble manquer une cohésion interne, d’autant plus qu’il y a pas de lien hypertexte qui favorise la fainéantise intellectuelle.
J’aimerai bien avoir une explication scientifique…