Cyril Dion : « Juillet 2012, je remarque un article du MONDE, « la fin de la planète en 2100 ? ». Je comprends que ce post d’Audrey Garric évoque une possible disparition d’une partie des êtres vivants d’ici quelques décennies. J’ai du mal à y croire. L’information provient pourtant d’une étude publiée dans la revue Nature par 22 scientifiques du monde entier. Nous sommes à la veille d’un point de bascule, où la dégradation en chaîne des écosystèmes pourrait profondément modifier les équilibres biologiques et climatiques de la planète. Ce changement se produirait de façon si brutale qu’il ne permettrait pas aux espèces vivantes de s’y adapter. Pendant plusieurs heures, je suis sur le choc.
Puis je raconte. Personne ne réagit comme je m’y attendais : « On sait bien que c’est la catastrophe… Qu’est-ce que tu veux qu’on en fasse ? » Une part de moi est atterrée. Mais dans le fond, que voulez-vous faire d’une nouvelle pareille ? Cette information ne change rien de spécial à notre quotidien, alors que nous parlons d’une série d’événements dont l’impact sera au moins aussi grave qu’une guerre mondiale. Le journal télévisé n’aborde qu’une poignée de faits divers et quelques guéguerres entre politiciens. Rien de véritablement important. Les gouvernements continuaient à réfléchir à court terme, régulièrement orientés dans leurs choix par les poids lourds du monde économique et financier, et par l’obsession d’être réélus. La majorité des citoyens continuaient à faire tourner la machine consumériste, enferrés dans leur quotidien et leurs tracasseries administratives. Et pendant ce temps, la moitié des populations d’espèces sauvages disparaissaient, la température du globe continuait à augmenter, les monceaux de déchets s’accumulaient, 1 milliard de personnes n’avaient pas de quoi se nourrir tandis que près de 1,5 milliard souffraient d’obésité. Que fallait-il faire pour que nous réagissions ?
Une part de nous croit que les actions individuelles ne servent à rien. Et personne n’a envie de faire des efforts pour rien. Peut-être avions-nous besoin de construire du sens, de l’enthousiasme, des histoires, qui parlent aussi bien à nos intelligences qu’à nos cœurs. Ce que nous avons appelé le « rêve du progrès » est une fiction qui, par sa capacité à faire fantasmer, a incité à la mettre en œuvre. Une voie plus écologique ne peut s’engager sans les bases d’une nouvelle fiction. En février 2013, l’actrice Mélanie Laurent a accepté de réaliser un film avec moi. Un financement participatif a permis de lever 450 000 euros. Nous avons pu voyage dans dix pays, rencontrer près de cinquante scientifiques, activistes, entrepreneurs, élus, qui posent les base d’un monde nouveau. Ce livre et le film DEMAIN en sont les témoignages. »
(résumé du texte introductif de « DEMAIN, un nouveau monde en marche « (partout dans le monde des solutions existent) »
(éditions domaine du possible 2015, 362 pages pour 22 euros
Débattre de l’opportunité d’une monnaie mondiale verte vous intéresse ?
Discutons-en sur le forum ouvert, via internet, par le Panel International pour le Progrès Social (PIPS, ou en anglais : IPSP), qui réunit 250 chercheurs et s’est donné pour mission de « Repenser la société pour le 21ème siècle ».
Texte d’introduction du forum :
« Pour favoriser la transition écologique, on pourrait mettre en place des innovations financières. L’une d’elle consiste à créer une monnaie dont la masse dépend de l’environnement, et qui serait distribuée de façon à récompenser les personnes impliquées dans la protection de la nature. Une idée voisine associerait la création de monnaie à la distribution de crédits pour l’investissement dans les énergies renouvelables et l’écologie. On peut sans doute imaginer encore d’autres formules. Dans tous les cas, le financement par la création monétaire éviterait de recourir à des taxes écologiques trop fortes, qui pénalisent les plus défavorisés. Que pensez-vous de cette idée ? »
La philosophie de l’IPSP – PIPS est la suivante :
« Que peut-on espérer ? Comment créer une société attractive ? Notre ambition est de fournir des outils pour penser l’évolution des institutions, se projeter dans l’avenir avec une vision d’espoir », indique le spécialiste de l’économie du bien-être Marc Fleurbaey, professeur à Princeton University, membre du Collège d’études mondiales à Paris et cheville ouvrière du projet.
Le Panel produira un rapport qui sera adressé à tous les acteurs sociaux, mouvements, organismes, politiciens et décideurs, et apportera la meilleure expertise sur les questions traitant du changement social.
Voir :
– la page du journal Le Monde du 13/10/2016, à télécharger (lien ici : https://www.ipsp.org/fr/media-fr/ipsp-report-featured-le-monde),
– « Peut-on construire une société meilleure ? » Fondation Maison des sciences de l’homme | FMSH http://www.fmsh.fr/fr/c/7601
– la description du processus avec les différentes étapes du rapport : https://www.ipsp.org/fr/processus
Participez / Réagissez / Enrichissez / Faites passer l’info à vos contacts, voici le lien :
Une monnaie verte ? Repenser la société pour le 21ème siècle (forum internet IPSP – PIPS)
https://www.ipsp.org/fr/forum-fr/une-monnaie-verte#comment-281960
Bonjour,
Oui, la Terre et ses habitants sont en grand danger.
Faut-il pour autant se résigner ? Non ! Mais il revient à notre espèce de réaliser l’utopie.
Pour un changement de paradigme à grande échelle, beaucoup plus rapide et puissant que l’action isolée de quelques activistes inspirés dans les pays riches (indispensables, mais si marginaux) tels que nous les rencontrons dans le film de Mme Mélanie Laurent et M. Cyril Dion « Demain », voici une proposition audacieuse qui, peut-être, pourrait nous sauver de la catastrophe. Une révolution douce et verte, pour rafraîchir nos coeurs assoiffés.
En quelques mots :
« Connaissez-vous l’agriculture de régénération, son potentiel pour accroître le bien-être planétaire ?
Avez-vous entendu parler des monnaies complémentaires ?
Nous pouvons combiner les deux dans un outil astucieux qui infléchirait le changement climatique tout en nourrissant les peuples : la monnaie complémentaire mondiale Crocus, émise par l’ONU au sein duquel serait créé le FMO (= Fonds monétaire organique).
Principe : la masse monétaire augmente en même temps que la biomasse vivante saine des terres émergées de la planète est accrue, ou, au moins, stabilisée.
A noter :
– il ne s’agit pas de la biomasse des océans, trop difficile à mesurer,
– par « biomasse vivante saine », on entend : tous les milieux naturels, l’agriculture paysanne, l’agroécologie, l’agroforesterie, le BRF, la permaculture. En sont exclus : la monoculture, les OGM et l’agriculture industrielle, les fermes-usines ainsi que les cultures hydroponiques.
La monnaie mondiale Crocus favoriserait la convergence entre l’écologie et l’économie.
Imaginez, par exemple, que le Parlement français vote une loi (dans le but d’obtenir des crocus) au terme de laquelle des milliers de km de haies vives sont plantés tous les ans par les chômeurs volontaires (et rémunérés pour ce faire). Ca ne vous fait pas envie ?
Qu’est-ce qu’on attend ?
Dites-le au GIEC et à l’ONU ! »
>>> La monnaie Crocus, contre le changement climatique et pour nourrir les peuples ! | Le Club de Mediapart
https://blogs.mediapart.fr/helenenivoixlapostenet/blog/251016/la-monnaie-crocus-contre-le-changement-climatique-et-pour-nourrir-les-peuples
>>> Tell the IPCC and the UN! The Crocus Currency, a smart way to tackle climate change
https://blogs.mediapart.fr/helenenivoixlapostenet/blog/161016/tell-ipcc-and-un-crocus-currency-smart-way-tackle-climate-change-0
>>> Dilo a la IPCC y la ONU! La moneda Crocus : inteligente para el climático y por alimentar a los pueblos.
https://blogs.mediapart.fr/helenenivoixlapostenet/blog/251016/la-moneda-crocus-inteligente-para-el-climatico-y-por-alimentar-los-pueblos
Sinon il va falloir réfléchir à la « fin de la nature » : https://m.usbeketrica.com/article/faut-il-se-resoudre-a-accompagner-la-fin-de-la-nature
Sinon il va falloir réfléchir à la « fin de la nature » : https://m.usbeketrica.com/article/faut-il-se-resoudre-a-accompagner-la-fin-de-la-nature