la merde du diable

LeMonde (15.07.2008) nous permet sur plusieurs pages de voir l’avenir en raccourci. En page 2, on nous annonce que le pétrole est facteur de guerres civiles. Mieux vaut donc parler de merde du diable plutôt que d’or noir. Le  pétrole est le sang qui irrigue l’économie mondiale, alors il coule des barils de sang, guerres pour le pouvoir, guerres du pétrole. Près de la moitié des pays de L’Opep sont plus pauvres aujourd’hui qu’ils ne l’étaient trente ans auparavant !

 

En page 7, l’administration Bush refuse toujours de réduire les émissions de CO2 (provoquées par la combustion de pétrole). Alors on élude systématiquement tout débat sur les conséquences sanitaires du changement  climatique, censurant systématiquement les rapports qui pourraient être désagréables aux yeux du pouvoir. On ne se fait pas la guerre dans les pays riches, mais on sait toujours pratiquer à merveille la guerre pour le pouvoir. Alors que puis-je faire, moi, pauvre citoyen de base ?

 La  réponse est en page 22, il faut pratiquer l’écoconduite, c’est-à-dire rouler à 110 km/h seulement sur les autoroutes permissives à 130 km/h. Cela réduit de 20 % la consommation de carburant, et subsidiairement baisse de 40 % le risque d’accident. Pourtant l’article ne dit pas tous les bénéfices si nous roulions tous à moins de 90 km/h. Et le journaliste ne prend pas encore position pour une société sans voitures. Mais ça viendra, ça viendra, surtout dans les colonnes d’un journal de référence…