La nullité des climatosceptiques s’étale au grand jour

Un article du MONDE* veut renvoyer les climatosceptiques à leur néant… ceux-ci se déchaînent alors en commentaires sur lemonde.fr. En voici un florilège que nous jugeons inutile de discuter. En effet un croyant est allergique à tout raisonnement, surtout quand il est payé en sous-main par les lobbies hydrocarbures :

gfafet2 : C’est affreux ce terme de « climato sceptique »! Il n’y a pas de sceptique contre non-sceptiques, il faut être chercheur et agir en tant que tel. Les chercheurs sont critiques par définition de la profession. Cet article est assez affreux aussi par d’autres insinuations (les « sceptiques » seraient influencés par des lobbies qui les rémunèrent) et par certains termes utilisés, tels que « déni ». Enfin, les catastrophes (innondations, incendies…) ont toujours existé… Bref, très mauvais article.

REMAD : Je suis climato-sceptique. ce n’est pas une maladie ! Les réchauffements observés tout au long des derniers millénaires avaient-ils une cause humaines liés à l’émission du CO2? Bien sûr que non ! De tous temps les périodes froides et chaudes ont alterné. Alors stop à la pensée unique !

Théo Parfin : Bien sûr que le réchauffement climatique n’est pas démontré, sinon même le GIEC ne parlerait pas de « très forte probabilité »…

Laputa : Je propose de rebaptiser le Giec le Fond Carbone International, une institution supranationale qui rassemblera les climato-béats, dont l’agenda politique consistera à décider quelle nation a le droit de respirer et à quelles conditions.

Gérard : Parmi les scientifiques du climat, il y a ceux qui travaillent à partir des observations réelles, les climatosceptiques sont plutôt dans leurs rangs, et puis ceux qui travaillent sur des simulations informatiques, et qui sont anthropo-réchauffistes. Il paraît bien plus raisonnable de se fier aux premiers.

Alain B. : Au tout début des années 70, mes profs de fac annonçaient la fin du pétrole pour les années 90… et on nage encore dedans ! Dans les années 80, c’étaient les pluies acides : ah ces images de la forteresse du Haut Koenigsbourg entourée de squelettes d’arbres ! Années 90, le trou de la couche d’ozone allait provoquer des millions de cancers de la peau… Alors maintenant, comment, pourquoi croire au réchauffement climatique ?

George : Quand j’étais jeune, dans les années 70, les écolo-alarmistes nous annonçaient que toute vie aurait disparu de la surface de la Terre en l’an 2000. En 2003, on nous a annoncé une canicule tous les 2 ou 3 ans. On attend toujours. Maintenant, on nous annonce une « pause » dans le réchauffement. La science n’est pas une élection au suffrage universel. Ecolo-sceptique? Non, mais si on nous annonce demain que tout ceci n’était qu’une fausse alerte, je ne tomberais pas des nues.

Baby Huey : Climato-sceptique, cela ne signifie rien. Admettons que tout cela soit faux. Qu’avons-nous à perdre à moins polluer ? Qu’avons-nous à perdre de prendre soin de la Terre ? Peu importe que le lien entre réchauffement et activité humaine soit prouvé à 100 %. On vivra toujours mieux en faisant attention à l’endroit dans lequel on vit.

NB : un intrus se  cache dans les commentaires ci-dessus, à toi de le trouver.

* LE MONDE du 28 septembre 2013, les climato-sceptiques toujours en embuscade

24 réflexions sur “La nullité des climatosceptiques s’étale au grand jour”

  1. A Matt encore : »Bref, c’est un climato-sceptique qui n’est pas spécialisé dans le domaine du climat, ce qui diminue fortement sa crédibilité. »
    Je me rejouis toujours de lire une critique de la tres polique « science citoyenne ». Effectivement, les specialistes ont preeminence dans leurs domaines.

  2. @Matt: Merci d’avoir poste l’URL de l’UCL des tenants de l’opinion (grandement) majoritaire – a laquelle, encore une fois je ne suis pas par principe oppose.
    C’est un lien interessant et utile. Malheureusement leur page « Les arguments climatosceptiques : objections et réponses » est essentiellement de la complotite et reprend le discours habituel: « les opposants sont payes par les industries petrolieres », ce qui a une valeur argumentatoire absolument nulle. C’est une page d’opinion. Sans compter l’attaque as hominem sur Allegre, et leur allegation -totallement faussse- qu’il n’y a pas de climatologues de renom chez les sceptiques (qqs exemples: Lindzen au MIT; Singer a l’University of Virginia, Courtillot a Paris – et Rittaud a Paris aussi pour la partie modelisation mathematique du climat).

    Je me rejouis au moins de la pluratite des opinions a l’UCL sans apparement qu’ils se tapent dessus. C’est ‘ULB qui devrait peut-etre s’en inspirer. (En parlant de l’ULB, Angela Davis faite Honoris Causa de l’ULB, c’est qd meme… particulier. Mais bon, apres tout, pourquoi pas. C’est leur probleme. Boudarel etait bien Maitre de Conference a Paris 7, c’est pas vraiment mieux…). Desole de cce monologue universitaro-universitaire.

  3. @marcel
    Oui ce magazine est desolant… La « ligne du parti  » reprise en coeur par bien des journalistes scientifiques helas.

  4. @coq au vin :

    heureux de lire l’ opinion que vous avez de Science et vie : l’ Ici Pourri du journalisme scientifique !
    Que du sensationnalisme de bas étage .

  5. @biosphere : merci pour la récupération de mon post!
    La réputation « fachomondialiste (pléonasme)de « l’ Immonde » est légendaire: ce torchon qui perd tous les jours des lecteurs et qui survit gra^ce aux généreuses subventions étatiques se prépare à des lendemains qui déchantent .
    Qu’ il coule à pic et le plus vite possible .

  6. Concernant Istvan Marko, il est intéressant de noter qu’il ne travaille pas dans le centre de recherche sur la Terre et le climat de l’université catholique de Louvain, mais au « Laboratory of Organic and Medicinal Chemistry ».
    Donc le climat n’est pas son domaine. http://www.uclouvain.be/en-201508.html

    Et il faut croire que ses collègues qui travaillent exclusivement sur le thème du climat ne sont pas vraiment d’accord avec lui, puisqu’ils ont créé cette page qui va dans le sens totalement opposé : « Comprendre le changement climatique, contrer les idées fausses et découvrir la stratégie dénialiste ».
    http://www.elic.ucl.ac.be/repomodx/elic/index.php?id=315

    Bref, c’est un climato-sceptique qui n’est pas spécialisé dans le domaine du climat, ce qui diminue fortement sa crédibilité.

  7. On peut lire , de marko, le billet suivant pour commencer:

    h t t p : //w w w. contrepoints.org/2013/03/16/118431-rechauffement-climatique-un-climat-deletere

    Qui eclaire le lecteur ente autre sur la realite du « journalisme » de Foucart, qui incarne bien l’etat deplorablee du journalisme scientifique en France. Amis francais, lisez » Pour la Science », « la Recherche » ou « Science et Avenir » si ces bon magazines existent toujours, mais tenez-vous eloignes de « Sciences et Vie », magazine de pseudo-science, dont la rubrique pseudo-scientifique du Monde est devenu une annexe.

  8. @mat:
    je vous ai répondu au sujet du chimiste opposant du GIEC mais mon commentaire est passé à la trappe : merci le Monde !
    (remarque du blog biosphere : lemonde.fr avait bien envoyé votre post à la trappe, nous l’avons récupéré. Nous ne comprenons pas le pourquoi de cette censure et lemonde.fr ne répond jamais à nos demandes d’explication…)
    Le chimiste s’ appelle Istvan Marko et travaille à l’ UCL (Louvain en Belgique) : il est spécialisé en chimie organique !

  9. @matt: « La réalité du dérèglement climatique ne fait plus débat au niveau des scientifiques. (d’ailleurs qui était le géochimiste qui voulait débattre […]? »
    C’etait un scientifique.
    @biosphere: Citer Nicolas hulot ne me convainc pas que c’est une bonne idee de traiter tous les scientifiques qui ne partagent pas l’opinion majoritaire de « nuls », de procedants du « neant » et de corrompus.

  10. @mat :
    le nom du chimiste est Istvan Marko (professeur à l’ Université catholique de Louvain) : il est spécialisé en chimie organique et non géochimiste comme l’ a prétendu un abruti de journaleux !
    Il serait même à la tête d’ un groupe de climato sceptiques .

  11. @ Coq et marcel
    Il faut avoir des doutes en science, évidemment, mais on ne va pas sans arrêt remettre en cause le fait que 1+1 = 2.
    Si un mathématicien refuse un débat avec un sceptique qui pense que 1+1 n’est pas égal à 2, est-ce qu’on lui en voudra ?
    La réalité du dérèglement climatique ne fait plus débat au niveau des scientifiques. (d’ailleurs qui était le géochimiste qui voulait débattre le dimanche 30/10/2013 pour contester le rapport du GIEC?)

  12. réponse imagée à Coq et marcel :
    « Qu’est-ce que le climatosceptique Pascal Bruckner réponde à Hindou Oumarou-Ibrahim, la représentante des peuples sahéliens aux Nations unies, qui dit qu’ils sont déjà dans le tunnel de la mort. Je l’invite à aller en Afrique pour constater les conséquences avérées des changements climatiques aujourd’hui… »
    Nicolas Hulot (Télérama du 18/09/2013 p.12)

  13. A mon tour d’ approuver coq au vin sur le fait que la science évolue par le questionnement permanent (le doute) et l’ expérimentation .
    Ce qui est admis un jour comme vérité peut être le lendemain contesté .
    Il est incroyable que dimanche 30 /10 / 2013 Van Ypperseel , le vice président du GIEC , ait refusé le débat en présence d’ un savant (géochimiste) qui conteste les thèses du GIEC : il était choqué selon ses dires, que l’ on puisse remettre en question le dogme GIecien : tu parles d’ un vrai scientifique !
    Je me demande s’ il parvient à passer sa tête enflée par l’ ouverture d’ une porte .

  14. « L’expression « presque tous d’accord » aurait-il ton aval ? »
    Comme je l’ecrivait plus haut, la majorite, oui.
    C’est une difference importante, et meme fondamentale.
    For the record, comme Marcel, je ne suis pas climatosceptique dans le sens ou je ne suis pas « contre » l’hypothese anthropogene du changement climatique, mais je ne suis pas « pour » non plus. Le fait d’etre dans une majorite ou dans une minorite n’a rien a voir. Je constate volontier la realite d’une majorite dans les conclusions des collegues qui sont, eux, competents dans ce domaine. Je n’ai pas moi-meme – ni n’en cherche – d’elements pour m’y opposer. mais je n’elimine pas a priori ceux qui arrivent a des conclusions differentes.
    Ce que je n’accepte pas, c’est de transformer une hypothese, meme majoritaire, en verite figee – c’est l’antithese de la science – ni non plus vos accusations a priori de malhonnetete intellectuelle ou de « nullite » envers tous ceux qui ne partagent pas ces conclusions. C’est alors que la science devient une religion, et dans ce billet, Biosphere, c’est vous qui faite oeuvre de « scientisme », pas moi.

  15. Coq, ne joue pas sur les raccourcis.
    L’expression « presque tous d’accord » aurait-il ton aval ?
    Ne dévalorisons pas la participation massive des scientifiques et des climatologues au GIEC, cela fait le jeu des « négationnistes » du climat…

  16. « […] aux spécialistes, qui ont sont tous d’accord, »
    Justement ca n’est pas le cas.

  17. @coq au vin et @marcel
    Je ne suis absolument pas un spécialiste en climatologie, tout comme vous j’imagine.
    Et c’est pourquoi je m’impose (oui j’insiste, je m’impose) de ne pas me faire mon propre avis sur le sujet, mais de me référer aux spécialistes, qui ont sont tous d’accord, et expliquent clairement que l’homme du fait de ses activités dérègle le climat. Ils expliquent aussi que cela aura de fâcheuses conséquences, en priorité sur les plus faibles. D’innombrables études cernent de mieux en mieux le problème, et à chaque rapport du GIEC, il est montré que le précédent rapport sous-estimait son ampleur.
    C’est vous qui jouez aux spécialistes sans en avoir les moyens.
    Moi je reste lucide sur mon incompétence.
    (vos discours sont louches, j’ai des doutes sur votre sincérité)

  18. @ mat :
    j’ ai de sérieux doutes sur la thèse réchauffiste du GIEC si je me base sur l’ infinie complexité du phénomène climatique et sur la faiblesse actuelle de la science climatologique. La thèse du GIEC serait « refroidiste  » que j’ éprouverais les mêmes doutes !
    Je suis en général un rude accusateur du bipède invasif , pardon coq au vin, en matière de comportement lapiniste par exemple, mais j’ hésite à faire porter à homo sapiens la charge intégrale d’ un éventuel changement climatique .
    Si d’ aventure ce changement était scientifiquement avéré et causé ou non par l’ homme, la messe serait dite et dame nature va se charger de notre sort avec la douceur qu’ on lui connaît .

  19. @ mat: Je ne sais pour Marcel, il est assez grand pour repondre lui-meme si il veut, mais vous m’avez demasque avec brio: je suis effectivement un mechant. Vous, vous etes un gentil. En plus d’etre mechant je suis fourbe et sournois, contrairement a vous qui etes ethique et vertueux. Je ne sais pas de quoi je parle en sciences, mais je le dis quand meme, alors que vous etes soit un specialiste des domaines que vous abordez, soit tres bien renseigne. En plus je n’ai pas d’accents sur mon clavier, signe evident de mon infeodation au grand capitalisme ultra-liberal (whatever that means). Bref j’ai toujours tort, alors que vous avez toujours raison. Vous avez tres bien resume le probleme: « Il n’y a plus de debat scientifique », c’est effectivement plus facile comme ca.

  20. Même sur ce blog les climato-sceptiques semblent très actifs, ça en devient juste bizarre.
    D’où vous sortez? Vous êtes de vrais gens? des robots? des chargés de communication de Total ou Shell?
    Il n’y plus de débat scientifique sur les grandes lignes du sujet, tellement il y a consensus : origine humaine du réchauffement climatique, qui aura de lourdes conséquences. Le nier, c’est un peu comme nier que les clopes sont dangereuses, et en offrir à ses enfants, il faut vraiment pas être malin.

  21. D’accord (pour une fois!) avec Ludwig – a part peut-etre la possibilite « galactique »..
    Ce billet, et les commentaires / sans commentaires de Biosphere illustrent bien le probleme. C’est un fait que le rechauffement et son origine anthropique sont des theories (au sens epistemologique du terme, hein, comme la gravitation est une theorie) acceptees par la majorite des scientifiques. C’est aussi un fait qu’une minorite ne partagent pas soit l’une soit l’ensemble de ces theories.
    C’est surtout un fait que ca n’est pas parce que une majorite accepte une theorie qu’elle est forcement telle pour toujours – le consensus peut evoluer – ni que celles/ceux qui ne la partagent pas sont des idiots ou – pour reprendre la complotite aigue de Biosphere – sont payes en sous-mains par quelques grands mechants loups. Si on exige que la majorite close le debat, on rentre alors dans l’attitude de religieux intolerant dont Biosphere parle. La science, vous le savez tres bien, garde toujours la porte ouverte a des explications alternatives. Mettre dans le meme sac tous ceux qui ne suivent pas la vulgate du climat est de l’agit-prop semantique qui me rappelle l’UNEF-ID lors de mon heureux temps a la fac en France. Les qualifier de « nuls » est typique de l’intolerance Verte.
    Et, pour faire pendant a l’accusation generalisee de corruption que porte Biosphere sur les sceptiques, je ne crois guere – c’est un euphemisme – a l’objectivite et a la veracite des billets de Stephane Foucart. Je suis plus surpris par le fait que Corine Lesnes y ait contribue.

  22. Le climatosceptique pose 2 questions :
    – y-a t- t’ il changement climatique ( warming / chilling) réel ?
    – Si oui, la cause est-elle humaine ou extérieure (soleil / mouvement de la galaxie) ?

  23. Réchauffement climatique : les experts du GIEC durcissent leur diagnostic
    le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat vient d’adopter le premier volet de son cinquième rapport. Les experts du climat estiment désormais « extrêmement probable » – c’est-à-dire, dans le jargon du GIEC, avec une probabilité supérieure à 95 % – que l’élévation de la température terrestre relevée depuis le milieu du XXe siècle est bel et bien le fait de l’accumulation des gaz à effet de serre d’origine humaine. Cette probabilité était évaluée à 90 % dans le précédent rapport, rendu en 2007. Seul le scénario le plus sobre – et aussi le plus improbable – a une probabilité supérieure à 50 % d’éviter de dépasser le seuil de 2 °C au dessus des températures pré-industrielles. En fonction des émissions à venir, la mer pourrait être plus haute 26 cm à 82 cm dans la période 2081-2100 qu’entre 1986-2005. Mais dans le scénario le plus noir, les experts donnent comme fourchette haute le chiffre de 98 cm d’élévation moyenne.
    (Le Monde. du 28.09.2013, une hausse possible de 4,8°C d’ici à la fin du siècle)

Les commentaires sont fermés.