Aux Etats-Unis, les signes d’une récession se multiplient (LeMonde du 9-10.03.2008). Mais comment peut-on accepter que le président Bush distribue de l’argent pour une relance de la consommation ? On sait en effet qu’il faudrait déjà plusieurs planètes pour généraliser le mode de vie américain d’aujourd’hui. Alors que l’Américain moyen brûle la planète par les deux bouts, faudrait-il s’apitoyer sur ces millions de familles insolvables qui ont acheté à crédit une grande maison pour y loger plusieurs 4×4 ? Pensons à tous les autres pauvres de la planète à 1 dollar par jour seulement, alors on saura qui il faut réellement plaindre. L’emploi américain régresse ! Mais ce n’est qu’un début, attendons la dépression économique.
Les statisticiens font de subtiles nuances entre la contraction de l’activité ou croissance négative temporaire, la récession à partir de six mois consécutifs de décroissance, et la dépression du type crise structurelle que les habitants des pays riches ont connu après le krach de 1929. Comme tous les indicateurs de la Biosphère sont au rouge (épuisement des ressources fossiles, réchauffement climatique, perte de biodiversité, désertification des terres, déforestation, diminution des ressources halieutiques, etc.), la décroissance durable ne peut qu’advenir prochainement. Le plus tôt sera le mieux. Nous pourrons alors connaître une croissance de la joie de vivre…si nous devenons un peu plus sobre et plus sage qu’aujourd’hui.
Pour plus de renseignements, le mensuel « La décroissance » est disponible en kiosque…