l’Allemagne décroît, chouette !

Avec son article « L’instauration d’un salaire parental n’a pas stimulé la natalité allemande » (LeMonde du 8 août), Marie de Vergès est vraiment à classer au nombre des repopulateurs. Ses expressions ne peuvent tromper : « Avec une moyenne de 8.2 naissances pour 1000 habitants, l’Allemagne est la lanterne rouge » (…) «  Avec un taux de fécondité de 1.36, l’Allemagne stagne par le bas » (…) « L’Allemagne observe avec inquiétude le déclin de sa démographie ». Elle prend parti, sans doute s’en sans rendre compte ; la mentalité française de l’élite qui pense à notre place est telle que le recul de la population allemande (168 000 personnes en 2008) paraît une abomination.

Je fais d’abord remarquer qu’il reste encore en Allemagne 82,1 millions d’habitants, soit autant que la population mondiale totale qui a explosé avec la révolution néolithique (80 millions de personnes il y a 8000 ans). Plus de 80 millions d’énergivoraces aujourd’hui sur un petit territoire, ce n’est pas rien, surtout avec le niveau actuel de consommation de l’Allemand moyen (il faudrait trois ou quatre planètes pour pouvoir se hisser tous à ce niveau). Ensuite les Allemands eux-mêmes ne s’inquiètent pas vraiment de la baisse de leur population au contraire de la ministre de la famille avec ses sept enfants (bien que médecin, aucune maîtrise de sa propre fécondité). Sa probable remplaçante, Manuela Schwesig, paraît plus perspicace : elle préconise de cesser d’examiner à la loupe les statistiques de la natalité pour davantage s’occuper des enfants qui « sont déjà là ». Et ce n’est pas parce qu’on multiplie le nombre de crèches pour permettre aux mères de devenir salariées qu’on fait le bonheur d’une famille.

Le message de Malthus, c’est-à-dire l’équilibre à préserver entre la population humaine et les ressources offertes par la Biosphère,  est toujours d’actualité. Je conseille à Marie de Vergès de lire « Essai sur le principe de population ».

12 réflexions sur “l’Allemagne décroît, chouette !”

  1. « je ne crois pas au bonheur d’un pays surpeuplé et forcément appauvri »

    Encore des imbécilités proférées par l’ignorant que vous êtes : le rapport entre surpopulation et pauvreté n’existe pas !
    Le seul rapport valable est celui à établir entre sous développement et pauvreté, c’est tellement évident que je n’arrive pas à croire que vous refusiez de l’admettre. Lobotomie ? Hashish ? Diplôme d’économie de Dauphine ?

    Allez donc voir la liste des pays par densité de population ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_pays_par_densité_de_population
    Vous y constaterez aisément que les pays les plus pauvres sont aussi essentiellement parmi les moins densément peuplés, duh !

    Triste sire, vous gaspillez de la bande passante et de l’énergie avec vos stupidités, de plus vous polluez l’esprit de vos lecteurs avec vos mensonges.

    Salutations.

  2. je ne crois pas au bonheur d’un pays surpeuplé et forcément appauvri,
    surtout si les jeunes connaissent un chômage croissant…

  3. Je ne crois pas au bonheur d’un pays peuplé de personnes âgées et forcément pauvres car celles-ci seraient dépendantes physiquement et économiquement de jeunes de moins en moins nombreux.

  4. @ tous ceux qui aiment le débat de fond, en effet :

    Mahéo à biosphere : La Vie même, s’est affranchie par mutations successives des “limites” de l’univers, a évolué jusqu’à donner naissance à l’homme, qui poursuit de manière consciente l’ouvrage instinctif du vivant.

    Biosphere : d’un point de vue thermodynamique, rien ne se perd, tien ne se crée, tout se transforme. La Vie n’a fait qu’appliquer cette règle en jonglant avec l’équation matière/énergie. L’homo sapiens n’est pas le summum de l’évolution, il n’est que le fruit du hasard des mutations, après lui les insectes ou les méduses continueront sans doute de vaquer à leurs propres occupations.

    Réponse de Mahéo : Réponse un peu hors-sujet. Êtes-vous incapable de voir l’évolution ? Inexistante il y a quelques 4 milliards d’années, la biosphère (selon la définition de V. Vernadski) s’est emparée au cours des temps de la surface terrestre, des océans aux sols les plus secs ou froids, et la vie est présente aujourd-hui du fond des fosses océaniques aux limites de l’atmosphère terrestre et des déserts aux pôles.
    Elle n’a pu réaliser cet exploit qu’en perfectionnant systématiquement son action sur elle-même et sur son environnement par le moyen des mutations biologiques, c’est indéniable, sans quoi elle aurait stagné ou même disparu. L’humanité, présente au sein de la biosphère depuis environ 2 millions d’années, continue d’en étendre la liberté et le potentiel par le moyen des mutations cognitives (aux conséquences technologiques et culturelles). La Vie progresse, malgré le dogme du caractère aléatoire de l’évolution.
    Nulle autres créature dans la biosphère n’est capable de changer volontairement son mode d’action sur elle-même et sur son environnement, hors l’homme. Et si les insectes et les méduses peuvent continuer à vaquer, l’homme continuera à se changer, à changer le monde et à étendre le domaine de la Vie dans l’univers.

    Mahéo : les “limites” de la planète ne sont que relatives lorsque le génie humain s’y intéresse.

    Biosphere : du point de vue de la science éconique, les limites n’existent pas si on accorde de l’importance à la soutenabilité faible. Cette approche, promulguée par la Banque mondiale et l’OCDE, suppose la substitution toujours possible entre capital humain, capital manufacturier et capital naturel. Ainsi, si l’une des composantes baisse (le capital naturel par exemple), une autre pourra toujours compenser le manque (l’invention, l’innvoation). Elle repose sur une confiance aveugle dans un progrès technique qui pourrait toujours compenser la déperdition irréversible des ressources naturelles non renouvelables. C’est donc une croyance religieuse parmi d’autres.

    Réponse de Mahéo : Biosphère, vous ne savez pas de quoi vous parlez. Les « ressources naturelles non renouvelables », cela n’existe pas. Tout est recyclable, aucune « déperdition » n’est « irréversible ».
    L’importance accordée par la Banque Mondiale et l’OCDE au modèle de « soutenabilité faible » est suffisamment correcte (malgré la fraude sur l’épuisement supposé des ressources), au contraire de la notion de « soutenabilité forte » qui revient à contraindre les peuples à ne dépendre que des cycles « naturels » de recyclage des ressources. Cet état de l’économie biosphérique est l’état pré-cognitif, où rien ne distingue encore les hominidés des autres grands singes, où la créativité humaine n’a pas encore agit. Le niveau de population humaine « soutenable » dans cet état ne dépasse pas les 50 millions d’individus environ, avec une espérance de vie moyenne ne dépassant pas les 30 ans.
    Ainsi, les théories des décroissants menacent, selon leurs radicalités, la vie de 2 à 5 milliards de personnes à moyen terme.
    Dès le premier outil, dès la première invention, l’homme ajoute aux cycles « naturels » les cycles « artificiels » de renouvellement, plus rapides, plus efficaces pour les siens et pour la biosphère. Nous sommes aujourd’hui près de 7 milliards, et les seules « pénuries » qui nous menacent sont dues à l’extraordinaire inefficacité du système économique et financier mondial actuel plus qu’à une quelconque « déperdition irréversible des ressources naturelles non renouvelables ».
    Dans la biosphère, le progrès cognitif (les inventions) est un fait aussi remarquable, sinon plus, que le progrès biologique (les mutations), et est devenu une puissance transformatrice de la biosphère dont l’action a de manière exponentielle modifié positivement toute la surface du globe : augmentation de la capacité d’accueil, richesses vivantes nouvelles de territoires autrefois stériles ou pauvres, circulation démultipliée de matière et d’énergie libre à la surface du globe.
    Vos lacunes scientifiques et vos oeillères dogmatiques vous font appeler cela « une croyance religieuse parmi d’autres ». C’est pourtant sous votre nez.

    Mahéo : L’Homme ne dépend plus du milieu, il s’en est rendu maître et l’a localement organisé pour satisfaire tous ses besoins, pour le bien de tous et de la biosphère.

    Biosphere : il me paraît absurde de penser que l’être humain peut respirer, manger et boire sans l’aide des écosystèmes. Quant à l’usage de sa puissance techno-scientifique, je ne peux que constater que les inégalités ont augmenté malgré notre richesse matérielle actuelle. Enfin la perte de biodiversité par exemple montre que les humains se soucient comme d’une guigne du reste de la biosphère.

    Réponse de Mahéo : Se rendre maître du milieu ne veut pas dire s’en affranchir, vous avez mal lu ou vous tentez de décaler le sujet vers votre zone de confort intellectuel.
    Quant à l’augmentation des inégalités malgré la richesse matérielle actuelle, la cause n’en est pas la puissance cognitive (techno-scientifique) humaine mais, comme je l’ai écrit plus haut, l’extraordinaire inefficacité du système économique et financier mondial actuel, aux visées impériales et radicalement malthusiennes.

    Mahéo : Tous les éléments nécessaires à l’humanité sont d’ors et déjà synthétisables (hydrocarbures) et/ou recyclables (métaux, verres)

    Biosphere : toute fabrication synthétique ou tout recyclage nécessite l’utilisation d’énergie, chose que les humains ne savent pas produire réellement par eux-mêmes. Or les sources d’énergie fossiles vont venir à manquer et l’énergie renouvelable vient en concurrence avec d’autres usages (par exemples les agrocarburants et les ressources alimentaires).

    Réponse de Mahéo : Vous êtes encore pris au piège de vos lacunes scientifiques : « énergie », pour vous, semble impliquer un genre de pensée magique.
    L’énergie, c’est du potentiel de travail, et nous savons en produire et en stocker grace aux turbines à vapeur des centrales thermiques (dont les ressources ne manquent pas, contrairement à la propagande actuelle) et thermo-nucléaires (là non plus, pas de pénurie en vue, et quasiment 0 déchets), aux grands barrages (pas de pénurie d’eau en vue non plus), et de manière très marginale grace aux panneaux solaires et aux éoliennes (inefficaces infrastructurellement, utiles localement). Demain, ce sera l’ère de la fusion thermo-nucléaire, abondance et quasi-gratuité de l’énergie.
    La nourriture, captation de l’énergie solaire, ne devrait servir qu’à nourrir les bêtes et les hommes, certainement pas à faire du carburant pour les machines – concept ridicule et criminel.
    Les humains savent produire de l’énergie, reste à savoir à quoi ils l’appliquent. L’énergie n’est pas un problème, c’est l’organisation de l’économie physique contemporaine qui en est un.

    Mahéo : la thèse Malthus n’avait pour but que de donner un fond théorique à l’oppression brutale du peuple par les féodalités de son pays.

    Malthus : Les obstacles à la population qui maintiennent le nombre des individus au niveau de leurs moyens de subsistance, peuvent être rangés sous deux chefs. Les uns agissent en prévenant l’accroissement de la population, et les autres en la détruisant. La somme des premiers compose ce qu’on peut appeler l’obstacle privatif ; celle des seconds, l’obstacle destructif. L’obstacle privatif, en tant qu’il est volontaire, est propre à l’espèce humaine et résulte d’une faculté qui le distingue des animaux ; à savoir, de la capacité de prévoir et d’apprécier des conséquences éloignées.

    Réponse de Mahéo : Merci pour la leçon de malthusianisme, mais elle est fallacieuse : les obstacles privatifs, contrairement à la supposition de Malthus, ne sont pas absolus, mais relatifs à l’état de développement cognitif des peuples sur lesquels ils s’exercent. La famille villageoise burkinabe ne subit pas les mêmes que le bourgeois cairote, l’ouvrier pékinois, ou l’agriculteur français. Il en va de même pour les peuples, selon leur degré de développement cognitif (de civilisation).
    La fraude de Malthus est de promouvoir non la créativité humaine pour vaincre ces obstacles (puisqu’il les prétendait invincibles), mais la soumission des hommes à ces obstacles soi-disant « naturels », soit par refus de procréer, soit par maladies, meurtres, triages, suicides.
    Des perses jusqu’à l’empire britannique actuel, en passant par tous les totalitarismes, l’on trouve cette supposition d’une limite invicible, souvent traduite en terme religieux ou dogmatisée, utilisée pour assujettir les peuples.
    La capacité cognitive de l’homme, que vous semblez soupçonner, doit s’attacher à vaincre les « obstacles privatifs » afin d’éviter la soumission nécessaires des hommes aux « obstacles destructifs », situation à laquelle nous faisons face aujourd’hui.

    Mahéo : Malthus est une référence pour tous les génocidaires de la planète.

    Malthus : Tous mes raisonnements et tous les faits que j’ai recueillis prouvent que, pour améliorer le sort des pauvres, il faut que le nombre proportionnel des naissances diminue. Il suffit d’améliorer les principes de l’administration civile et de répandre sur tous les individus les bienfaits de l’éducation. A la suite de ces opérations, on peut se tenir pour assuré qu’on verra une diminution des naissances. Si on pouvait dans les écoles joindre aux divers objets d’enseignement quelques-uns des principes les plus simples de l’économie politique, il en résulterait pour la société un avantage infini ; ainsi de mettre à la portée du peuple les principes sur lesquels se règlent les prix d’achat et de vente.

    Réponse de Mahéo : Pour améliorer le sort des pauvres, il faut développer. La richesse ne provient jamais de la chute du nombre de naissance mais du développement.
    Des empiristes bornés ont justement constaté que le développement économique et social s’accompagnait systématiquement d’une baisse remarquable de la natalité (due aux progrès de la médecine, de l’hygiène, et à la chute consécutive de la mortalité infantile), et en ont conçu une loi qui inverse la causalité, préconisant comme Malthus une chute de la natalité comme cause du progrès économique. Ils ont laissé ainsi les autres causes du progrès humain perdues dans la jungle du libéralisme anglo-hollandais, à la merci des prédateurs impériaux, comme le signale le sieur Malthus lorsqu’il déclare : « Si on pouvait dans les écoles joindre aux divers objets d’enseignement quelques-uns des principes les plus simples de l’économie politique, il en résulterait pour la société un avantage infini ; ainsi de mettre à la portée du peuple les principes sur lesquels se règlent les prix d’achat et de vente. »
    Henry Kissinger, avec son rapport NSSM 200, a réalisé à la lettre ce que Malthus préconise ci-dessus. Le Tiers-monde l’a payé de millions de vies humaines, et se trouve non seulement sous-développé aujourd’hui, mais surendetté et pillé.

    Salutations,
    Jean-Gabriel Mahéo

  5. @ tous ceux qui aiment le débat de fond :

    Mahéo à biosphere : La Vie même, s’est affranchie par mutations successives des “limites” de l’univers, a évolué jusqu’à donner naissance à l’homme, qui poursuit de manière consciente l’ouvrage instinctif du vivant.

    Biosphere : d’un point de vue thermodynamique, rien ne se perd, tien ne se crée, tout se transforme. La Vie n’a fait qu’appliquer cette règle en jonglant avec l’équation matière/énergie. L’homo sapiens n’est pas le summum de l’évolution, il n’est que le fruit du hasard des mutations, après lui les insectes ou les méduses continueront sans doute de vaquer à leurs propres occupations.

    Mahéo : les “limites” de la planète ne sont que relatives lorsque le génie humain s’y intéresse.

    Biosphere : du point de vue de la science éconique, les limites n’existent pas si on accorde de l’importance à la soutenabilité faible. Cette approche, promulguée par la Banque mondiale et l’OCDE, suppose la substitution toujours possible entre capital humain, capital manufacturier et capital naturel. Ainsi, si l’une des composantes baisse (le capital naturel par exemple), une autre pourra toujours compenser le manque (l’invention, l’innvoation). Elle repose sur une confiance aveugle dans un progrès technique qui pourrait toujours compenser la déperdition irréversible des ressources naturelles non renouvelables. C’est donc une croyance religieuse parmi d’autres.

    Mahéo : L’Homme ne dépend plus du milieu, il s’en est rendu maître et l’a localement organisé pour satisfaire tous ses besoins, pour le bien de tous et de la biosphère.

    Biosphere : il me paraît absurde de penser que l’être humain peut respirer, manger et boire sans l’aide des écosystèmes. Quant à l’usage de sa puissance techno-scientifique, je ne peux que constater que les inégalités ont augmenté malgré notre richesse matérielle actuelle. Enfin la perte de biodiversité par exemple montre que les humains se soucient comme d’une guigne du reste de la biosphère.

    Mahéo : Tous les éléments nécessaires à l’humanité sont d’ors et déjà synthétisables (hydrocarbures) et/ou recyclables (métaux, verres)

    Biosphere : toute fabrication synthétique ou tout recyclage nécessite l’utilisation d’énergie, chose que les humains ne savent pas produire réellement par eux-mêmes. Or les sources d’énergie fossiles vont venir à manquer et l’énergie renouvelable vient en concurrence avec d’autres usages (par exemples les agrocarburants et les ressources alimentaires).

    Mahéo : la thèse Malthus n’avait pour but que de donner un fond théorique à l’oppression brutale du peuple par les féodalités de son pays.

    Malthus : Les obstacles à la population qui maintiennent le nombre des individus au niveau de leurs moyens de subsistance, peuvent être rangés sous deux chefs. Les uns agissent en prévenant l’accroissement de la population, et les autres en la détruisant. La somme des premiers compose ce qu’on peut appeler l’obstacle privatif ; celle des seconds, l’obstacle destructif. L’obstacle privatif, en tant qu’il est volontaire, est propre à l’espèce humaine et résulte d’une faculté qui le distingue des animaux ; à savoir, de la capacité de prévoir et d’apprécier des conséquences éloignées.

    Mahéo : Malthus est une référence pour tous les génocidaires de la planète.

    Malthus : Tous mes raisonnements et tous les faits que j’ai recueillis prouvent que, pour améliorer le sort des pauvres, il faut que le nombre proportionnel des naissances diminue. Il suffit d’améliorer les principes de l’administration civile et de répandre sur tous les individus les bienfaits de l’éducation. A la suite de ces opérations, on peut se tenir pour assuré qu’on verra une diminution des naissances. Si on pouvait dans les écoles joindre aux divers objets d’enseignement quelques-uns des principes les plus simples de l’économie politique, il en résulterait pour la société un avantage infini ; ainsi de mettre à la portée du peuple les principes sur lesquels se règlent les prix d’achat et de vente.

  6. @ Biosphère :

    Vous semblez être, et je m’en doutais au vu de vos extraordinaires déclarations, un théoricien littéraire peu porté sur la science.

    Ce que Malthus a vu, mais a refusé de reconnaître pour des raisons politiques et philosophiques, c’est la créativité de l’esprit humain, qui a permis à l’humanité, depuis sa naissance, de franchir toutes les limites que le milieu semblait lui imposer. Bien avant Malthus, l’homme inventait, et se libérait ainsi de l’oppression apparente de son environnement en le transformant. Malthus le savait. Sa thèse n’avait pour but que de donner un fond théorique à l’oppression brutale du peuple par les féodalités de son pays.

    La Vie même, sur Terre, depuis son apparition, s’est affranchie par mutations successives des « limites » de l’univers minéral dans lequel elle est apparue, en le transformant de manière radicale (pollution massive de l’atmosphère terrestre par l’O2, par exemple). Ce faisant, elle a évolué jusqu’à donner naissance à l’homme, qui poursuit de manière consciente l’ouvrage instinctif du vivant.
    C’est dire si les « limites » sont moins dans la nature des choses que dans les capacités de l' »ouvrier », qu’il s’agisse de la Vie ou de l’esprit humain. La créativité de l’humanité est illimitée, et les « limites » de la planète ne sont que relatives lorsque le génie humain s’y intéresse. There is NO limit to growth, finalement.

    De même, l’idée de « fonds bornés » est fallacieuse, puisque dans la biosphère il n’y a que des « boucles » plus ou moins rapides de circulation des différents éléments utiles à la Vie et à l’humanité. Dans le règne du vivant, ces boucles dépendent de processus « naturels », et sont plutôt lentes (pluriannuelles, pluriséculaires, plurimillénaires et plus, fonctions des éléments considérés et de leurs complexités). L’oeuvre de l’Homme est de s’être rendu maître, par l’invention, de certaines de ces boucles et de les avoir accélérées à son profit et à celui de la biosphère.
    « L’épuisement des ressources naturelles et des capacités de régénération du milieu » sont un épouvantail que vous agitez pour effrayer le crédule, un fantôme qui n’a aucune réalité. L’Homme ne dépend plus du milieu, il s’en est rendu maître et l’a localement organisé pour satisfaire tous ses besoins, pour le bien de tous et de la biosphère.
    Tous les éléments nécessaires à l’humanité sont d’ors et déjà synthétisables (hydrocarbures) et/ou recyclables (métaux, verres) en masse, pourvu qu’on s’en donne les moyens.

    C’est pourquoi cette phrase, « la sphère des activités économiques est dépendante de la reproduction de la biosphère », n’est valable que dans une société de chasse, de pêche et de cueillette, bref elle ne vaut que pour des chimpanzés, des bonobos et les sociétés de primates pré-humains (avant la première invention). Dès la première invention, la phrase doit devenir « la sphère des activités économiques contrôle et amplifie la reproduction de la biosphère »

    Enfin, Malthus est une référence pour tous les génocidaires de la planète, qui y trouvent une justification « scientifique » à leurs crimes (l’hystérique autrichien moustachu trouvait par exemple qu’il y avait « trop de monde à table »).

    La vérité, c’est que la population n’a jamais été un problème. Le problème a toujours été le sous-développement, l’arriération, la barbarie. Seuls les salauds refusent d’admettre cette réalité, et continuent d’accuser l’affamé d’être de trop sur Terre, plutôt que de l’aider.

    Vous faites partie de ces salauds, d’après ce que je lis, puisque vous n’ignorez certainement ces simples réalités. Vos articles sont à la limite de l’apologie de crime contre l’humanité, et il serait peut-être salutaire pour vous de lire la « convention génocide » de l’ONU de 1948, pour vous permettre de situer dans l’histoire la nature des idées que vous défendez.

    Salutations,

    Jean-Gabriel Mahéo

  7. à Jean-Gabriel Mahéo, sur l’actualisation de Malthus :

    Pour certains, la cause est entendue. Malthus n’a pas vu la révolution industrielle et ses extraordinaires potentialités. Avec lui, l’économie politique est irrémédiablement la « science du lugubre » comme la désignait Carlyle après avoir lu l’Essai.

    Mais si l’on pense, au contraire, que la substance de l’Essai réside dans l’avertissement que la Terre constitue un espace clos et un fonds borné, alors Malthus précède d’un siècle et demi le Club de Rome et ses courbes exponentielles. La catastrophe démographique n’est pas survenue, non pas parce que la Terre pourrait nourrir n’importe quelle population, mais parce que, jusqu’à présent, le développement économique a pu suivre la croissance des besoins. Or, il apparaît depuis quelques années que cette expansion que l’on croyait indéfiniment perpétuable butte sur la double limite de l’épuisement des ressources naturelles et des capacités de régénération du milieu. Et l’on découvre, surexploitation pétrolière, micropollutions, pollutions globales et déforestation à l’appui, que la sphère des activités économiques est dépendante de la reproduction de la biosphère.

    Le principe de population resurgit là où on l’attendait le moins : dans l’air, dans l’eau et dans les sols. Malthus l’empiriste contre Ricardo le théorique prend une revanche qu’il n’aurait sans doute jamais imaginée. Au moment où l’homme met en péril les conditions de sa propre survie, Malthus rappelle la nécessité d’une pensée des limites, d’une interrogation de la finitude face à l’extension du royaume de la marchandise et à l’hybris techno-scientifique de cette fin de millénaire.

  8. Quel déluge de crétinerie !!!

    Vous êtes vraiment extraordinaire ! Vous rendez-vous compte de ce que vous écrivez ? Et vous vantez Malthus, par dessus cela, alors que sa thèse a été mille fois contredite par l’histoire, par la réalité, par la physique comme les pratiques économiques républicaines.

    Il n’y a pas de limite à la croissance, non, la seule limite, c’est notre ignorance et notre peur de l’inconnu, et aussi la perversion de certains rentiers et de leurs pisse-copies, qui trouvent comme vous qu’un niveau de population équivalent à celui du néolithique serait suffisant. Dans ce club, monsieur vert-de-gris, vous êtes en bonne compagnie !

    Avez-vous lu l' »Etude sur la nature des mouvements écologistes et leurs véritables objectifs », objectifs que vous ne cachez même plus, apôtre du génocide ?
    C’est à cette adresse : http://www.larecherchedubonheur.com/article-27817961.html.

    Je suis sidéré par tant de stupidité. Vous paye-t-on pour promouvoir cette propagande débile ? Inutile de me répondre en apparté, par un petit mail discret, je n’admet que le débat public, et je ne vous permet pas de m’ennuyer sur mon mail perso.

    Salutations,
    Jean-Gabriel Mahéo

  9. Le déclin démographique, est-ce cela la solution ? Un pays de personnes âgées (avec tout le respect que je leur dois) ? Economiquement intenable. Et quand bien même cela serait le cas, quel triste sort qu’un pays où il ne se passe plus rien ou si peu… Les enfants, c’est la vie.
    Trouver l’équilibre (environ 2.1 enfants) du renouvellement de la population paraît une bonne solution. Nous y sommes, en France, à vrai dire (2.02 + un peu d’immigration = renouvellement). Tout dépend, du reste, des régions du monde. La France et ses 110 hab/km2 est un pays développé finalement peu densément peuplé. Le raccourci naissances=chômeur est du reste une ineptie. Cf les 30 Glorieuses en France. Cf la croissance américaine sur le long terme. Au contraire, des pays comme l’Italie ou l’Allemagne ont une consommation intérieure en déclin du fait de leur faible natalité. Pour compenser et s’en sortir, ils doivent tout miser sur les exportations… vers les pays à plus forte natalité !

  10. Je trouve le passage « … la ministre de la famille avec ses sept enfants (bien que médecin, aucune maîtrise de sa propre fécondité) » tres insultant. Qu’est-ce qui vous permet d’affirmer qu’elle n’a pas souhaité avoit sept enfants ? C’est pourtant l’explication la plus plausible vu les circonstances.

  11. Souhaiter une France de 5 millions d’habitants alors que notre planète toute entière comptait bien moins que ce chiffre à une époque, c’est une véritable absence d’ambition pour le long terme de notre futur ! Regretter « l’accroissement négatif » (?) de la population allemande paraît de toute façon assez contradictoire.

    Pour les arguments contingents, le renouvellement des générations (stabilisation de la population et 2,1 enfants par femme) est une référence mythique qui n’a aucun fondement en soi. Pour le vieillissement, je sais qu’à une époque, on mourait dans son champ ou près du feu chez ses enfants. Est-ce un sort moins enviable que l’hôpital gériatrique ? Pour la raréfaction des actifs, tous dépend si en 2050 les actifs allemands seront des actifs occupés ou des actifs chômeurs. Je penche pour un taux de chômage proche de 40 %. Pour la raréfaction des jeunes, je ne crois pas qu’on perde grand chose.

    Mieux vaut vivre entre vieux avec l’esprit jeune qu’avec des jeunes sans avenir…

  12. Salut,
    je crois que vous mèlez allegrement 2 problèmes diférents: celui de la densité de population (quelle population peut supporter un territoire donné, en fonction de sa taille et des ses ressources) et accroissement naturel (l’évolution de ladite population). Que l’Allemagne soit densément peuplée, c’est un fait, une donnée de l’histoire, que l’on peut regretter; que la population de la planète soit trop importante, pourquoi pas, même si ca se discute. Perso je rêve d’une France à 5M d’hab, qu’est-ce qu’on y serait bien.

    Par contre, qu’il faille souhaiter à l’Allemagne un accroissement naturel négatif, c’est assez absurde: peut-on souhaiter culturellement socialement et économiquement le vieillissement, le non-renouvellement des générations, la raréfaction des jeunes et des actifs?
    Stabiliser la population bien sûr (on en est très loin en Allemagne, on y est tout juste en France), vivre dans une société de plus en plus vieille, c’est une perspective peu réjouissante.

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