« Notre civilisation va disparaître entre 2020 et 2035. Dans cinq ou dix ans le problème du logement sera réglé car beaucoup de gens seront morts. » Yves Cochet n’y va pas avec le dos de la cuillère. Co-fondateur des Verts en 1984, il faisait figure d’homme raisonnable au milieu d’un patchwork bordélique où cohabitaient militants pro-cannabis, égarés de l’extrême gauche, doux promoteurs de l’espéranto ou spécialistes de la cause homosexuelle. Pragmatique, il est alors un des artisans de l’accord avec les socialistes et devient alors un des sept premiers députés écolo en 1997, puis ministre de l’aménagement du territoire et de l’environnement en juillet 2001. Mais au début des années 2000, il prend « conscience » de l’imminence de la catastrophe. L’ancien ministre annonce tranquillement la fin des hydrocarbures, l’effondrement des économies, la disparition des Etats, la diminution de la population mondiale de moitié pour cause de famine, d’épidémies et de guerres civiles. Aujourd’hui il conseille à ses camarades écolos d’adopter une autre stratégie.
« Les textes des militants Verts sont très majoritairement empreints d’une retenue toute académique pour les uns et d’un félicisme électoralistes pour les autres malgré la gravité des constats initiaux – à quelques exceptions près, tel le livre programme de René Dumont lorsqu’il s’est présenté à la présidentielle de 1974, « A vous de choisir, l’écologie ou la mort ». Les partis écologistes et leurs responsables ne paraissent pas avoir révisé leurs fondamentaux ni leur stratégie. Collés à l’actualité, obsédés par la rivalité pour les places – comme dans les autres partis, en somme – la quasi totalité des animateurs Verts se bornent à décliner les clichés rassurants du développement durable, aujourd’hui renommé « Green New Deal » ou « transition écologique ». L’accueil plutôt favorable par EELV de la loi relative à la transition énergétique et à la croissance verte, promulguée en 2015, est un bon exemple de cette posture politique modérée et irréaliste, aveugle aux contradictions rédhibitoires de ce texte.
Au contraire de mes camarades de parti, j’aspire depuis une quinzaine d’années à une refondation idéologique de l’écologie politique dans le cadre de l’Anthropocène. Nous ne sommes plus dans l’élaboration d’un programme souriant de transition vers un avenir meilleur, nous sommes dans le compte à rebours avant l’apocalypse. L’Anthropocène est pour l’écologie politique l’occasion de présenter un paradigme indépendant des traditions de droite et de gauche, en édifiant une nouvelle dramatisation, un nouveau « grand récit », en évoquant un pessimisme actif, en prenant enfin au sérieux l’urgence de la situation par la mise en œuvre de la seule issue viable : tout le pouvoir au local, un bio-régionalisme résilient. (extraits page 217 à 223)* »
* Yves Cochet. Devant l’effondrement. Essai de collapsologie (Les liens qui libèrent)
Yves Cochet à raison sur le fond, peut-être tort sur les délais mais finalement c’est un point marginal, la société ne pourra pas durer longtemps comme ça
« … du monde » p’têt pas,
mais certaines parties, autrefois remarquables, sont déjà définitivement mortes !
.
[J’habite l’hemisp. Sud depuis 45 ans et j’en ai vu mourir (et pas seulement des coraux, de la végétation ou 3 lézards. Des biotopes entiers… ]
Fouette , Cochet , et annonce- nous des nouvelles encore plus terrifiantes que la disparition de plus de 50% de la population mondiale : j’ en ai les larmes aux yeux de joie surtout quand je pense que je pourrais échapper à la charrette des condamnés !
Quelle perspective terrifiante pour ce bon Cochet , ci-devant madame Irma et sa boule de cristal made in Greta Carbone et EELV factories de ne plus croiser ses chers afromuzz si abondants en France alors qu’ il prêchait , ce Philipulus de la sainte farce climatique , la dénatalité des blancs et la béance à l’ autrui tiersmondiste pour ses chers protégés .
Il y aura des guerres civiles et des épidémies dans le monde mais helas rien qui ressemble à une endlosung de 50% de la population mondiale !
Je préfère de loin un René Dumont , ingénieur agronome de son état à ce Cochet , mathématicien .
modération de ce blog @ Marcel
Endlösung ou solution finale à la question juive du temps des nazis n’est pas un terme approprié.
Attention, un tel vocabulaire outrancier risque fort de vous interdire l’accès à ce blog…
– » j’ en ai les larmes aux yeux de joie surtout quand je pense que je pourrais échapper à la charrette des condamnés ! […] mais helas rien qui ressemble à une endlosung de 50% de la population mondiale ! »
Quel mot faut-il mettre sur un tel état ? Sadisme, perversité, monstruosité, inhumanité … ? Quoi qu’il en soit je préfère de loin un Yves Cochet , grand voyant à ses heures, à ce pauvre MARCEL, grand malade mental.
Endlösung : cela signifie aussi éradication , extermination (ex – terminare)
On ne peut décidément plus rien dire sans risquer de « heurter » telle ou telle communauté qui nous fait vraiment chier depuis des lustres !
Je n’ ai pas à préciser qui je vise sous risque de passer devant les Torquemada et Bernard Guy de l’ inquisition bienpensante
» L’apocalypse éclairée » … ? Le meilleur éclairage serait-il dans la boule de cristal ?
Autrement dit : » Y a t-il un sens à prédire la fin du monde ?
Sur cette question, lire La Décroissance de ce mois-ci (p.14-15)
Le problème avec Yves Cochet (je l’ai déjà dit) c’est qu’il se discrédite en annonçant des dates. Plus grave, il discrédite le discours des décroissants et de tous ceux qui parlent de l’effondrement à venir, disons plutôt déjà en cours. C’est seulement ça qui est dommage.