l’avenir du présent

Lisons LeMonde de façon transversale.

 

L’insécurité galopante atteint les classes moyennes, la dégradation de l’emploi s’est aggravée, les allocataires du chômage ont augmenté de 20 %. Avec la désindustrialisation, le rêve s’est effiloché. Avec la crise, il s’est effondré. Des bandes de délinquants sillonnent les quartiers pour dévaliser les appartements saisis. Ils recherchent en priorité du métal, et ce parfois en plein jour. La police est débordée… On croirait lire le scénario d’un film catastrophe, c’est la réalité de l’Ohio aujourd’hui (Lemonde du 6.03.2008).

 

            Deux pages plus loin, LeMonde affiche la sollicitude du pouvoir chinois à l’égard des migrants. Les mingong (min pour paysans et gong pour ouvrier) sont 200 millions. Paysans chassés des campagnes, ils sont le plus souvent illégaux en ville et ne peuvent scolariser leurs enfants. Leurs employeurs oublient parfois de les payer durant de longs mois et le prix du logement sont au-dessus des moyens des migrants… C’est une poudrière sociale en augmentation constante, le scénario d’un film catastrophe.

 Le présent a un bel avenir à l’heure où nous dépassons les limites de la planète, il s’agit d’un avenir désastreux.  Il ne tient qu’à nous de limiter le désastre. Les Chinois doivent en revenir à la méthode maoïste de limitation de la croissance urbaine, les Américains doivent un peu plus se consacrer à leurs bassins d’emploi de proximité et beaucoup moins à une politique de puissance. Il paraît  ridicule que les constructeurs automobiles chinois débarquent en Europe (p.12) alors que l’Ohio souffre de la crise automobile et que le réchauffement climatique sonne à notre porte : on nous annonce deux degrés de plus en moyenne mondiale (p.7) vers 2050, une vraie catastrophe !