La 29e Conférence des parties (COP29) de Bakou, en Azerbaïdjan, devait initialement se terminer vendredi 22 novembre dans la soirée. Mais, comme souvent, la réunion onusienne sur le climat s’étire dans le temps et s’est prolongé ce week-end.
On ne parle plus de sortir des énergies fossiles, c’est-à-dire agir à la source du réchauffement climatique, on parle uniquement d’en financer les conséquences négatives pour les pays pauvres. Cela veut dire qu’on accepte que la planète devienne de plus en plus chaude, ce qui veut dire qu’aucune adaptation ne sera bientôt plus possible. Incohérence de la pensée humaine, alors même que les scientifiques nous prédisent en forte probabilité notre avenir de fournaise.
Le 24 octobre dernier, le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) publiait son quinzième « Emissions Gap Report ». le PNUE prévoit plutôt un réchauffement de + 3,1 °C à la fin du siècle si les contributions déterminées au niveau national (CDN, les engagements climatiques définis par les Etats eux-mêmes) ne sont pas renforcées drastiquement. Signe que la situation ne cesse d’empirer, l’ONU tablait en 2023 sur une hausse de 2,5 °C à 2,9 °C en 2100. L’être humain parle de « catastrophes climatiques ». Le climat, lui, pense « catastrophe humaine ».
Il est vrai que le contexte géopolitique n’était pas favorable. Cette conférence internationale s’est déroulée alors que plusieurs guerres sont en cours (Ukraine, Gaza, Liban…), le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, accumule les critiques contre les pays occidentaux, les négociateurs argentins sont partis, rappelés par leur président climatosceptique, Javier Milei, et les turbulences de l’élection de Donald Trump épaississent encore plus le brouillard ambiant. Notons que le président de la conférence et ministre de l’écologie azerbaïdjanais n’est qu’un ancien cadre de la compagnie pétrolière nationale Socar !
Il est vrai aussi qu’on perd du temps en des controverses absconses. A la COP29, l’Arabie saoudite, l’Iran, la Russie, l’Egypte et le Vatican se sont opposés aux mesures sur « l’égalité entre les genres ». Ils ont réussi à obtenir la suppression de la mention des « femmes dans toute leur diversité », et celle de « l’intersectionnalité », c’est-à-dire la reconnaissance du fait que le genre interagit avec d’autres éléments de l’identité, tels que l’origine, pour aggraver les discriminations. En cause, la crainte que ces expressions englobent les femmes transgenres.
L’objectif principal de la COP29 était d’inscrire dans le marbre onusien la façon de financer 1 000 milliards de dollars par an d’aide climatique à destination des pays en développement. Cet argent permettrait de construire des centrales solaires, d’investir dans l’irrigation ou de protéger les villes contre les inondations. Lors des discussions préalables, le New Collective Quantified Goal (NCQG), c’est-à-dire le nouvel objectif de financement à apporter aux pays en développement pour les aider à réussir leur transition climatique, est passé de neuf à trente-quatre pages, pour redescendre à vingt-cinq. Ce texte n’allait de toute façon nulle part. Dans ce document, tous les acteurs, les Etats comme les investisseurs privés, étaient certes « appelés » à financer l’action climatique à hauteur d’au moins 1 300 milliards de dollars (près de 1 250 milliards d’euros) par an d’ici à 2035. Mais le point névralgique de cette négociation, le financement public que les pays développés seraient obligés de mettre sur la table, s’élèverait à 250 milliards de dollars.
Inacceptable jugent les riches.
Le point de vue des écologistes
Ours : Du grand art pour les pétroliers
=> tout le monde s’écharpe pour s’adapter au tout petit changement climatique actuel et ses conséquences encore insignifiantes par rapport à ce qui nous attend.
=> RIEN n’est fait pour réduire les émissions de GES et éviter un désastre. On prépare aujourd’hui la catastrophe à venir…. sans le moindre débat !!
Dans 5 ans, les compensations demandées seront 10 fois plus élevées, à juste titre… Dans 10 ans, les compensations demandées seront 100 fois plus élevées, à juste titre. Et que dire des sommes consacrées par quelques-uns de ces Pays à l’expansion de leur industrie pétrolière. Ces pays veulent avoir le droit de polluer à leur tour pour élever le niveau de vie de leur population, ou de leurs dirigeants, c’est selon. Bref, on nous demande de nous acquitter d’une dette financière pour creuser un peu plus le déficit écologique mondial.
KLP : Aider les pays du Sud à se développer est une hérésie pour le Climat. L’accès des pays du tiers monde à un mode de vie de type occidental constituerait en effet une catastrophe climatique . Il est au contraire vital de maintenir les populations de ces pays dans les campagnes et de maintenir leur mode de vie agro-pastoral. Les mesures sont connues : arrêt des livraisons de céréales importées qui concurrencent les cultures vivrières locales et empêchent l’autosuffisance alimentaire, suppression de l’aide au développement industriel, diffusion à vaste échelle de moyens de contraception, accès facilité à l’avortement, éducation des filles et lutte contre le patriarcat d’origine religieuse ! Ce serait bien plus efficace que de déverser de l’argent sur ces pays dont la gouvernance est plus que douteuse et où la corruption est généralisée !
Rabino : De toute façon la France avec 3200 milliards de dettes est insolvable et ne peut rien payer…
Sous l’impulsion de Jordan Bardella et dans la lignée LE PEN, le parti d’extrême droite s’oppose à toutes les mesures visant à lutter contre le réchauffement de la planète, à l’exception du développement du nucléaire et de la baisse drastique des échanges internationaux. Une manière de « coller » à l’évolution de l’électorat, chez qui le climatoscepticisme augmente. En amont de la COP29, le RN et ses alliés européens ont tenté, par amendements, d’infléchir la résolution du Parlement européen – en quelque sorte le mandat de sa négociatrice – pour y supprimer l’objectif de réduction des émissions de méthane, minimiser le poids du secteur agricole dans les émissions de gaz à effet de serre ou supprimer l’objectif « d’un traité de non-prolifération des combustibles fossiles ». (à suivre)
(suite et fin) « Le réchauffement est incontestable mais la part de l’homme n’est pas très clairement déterminée : le GIEC [Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat], lui-même, ignore ce qui relève de l’anthropique et ce qui relève des cycles », affirme Mathilde Androuët, députée européenne et l’une des très rares au RN à suivre les questions environnementales. Synthèse la plus complète sur la question, le dernier rapport de synthèse du GIEC, publié le 20 mars 2023, est pourtant formel : il attribue de manière irréfutable l’intégralité du réchauffement en cours aux activités humaines.
La diminution des échanges internationaux me semble une chose très nécessaire, il faut absolument relocaliser. Quant au nucléaire, pour les décennies à venir, ça me semble la seule méthode pour limiter les émissions de CO2, quand nous serons bien moins nombreux, nous pourrons nous en passer.
ON en apprend tous les jours, c’est formidable !
Je ne savais pas que les COP étaient aussi l’occasion de causer Genre et Transgenres.
Manquerait plus qu’ON y cause du Nombre.
1995 COP1. Et puis 2 , 3 , 4 , 5 , 6 etc. etc. Bilan de la 28 :
– COP28 : les pays pétroliers refusent l’objectif de « sortie » des énergies fossiles
( france24.com 12/12/2023 )
=> Ben alors, à quoi ça sert que Ducros il se décarcasse !!??
– « Ne pas oser rappeler clairement l’objectif de sortie des énergies fossiles est inquiétant »…confie le climatologue belge Jean-Pascal van Ypersele.
( La COP 29 de Bakou joue les prolongations – aefinfo.fr )
=> Bof… à part pour ceux qui croient encore qu’il peut sortir quelque chose de bon de ce cirque… je ne vois là rien de plus inquiétant que tout le reste.
– « le débat n’a de sens que si ON sait déjà ce qu’ON veut réellement. Ne pas vouloir une chose et son contraire, le beurre et l’argent du beurre etc. Et que tout le monde soit d’accord sur l’objectif […] et nous en sommes loin… »
( 23 novembre 2024 À 21:08 “LE MONDE, obsédé […] “ )