Il y a les pays qui ne se posent pas de question : en 2006, 21 pays cultivaient déjà des OGM sur 90 millions d’hectares alors que l’agriculture biologique ne représentait que 26 millions d’ha. Il y a la commission européenne qui autorise aujourd’hui quatre OGM sans respecter l’avis de Etats (LeMonde du 5 mars 2010). Et il y a les opposants purs et durs qui ont des arguments.
Alors que les plantes fabriquent naturellement des insecticides pour se protéger des parasites, la sélection industrielle a fait perdre cette propriété. Ainsi les variétés traditionnelles de maïs produisent une substance quand elles sont atteintes par la chrysomèle qui ravage les champs. Cette substance émise par les racines attire des nématodes qui s’attaque aux larves de chrysomèle. L’« amélioration végétale » ayant éliminé cette défense naturelle, il fallait rechercher dans des maïs rustiques la molécule bienfaisante pour l’inclure dans un OGM. Le progrès répare ainsi les méfaits du progrès, le cycle du profit est bouclé. L’industrie détruit la nature et fait semblant de réparer tout en détruisant la petite paysannerie.
Pourquoi ne pas recourir aux semences rustique que conservent encore quelques paysans ? Pour l’idéologie ambiante, ce serait revenir en arrière, retourner à la bougie. Pour la biosphère, ce serait la seule solution durable : il faut soutenir le retour des paysans et programmer la fin des chimères génétiques.
NB : Informations techniques apportées par Jacques Testard, revue La décroissance, mars 2010
L’autorisation accordée concerne une pomme de terre transgénique intégrant un gène résistant aux antibiotiques, alors que tout le débat qui a eu lieu durant les années 1990 avait conclu qu’il ne fallait pas utiliser de tels gènes – une conclusion inscrite dans la directive 2001-18 qui est censée guider les choix en la matière. Déni de démocratie, volonté de se plier aux desiderata des industriels, mépris implicite d’une agriculture qui ne serait pas productiviste : voilà ce qu’est cette décision.
Mais il y a plus grave encore. Durant les années 1990 et au début des années 2000, l’Europe commençait à trouver, par les OGM, par le climat, le chemin d’une diplomatie écologique, où elle esquissait le modèle d’un développement respectueux des humains et de l’environnement. Elle est en train d’abandonner cette ambition, sans doute la seule qui lui donnait sens.
Résumé d’une chronique d’Hervé Kempf
L’autorisation accordée concerne une pomme de terre transgénique intégrant un gène résistant aux antibiotiques, alors que tout le débat qui a eu lieu durant les années 1990 avait conclu qu’il ne fallait pas utiliser de tels gènes – une conclusion inscrite dans la directive 2001-18 qui est censée guider les choix en la matière. Déni de démocratie, volonté de se plier aux desiderata des industriels, mépris implicite d’une agriculture qui ne serait pas productiviste : voilà ce qu’est cette décision.
Mais il y a plus grave encore. Durant les années 1990 et au début des années 2000, l’Europe commençait à trouver, par les OGM, par le climat, le chemin d’une diplomatie écologique, où elle esquissait le modèle d’un développement respectueux des humains et de l’environnement. Elle est en train d’abandonner cette ambition, sans doute la seule qui lui donnait sens.
Résumé d’une chronique d’Hervé Kempf
La France n’autorise pas la culture des OGM parce qu’elle ne détient AUCUN brevet pour le faire. Mettez que l’INRA en brevète un et nous voilà inondé par cette sal.perie… pour « sauvegarder **nos** intérêts ».
Vous avez parfaitement raison dans votre proposition d’utiliser les semences ancestrales, seulement, comme elles ne sont pas inscrites au Catalogue des Semences (où seuls les grands semenciers peuvent les y inscrire pour fait d’argent, ou même les breveter pour en empêcher l’usage), elles ne peuvent pas être utilisées et les cultiver est même HORS LA LOI ! C’est effectivement un système bien bouclé, et serré.
Les croisement des semences est pratiqué depuis des lustres. On semait sciemment deux variétés de grains pour qu’ils se croisent. La fameuse sentence « séparer le grain de l’ivraie » vient de cette pratique : on semait ensemble ces deux graminées pour ne récolter que le grain ; mais ce grain a été un croisement avec une certaine dose de sauvage qui le préservait d’un tas de maladies, etc.
Ces « rendements » faramineux qu’on nous expose des semences modernes n’indiquent rien sur leur pérénité, ni les conditions de leurs cultures.
Le maïs mexicain est soit disant, de moitié moindre que les OGM : tu parles ! Il est cultivé CONJOINTEMENT avec des courges et des haricots qui NE sont PAS comptabilisés dans ce « rendement » !!! Mais la SOMME des nutriments apportés par ce mode de culture est **supérieur** au même champ cultivé en monoculture et les OGM en particulier qui NE peuvent PAS admettre ce mode cultural puisqu’on fait impérativement usage d’un herbicide précis.
Le rendement des polycultures est supérieur, en ceci que les apports d’intrants (engrais, pesticides, herbicides) sont inférieur à la monoculture, de fait de la rotation et de la jachère.
C’est facile d’amonceler des chiffres **séparés** de leur contexte. Le scandale ne vient pas des industriels qui vous mentirons toujours pour gagner leur profits, mais de ceux qui s’en font les porte-paroles en GOBANT ce que leur disent ces industriels pour du bon pain. Les rendements de l’ensemble des cultures industrielles ont baissés et la fertilité des terres a diminuée (donc plus d’intrants : engrais, pesticides => donc OGM car plantes initiales débilisées) si dramatiquement que l’UE s’en ait alarmée et tente de poser des jalons à cette mortification du monde agricole.
Ces OGM ne sont pas seulement une calamité agricole par l’usage que ces plantes impliquent d’intrants, mais aussi PSYCHIQUEMENT, SOCIALEMENT et en matière de santé et tout cela, parce que des gens, des journalistes, qui sont passés par l’école pour apprendre à COMPARER sont aussi des OGM de citoyen !
La France n’autorise pas la culture des OGM parce qu’elle ne détient AUCUN brevet pour le faire. Mettez que l’INRA en brevète un et nous voilà inondé par cette sal.perie… pour « sauvegarder **nos** intérêts ».
Vous avez parfaitement raison dans votre proposition d’utiliser les semences ancestrales, seulement, comme elles ne sont pas inscrites au Catalogue des Semences (où seuls les grands semenciers peuvent les y inscrire pour fait d’argent, ou même les breveter pour en empêcher l’usage), elles ne peuvent pas être utilisées et les cultiver est même HORS LA LOI ! C’est effectivement un système bien bouclé, et serré.
Les croisement des semences est pratiqué depuis des lustres. On semait sciemment deux variétés de grains pour qu’ils se croisent. La fameuse sentence « séparer le grain de l’ivraie » vient de cette pratique : on semait ensemble ces deux graminées pour ne récolter que le grain ; mais ce grain a été un croisement avec une certaine dose de sauvage qui le préservait d’un tas de maladies, etc.
Ces « rendements » faramineux qu’on nous expose des semences modernes n’indiquent rien sur leur pérénité, ni les conditions de leurs cultures.
Le maïs mexicain est soit disant, de moitié moindre que les OGM : tu parles ! Il est cultivé CONJOINTEMENT avec des courges et des haricots qui NE sont PAS comptabilisés dans ce « rendement » !!! Mais la SOMME des nutriments apportés par ce mode de culture est **supérieur** au même champ cultivé en monoculture et les OGM en particulier qui NE peuvent PAS admettre ce mode cultural puisqu’on fait impérativement usage d’un herbicide précis.
Le rendement des polycultures est supérieur, en ceci que les apports d’intrants (engrais, pesticides, herbicides) sont inférieur à la monoculture, de fait de la rotation et de la jachère.
C’est facile d’amonceler des chiffres **séparés** de leur contexte. Le scandale ne vient pas des industriels qui vous mentirons toujours pour gagner leur profits, mais de ceux qui s’en font les porte-paroles en GOBANT ce que leur disent ces industriels pour du bon pain. Les rendements de l’ensemble des cultures industrielles ont baissés et la fertilité des terres a diminuée (donc plus d’intrants : engrais, pesticides => donc OGM car plantes initiales débilisées) si dramatiquement que l’UE s’en ait alarmée et tente de poser des jalons à cette mortification du monde agricole.
Ces OGM ne sont pas seulement une calamité agricole par l’usage que ces plantes impliquent d’intrants, mais aussi PSYCHIQUEMENT, SOCIALEMENT et en matière de santé et tout cela, parce que des gens, des journalistes, qui sont passés par l’école pour apprendre à COMPARER sont aussi des OGM de citoyen !
Et, oui!
Et, oui!
résumé du Communiqué de FNE (France Nature Environnement):
La Commission européenne vient d’autoriser quatre OGM. FNE dénonce fermement ces autorisations qui s’appuient, selon la Commission, sur des avis favorables de l’Agence européenne de sécurité des aliments (AESA). Car les procédures d’évaluation mises en œuvre par cette Agence sont largement critiquées et critiquables.
Puisque l’AESA n’a pas changé ses méthodes d’évaluation ni sa façon de fonctionner, nous ne voyons pas comment elle pourrait émettre des avis fondés scientifiquement, ni ne pouvons admettre que la Commission européenne puisse autoriser des produits dont l’innocuité n’est pas démontrée.