Directeur du Programme des Nations unies pour le développement, Achim Steiner, dénonce l’inertie des systèmes politiques : « Avec le changement climatique, nous avons un délai très court pour avancer sur la « décarbonation » de nos économies. Les émissions de gaz à effet de serre n’ont pas diminué et l’économie mondiale continue comme avant, dans le domaine des transports, des énergies… Autant de secteurs dans lesquels la question des émissions de carbone restent essentielles. Le Groupe intergouvernemental d’experts sur le climat (GIEC) a encore constaté, dans son dernier rapport, que l’on avait quasiment dépassé le point de non-retour dans la limitation à 2 °C du réchauffement. Mais cette perspective n’est pas au centre de nos préoccupations. La conscience de l’urgence d’agir n’est pas claire. La situation internationale est plus volatile qu’il y a quinze, vingt ans. Nous vivons une époque dans laquelle les conflits, les guerres, entre pays et à l’intérieur d’un même pays sont à un niveau élevé, avec le terrorisme aussi. La violence au Mali, au Sahel marque l’échec du développement. Le nombre de réfugiés ne va cesser de croître avec le réchauffement climatique. La machine onusienne est grippée et Donald Trump montre qu’on peut s’affranchir du collectif sur le développement ou le climat… » (LE MONDE du 17 juillet 2018, Développement durable : « Nous avons encore le choix de changer la trajectoire »)
Achim Steiner, bien placé pour savoir ce qui se passe au niveau mondial, nous dit que nous courrons au désastre, mais nous préférons accélérer… C’est le signe de l’impuissance internationale à nous mener sur les voies d’un futur acceptable.
Je suis bien d’accord avec vous Florian.
Peut-être avez-vous lu ce (ou ces) commentaire(s) où je parlais d’Henri Laborit. Peut-être avez–vous lu également celui du 24 juillet dernier (« Un futur qui garde ses centrales à charbon ») dans lequel j’avançais cette hypothèse fantaisiste au sujet du « péché originel ». Et peut-être aussi celui ou ceux (j’en écris tellement) où je parlais du PARI que je faisais, à savoir le pari que l’Homme est perfectible. Mais nous entrons là dans des choses intimes. La spiritualité est propre à chacun, elle ne se démontre pas, elle ne s’impose pas, elle se vit tout simplement, elle aide à vivre tout simplement.
Michel C, ce sur quoi vous mettez le doigt, l’impuissance, je vois là la programmation et la mécanique de l’évolution. L’homo sapiens maximise ce qui lui procure du plaisir, et ce plaisir n’est autre que la récompense à court terme de suivre des instincts archaïques qui sont codés dans ses gènes et la culture qu’il a construit à leur image. Une mécanique éprouvée qui nous a fait sortir de l’océan, pour ensuite cultiver des champs et enfin construire des robots. Tellement éprouvée qu’il n’y rien pour la remettre en cause à grande échelle dans un laps de temps aussi court, même si elle nous conduit maintenant vers l’abîme car les limites de la biosphère ont été atteintes.
Oh, bien sûr, la conscience et la raison balbutiante de l’Homme lui permettent parfois de dresser la tête et de prendre son indépendance pour faire de belles choses, c’est ce qui nous laisse un petit espoir, mais elles sont vites à nouveau submergées.
« Nous vivons une époque dans laquelle les conflits, les guerres, entre pays et à l’intérieur d’un même pays sont à un niveau élevé, avec le terrorisme aussi. La violence au Mali, au Sahel marque l’échec du développement. Le nombre de réfugiés ne va cesser de croître avec le »
Bien entendu les conflits internes n’ existent que depui s le début des années 2000 , ben voyons .
Une fois de plus , sans la lâcheté de nos gouvernants pratiquant l’ humanisme à faux nez émotionnel et la béance des frontières , nous ne devrions pas craindre ces fumeux réfugiés climatiques et le chiffre de population des habitants de ce continent connaîtrait une solide décroissance naturelle .
Impuissance internationale et désastre ne font aucun doute ; ne nous mêlons plus de leurs affaires internes (isn’t it monsieur Couche nerfs ?) et laissons dame nature opérer sa sélection
Ben oui c’est exactement ça.
Depuis je ne sais plus combien de temps on nous chante que nous devons changer de cap, qu’il ne nous reste plus que 2 ou 5 ans pour agir, qu’ensuite il sera trop tard, que nous avons le « choix » et patati et patata. Et là encore on « nous dit que nous courrons au désastre, mais nous préférons accélérer. »
Mais ça non plus ce n’est pas un scoop, il y a belle lurette que nous le savons, que tout le monde le sait, ça ! Et c’est comme ça ! C’est le déni, c’est l’inertie, c’est le manque d’imagination, l’impuissance… appelez ça comme vous voudrez.
Il y a d’un côté ceux qui croient en la sacro-sainte Transition, et puis de l’autre ceux qui préfèrent pomper à l’ancienne, comme ce misérable canard. Et l’un dans l’autre, les uns ne valent guère mieux que les autres. Tous des Shadoks !
Il n’est même pas question ici d’un choix, mais seulement d’un état de fait. Les Shadoks n’ont pas choisi d’être des Shadoks. C’est comme ça point barre !
Alors ça, en effet, on peut dire que c’est « le signe de l’impuissance internationale ». Je dirais que c’est le signe de l’impuissance tout court. Alors à part le Viagra, je ne vois vraiment pas quelle pourrait être la solution.
Petit problème… faudrait pas non plus que le Viagra vienne booster les taux de natalité. Bref, je suis con-vaincu que c’est pas aussi simple que se plaisent à le croire les simplets.