Je comprends pourquoi le climato-sceptique Claude Allègre ou l’apocalyptique Pascal Bruckner sont sanctifiés dans « Le livre noir de l’écologie* », il s’agit uniquement de se faire connaître, peu importe les moyens. Le sens profond de ce livre à charge contre les écologistes m’échappe. Est-ce de la provocation ou de la paresse intellectuelle ? Le résultat est en effet hallucinant : un écolo ne peut qu’être pédophile, trafiquant de drogue, anti-humaniste… allié des dictateurs, etc.
Elle est formidable cette société qui permet à un tel livre d’exister. Mais la connaissance de l’auteur, Jean Robin, nous permet de mieux comprendre. Il écrit les livres à la chaîne, 17 à ce jour. Il est vrai que la fabrication de ce genre de livre est facile, il suffit de recopier ici ou là tout ce qui se dit de mal sur une thématique et de devenir son propre éditeur.
Comme il n’y a ni introduction, ni conclusion mais une succession de copié-collé, le point de vue personnel de Jean Robin sur l’écologie reste en définitive indéterminé. Il ne s’agit donc pas d’un livre d’auteur, d’une personne responsable de son œuvre. Pour en terminer, je ne résiste pas au (dé)plaisir de reproduire à mon tour un extrait de cette œuvre magistrale : « Oui, les ministres de l’environnement servent à quelque chose. Ils servent à justifier une multitude de mesures ineptes, coûteuses, bureaucratiques et inutiles (…) L’écologie, née d’une étude scientifique des phénomènes naturels et de leurs interactions, est aujourd’hui une religion factice dérivée du socialisme. (Guy Millière) »
* Editeur Tatamis, 220 pages, 18 euros
NB : recension initialement parue sur le site JNE
En même temps, dans la phrase « L’écologie, née d’une étude scientifique des phénomènes naturels et de leurs interactions, est aujourd’hui une religion factice dérivée du socialisme. », tout n’est pas faux. Quand on regarde ce que sont devenus et les socialistes et EELV on peut s’inquiéter sur leur capacité à faire face aux crises en cours. Mais ce n’est pas une raison pour dire qu’il faut moins d’écologie car il en faut davantage, au contraire…et vite. On peut dire la même chose du sens de la chose commune, on voit aujourd’hui le merveilleux capitalisme à l’œuvre avec quelques 85 riches qui possèdent autant que 3 milliards de pauvres, une injustice permanente qui choque la morale, une surpopulation massive, une destruction généralisée et des millions de chômeurs pendant que d’autres se tuent au travail sans parler des guerres pour l’accaparement des ressources.
une remarque de Jean Robin par courriel :
« Vous ne l’avez peut-être pas saisi mais citer des auteurs plus compétents que moi sur un sujet relève de l’humilité la plus stricte, et ce dans un cadre légal, celui du droit de citation, qui permet de citer jusqu’à 20 lignes d’un passage quel qu’il soit et sans demander l’autorisation de l’auteur. Quand je cite plus longuement, c’est parce que j’ai obtenu au préalable l’autorisation de l’auteur. dès lors, je comprends que tous ces faits ne puissent être niés, et qu’ils vous dérangent, et que vous cherchiez à les nier, à les minimiser ou à les railler. Mais les faits sont têtus, disait Lénine, et pour une fois il avait raison.«
une remarque de Jean Robin par courriel :
« Vous ne l’avez peut-être pas saisi mais citer des auteurs plus compétents que moi sur un sujet relève de l’humilité la plus stricte, et ce dans un cadre légal, celui du droit de citation, qui permet de citer jusqu’à 20 lignes d’un passage quel qu’il soit et sans demander l’autorisation de l’auteur. Quand je cite plus longuement, c’est parce que j’ai obtenu au préalable l’autorisation de l’auteur. dès lors, je comprends que tous ces faits ne puissent être niés, et qu’ils vous dérangent, et que vous cherchiez à les nier, à les minimiser ou à les railler. Mais les faits sont têtus, disait Lénine, et pour une fois il avait raison.«