aux lecteurs de ce post, remarque préalable
Cet article sur la « perversité » de Gandhi a été publié en 2013, ce blog ayant démarré en 2005. C’est le plus visité parmi les 6647 article parus à ce jour (23 août 2022) sur ce blog biosphere. Comme vous allez le lire, cette « perversité » n’est qu’un mythe. La « grande âme » doit au contraire être considéré comme une référence majeure pour l’humanité. Lire par exemple ce résumé de la vie du mahatma Gandhi :
Autobiographie ou mes expériences de vérité
Et retenez cette phrase de Gandhi : « N’importe quelle question peut être examinée de sept points de vue au moins, tous exacts en soi, mais non dans le même temps ni dans les mêmes circonstances. »
Le Mahatma Gandhi, la Grande âme, était-il un pervers ?
Une de ses petites-nièces, Mridula Gandhi dite Manu, dormait nue à ses côtés. La jeune fille avait alors 17 ans. Il en avait soixante de plus. Mais il « voulait tester en leur présence nocturne et dévêtue sa résistance au désir »*. Pourquoi publier ces extraits des carnets intimes de Manu ? Pourquoi insister sur les jalousies qui sévissaient dans l’entourage de Gandhi ? Que cherche le journaliste Frédéric Bobin en racontant une telle histoire ? La réponse est simple, il faut flirter avec le scandale pour vendre du papier, même quand on est journaliste au MONDE. Frédéric Bobin laisse même entendre que cette « expérience » de cododo (co-sleeping) a complètement déstabilisé Manu**. Rien dans cet article pour rehausser l’image d’un homme qui a été le principal levier de l’indépendance de l’Inde, un artisan par l’exemple de la validité des méthodes de la non-violence et un modèle de limitation des désirs qu’on appellerait aujourd’hui recherche de la simplicité volontaire.
En vérité Frédéric Bobin aurait pu dire que Gandhi était sans doute au sens freudien un « pervers polymorphe ». Sigmund Freud situe la perversion dans les pulsions qui visent une satisfaction « polymorphe », ou détournée, c’est-à-dire un but autre que génital. L’adulte serait l’enjeu de la dynamique des fixations et des régressions, et pourrait développer une perversion dans le sens psychopathologique. La perversion deviendrait alors l’expression de la pulsion d’emprise, et son fondement psychique serait, selon Freud, le déni de la différence des sexes. Peut-être que Gandhi avait des difficultés à pratiquer une sexualité normale, son vœu de chasteté n’en serait qu’un des symptômes et sa relation nocturne avec Manu un autre. Mais ce n’est pas l’essentiel et cela relève d’ailleurs de la vie personnelle qu’un journaliste se devrait de respecter.
En fait, dans son autobiographie, Gandhi explicite clairement sa position personnelle sur l’acte sexuel : « Que devaient être mes rapports sexuels avec ma femme ? Ce que je voulais surtout, c’était ne plus avoir d’enfants. En Angleterre, j’avais lu des textes se rapportant à l’usage de produits anticonceptionnels. Si cette propagande a exercé sur moi une influence passagère, le plaidoyer de Mr Hill pour l’effort intérieur (opposé aux moyens extérieurs) a fait sur moi un effet beaucoup plus grand. Le couple qui comprend parfaitement ce genre de chose n’accomplira jamais l’acte d’union sexuelle pour satisfaire le désir charnel, mais dans les seuls moments où il désire un enfant. »
La chasteté pour Gandhi n’était qu’un moyen malthusien de limitation des naissances. N’oublions pas aussi que Gandhi a été forcé à se marier à l’âge de 13 ans et qu’à seize ans, il attendait déjà un enfant. D’où son voeu de chasteté. Frédéric Bobin ferait mieux de se documenter avant de pondre un article aussi pervers.
* LE MONDE du 22 juin 2013, Gandhi, la chasteté et les femmes
** « Gandhi privilégia son « expérience » (de cododo) entêtée sur sa réputation politique. Manu ne se remit jamais vraiment de l' »expérience ». »
NB : Pour contacter l’auteur de cette analyse, biosphere@ouvaton.org
Vous rigolez ou quoi? Un homme de plus de 70 ans qui dort avec une fille de 17 ans nue, c’est quoi a votre avis? De la philatelie? Qu’il y ait contact ou non ne change rien a la nature de la situation. Meme si il y avait eu une vision positive il n’y aurait pas de difference entre ca et le syndrome de Stockholm que la victime d’une secte aurait pour son gourou. Vous esperez quoi d’une fille de 17 ans a qui est imposee une figure pareille, la capacite de donner son avis et de refuser de servir de chair fraiche? Les victimes de pedophiles sont des victimes meme si elle donnent ou croient donner leur consentement. Ce sont des enfants, vous comprenez ce que ca veut dire?
Il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.
Sans rigoler, voici le contenu de l’article de Frédéric Bobin d’origine, pour que le lecteur sache de quoi il est vraiment question dans ce débat futile entre coqs : « Manu, la fille d’un neveu du Mahatma, dormait nue à ses côtés. Tel était le souhait du grand homme (Gandhi). « Bapu » (le Père de la nation indienne) voulait tester en sa présence nocturne et dévêtue sa résistance au désir. Elle était l’instrument de l’épreuve à laquelle il se soumettait : la rigoureuse observance des vœux de chasteté qu’il avait prononcés. S’il pouvait triompher des démons de la chair, alors il pouvait bien abattre un empire. Il ne se passait jamais rien de plus, en tout cas selon les témoignages les plus sérieux. Les carnets de Manu révèlent aujourd’hui l’autre face de l’histoire. Manu s’attirait de farouches inimitiés de la part d’autres femmes auxquelles elle avait volé le statut de favorite, celle qui avait le privilège de partager la couche du héros. »
Non Biosphere, la perversite de la pedophilie n’est pas relative, ni subjective.
Le mythe Ghandien vous aveugle et vous ne voulez pas voir ses failles. Vous pardonnez tout a qui s’affirme malthusien. Quand a la victime, ici une gamine de 17 ans, elle aura helas eu une vision bien plus realiste de Ghandi et de son star-system que la vision de ceux qui ne veulent voir en lui qu’un des olympiens du pantheon du malthusianisme et de la frugalite.
Coq, n’affirmez pas gratuitement, démontrez vos propos, à savoir que Gandhi aurait été un pédophile. Démontrez que la petite-nièce de Gandhi se voyait en victime. Démontrez qu’elle n’avait pas une vision positive de Gandhi.
« et cela relève d’ailleurs de la vie personnelle qu’un journaliste se devrait de respecter ».
Non, un homme de plus de 70 ans avec une jeune fille de moins de 18 ans, ca ne procede pas de la sphere privee, surtout quand celle-ci -la victime- a ete si affectee.
« Frédéric Bobin ferait mieux de se documenter avant de pondre un article aussi pervers. »
Vous feriez mieux d’ouvrir les yeux avant de nier mordicus la perversion d’un type qui dort nu avec sa niece. « Un modèle de limitation des désirs »? y’aurait presque de quoi rire…
Bonjour Coq
N’avez-vous pas ressenti le sens premier de notre article, à savoir que le journalisme cultive le sensationnel au lieu de s’en tenir à l’essentiel ? Le mathatma Gandhi ne peut certainement pas se limiter à l’image d’un « type qui dort nu avec sa nièce ». Gandhi nous présente au contraire un modèle alternatif à notre système dont nous pourrions reprendre les grandes lignes. C’est ce que nous avions déjà montré sur notre blog :
07.01.2011 Le jour où Gandhi a pleuré
03.10.2010 L’Inde, entre Gandhi et l’absurde croissance
12.01.2008 Gandhi ne voudrait pas de la Tata Nano
Quant à la perversité, elle est toute relative : à une époque récente, l’homosexualité était encore considérée comme une maladie…
« et cela relève d’ailleurs de la vie personnelle qu’un journaliste se devrait de respecter ».
Non, un homme de plus de 70 ans avec une jeune fille de moins de 18 ans, ca ne procede pas de la sphere privee, surtout quand celle-ci -la victime- a ete si affectee.
« Frédéric Bobin ferait mieux de se documenter avant de pondre un article aussi pervers. »
Vous feriez mieux d’ouvrir les yeux avant de nier mordicus la perversion d’un type qui dort nu avec sa niece. « Un modèle de limitation des désirs »? y’aurait presque de quoi rire…
Bonjour Coq
N’avez-vous pas ressenti le sens premier de notre article, à savoir que le journalisme cultive le sensationnel au lieu de s’en tenir à l’essentiel ? Le mathatma Gandhi ne peut certainement pas se limiter à l’image d’un « type qui dort nu avec sa nièce ». Gandhi nous présente au contraire un modèle alternatif à notre système dont nous pourrions reprendre les grandes lignes. C’est ce que nous avions déjà montré sur notre blog :
07.01.2011 Le jour où Gandhi a pleuré
03.10.2010 L’Inde, entre Gandhi et l’absurde croissance
12.01.2008 Gandhi ne voudrait pas de la Tata Nano
Quant à la perversité, elle est toute relative : à une époque récente, l’homosexualité était encore considérée comme une maladie…