Nous sommes inquiets, le virus se répand encore plus vite que celui de la grippe A. Déjà 26 milliards de Terriens intoxiqués en 2006, combien pour le Mondial 2010 ? (26 milliards, audience cumulée des retransmissions télévisées des matches du Mondial allemand, LeMonde du 10 juin 2010). Les Terriens n’éprouvent pas le besoin d’aimer le foot, mais les chaînes de télé et les puissances d’argent arrivent à les convaincre d’aduler le foot. Depuis 1998, les droits télévisés ont quasiment décuplé pour atteindre cette année un pactole estimé à 1,4 milliards d’euros. Comme la société de croissance arrive aux bouts de ses possibilités étant donné l’épuisement des ressources de la planète, il lui faut trouver une alternative, il lui faut amuser le peuple, le divertir pour continuer à le dominer. Le culte du sport en arrive à copier les recettes de la religion pour anesthésier les gens ; et les gens croient atteindre le nirvana (factice et très temporaire, surtout quand « leur » équipe perd !) alors qu’ils sont devenus des victimes consentantes. Il n’y a pas de véritable liberté de choix, le supporter est pris dans un engrenage, l’adhésion à un groupe qui acquiert sa cohérence en voulant la déroute des adversaires, les signes extérieurs de reconnaissance (écharpe, maillots…) comme dans les systèmes fascistes, la beuverie pour sceller une amitié de connivence, les vuvuzelas qui vous percent les tympans ou la simple addiction en solitaire devant son poste retransmettant le match si attendu…
Cette addiction est non seulement véhiculée par les médias, mais soutenue par les politiques. Un président sud-africain pouvait même délirer : « Un jour les historiens évoqueront la Coupe du monde 2010 comme le moment où l’Afrique a redressé la tête et a résolument tourné le dos à des siècles de pauvreté et de conflits. » Nicolas Sarko, footeux 1er : « Qu’y a-t-il de plus fort que le football ? » Les dirigeants les plus puissants de la planète déroulent le tapis rouge devant les bureaucrates de la FIFA quand il s’agit de plaider la cause de leur pays pour obtenir le Mondial. Lorsque la FIFA prend une décision, elle est plus respectée que l’ONU qui empile des résolutions foulées au pied par les protagonistes. On n’a pas à s’aplatir devant la Fifa, on doit revaloriser l’ONU et ridiculiser la Fifa, fief des corrupteurs.
Si les médias, les politiques et les Terriens avaient prêté autant d’attention au réchauffement climatique qu’au Mondial de foot, le sommet de Copenhague aurait été un franc succès. Mais le capitalisme libéral préfère que les humains s’intéressent au foot-spectacle plutôt qu’à leurs conditions de vie présentes et futures…
Coupe du monde : opium du peuple
Les humains sont vraiment trop cons
Non, on s’en fout du ballon et des guignols.
Ce n’est pas ça qu’on regarde à la télé ou dans le journal.
@ Rémy
Nous n’imposons pas des modes d’action sur ce blog, nous proposons uniquement des moyens d’approfondir son analyse. A chacun ensuite de savoir s’il veut pêcher à la ligne ET/ou combattre la perte de biodiversité, aller au ciné ET/ou participer à une association, jouer au foot entre amis ET/ou « participer » au Mondial, etc.
Ce que nous savons aussi, c’est qu’à force d’être intoxiqué par la société du spectacle, le « ET » risque de disparaître pour une grande part de notre emploi du temps !
Je ne suis pas un objet du capitalisme libéral, je suis conscient des risques écologiques et j’aime regarder la Coupe du monde, est ce grave?
Cette futilité qui nous empêche de se préoccuper de notre futur devrait selon vous être supprimer, vive les ayatollah écologistes ! Supprimons aussi toutes les autres futilités tant que vous y êtes : les films à succès, la pêche à la ligne, les parties de carte… Tous ces instants où les gens ne pensent pas à l’état désastreux de la planète.
A force de nous donner des leçons sur ce que l’on doit faire, vous devenez contre productifs… Parlez d’écologie, des exemples à suivre et ne versez pas votre aigreur sur un évènement qui réussit à rassembler les gens une fois chaque 4 ans…