Le père Noël vu par des yeux d’enfants

Il s’agit d’enfants de CE1 mais cela peut se passer partout en France. Un garçon dit ne pas croire au père Noël. Les autres lui rétorquent : « Attention, si tu n’y crois pas, tu n’auras pas de cadeaux ! » Ce mécanisme d’intimidation est fréquent : « Attention, si tu ne crois pas en Dieu, tu iras rôtir en enfer… »

– Une fillette de cinq ans a fait une liste pour le père Noël longue comme un jour sans pain. Un membre de sa famille lui pose la question : « Si tu n’avais qu’un seul choix à faire, lequel ferais-tu ? » Et la petite fille de répondre sans sourciller, « Premièrement celui-ci, deuxièmement celui-là, et aussi… » Comme chacun sait, la société de consommation ne connaît pas de limites dès le plus jeune âge.

– Ce petit garçon ne croit plus trop au père Noël. Son oncle veut lui faire sentir les limites de toute chose : « Et si ta maman n’a pas assez d’argent pour t’offrir des cadeaux à Noël. » Sans se démonter, l’enfant envisage immédiatement de changer de mode de garde et d’aller vivre chez son père. L’affectif dans une famille n’est plus ce qu’il était.

– Dans cette famille, c’est terrible. Dès que les cadeaux sont achetés et cachés, les enfants ont un sixième sens pour le deviner ; ils exigent d’avoir ces cadeaux immédiatement tout de suite sans attendre le jour de Noël. Pourtant il y a de fortes chances que ces cadeaux soient oubliés aussitôt qu’ouverts.

Ainsi va le conditionnement dans la société des marchands. Cela commence très tôt, dès le jour de Noël et chaque fois qu’un enfant passe devant la caisse d’un supermarché où s’amoncelle (à sa hauteur !) les friandises. Mais on peut toujours rencontrer pire, par exemple l’objet en caoutchouc que machouille le bébé et qui a la forme d’un portable.

Si vous avez d’autres histoires d’enfants intoxiqués par la société de consommation, prière de les mettre en commentaire sur ce post, merci… ou de nous les envoyer à biosphere@ouvaton.org

1 réflexion sur “Le père Noël vu par des yeux d’enfants”

  1. Des histoires de petits et de grands zânenfants… j’en ai des tonnes à raconter.

    1) Il était une fois une petite entreprise qui connaissait la Crise. Le Grand Yaka régnait en maître. Un grand n’enfant, qui trimait là depuis des lustres, disait ne pas croire aux belles paroles rassurantes du Grand Yaka. Aussitôt un autre grand n’enfant lui rétorque : «Attention, si tu n’y crois pas, tu n’auras pas la prime de fin d’année !» Puis un autre ânenfant : «Attention, si tu n’y crois pas, tu feras partie de la première charrette.»

    2) Une fillette (dans les trente cinq , soixante cinq…) a fait la liste pour le Père Noël (vieil amant de la Mère Bettencourt). Une liste longue comme un jour sans pain (shampoing reconstructeur 3 en 1, spray thermo-modelant 4 en 1, crème protectrice anti-âge nuit, soin revolumisant anti-âge jour, crème réparatrice du matin, huile réparatrice de l’après-midi, lait nutrifif aux oligo-machins et patati et caetera). Un membre de sa famille lui pose la question : «Si tu n’avais qu’un seul choix à faire, lequel ferais-tu ?» Et la pauvre fille de répondre sans sourciller, «Eh oh ! c’est quoi cette question à la con ? Premièrement celui-ci et en même temps celui-là. Et finalement tout le magasin ! Ce soir je serais la poubelle pour aller danser ! Parce que je le veau bien ! »

    3) Ce petit garçon ne croit plus trop au père Noël. Son président veut lui faire sentir les limites de toute chose : « Et si je tapais un tout petit peu dans tes dividendes, tes bénéfices… pour pouvoir offrir quelques petits cadeaux à ceux qui n’ont pas eu ta chance ?» Sans se démonter, l’enfant envisage immédiatement de changer de pays et d’aller vivre avec un président plus gentil. L’affectif dans un pays n’est plus ce qu’il était.

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