le pic pétrolier vu par Yves Cochet

Yves Cochet * devant une salle comble ** : « Je n’ai pas une vision continuiste, il y aura un rupture, une catastrophe qui est pratiquement certaine dans les dix ans qui viennent, essentiellement à cause du pic pétrolier. Un effondrement au sens de Jared Diamond. Il est difficile de se rendre compte à quel point cela va changer nos vies. Même mes amis écolos pensent que cela va continuer, business as usual. Les candidats aux présidentielles programment encore une croissance retrouvée pour payer la dette, le déficit de la sécu… C’est, au minimum, irresponsable. Je ne suis ni pour ni contre la décroissance économique, elle est là. Il y a moins d’un mois, on a voté un budget prévisionnel avec un taux de croissance de 2,5 % en 2014 ; c’est du délire verbal. Cette croissance est objectivement impossible, les intervenants précédents l’ont démontré. On avait  voté 1 % de croissance pour 2009, nous avons obtenu – 2,6 %. Fillon et Lagarde ne savent pas dans quel siècle nous sommes. Le gap, le fossé entre ceux qui voient le pic pétrolier et les autres est immense. Mais quand demain on ne sera pas si on aura ou non de l’eau potable et si nous aurons à manger pour nos enfant, alors on ne pourra que prendre conscience de la réalité.

                Je dis à mes amis socialistes, les choses sont très sérieuses. Il faut lire les rapports du Pentagone et de la Bundeswehr, alarmistes, et les assureurs, encore plus alarmistes ; ils font des analyses que j’aurais du mal à faire, on me traiterait de fou ou d’extravagant. Mais les militaires savent ce qu’est la sécurité et les assureurs savent compter. Il faut les écouter, et non ces politiques qui disent « votez pour moi, cela ira mieux demain ». Pour la 1ère loi d’orientation sur l’énergie, ici à l’Assemblée nationale le 19 mai 2004, j’ai proposé plus de 150 amendements dont la plupart avaient trait au peak oil. Il y avait des députés qui ne savaient pas de quoi  il s’agissait, il y a même un qui a dit : « Quoi, la picole ? ». Un autres confondait déplétion pétrolière et dépression. Le ministre de Bercy, Sarkozy, lisait Paris Match et pensait sans doute que j’avais un delirium tremens. J’ai défendu pendant plus de trois heures mes amendements pour une loi qui est encore en vigueur actuellement, personne n’a écouté. Est-ce que la prise de conscience a augmenté parmi mes collèges depuis 2004 ? A mon avis epsilon, presque rien !

                Une politique responsable qui serait définie en 2012, et là je pèse mes mots parce que c’est grave, c’est minimiser le nombre de morts. Promettre « on va retrouver la croissance », ça c’est irresponsable. Le problème dans nos sociétés riches, les pays de l’OCDE, c’est qu’on est des drogués sans le savoir, addicts au pétrole, et comme on est des drogués, c’est impossible de se sevrer rapidement. Or on ne peut pas tenir plus de deux ou trois jours sans pétrole. Il faut voir cela comme une psychopathie collective. Comment soigner les malades que nous sommes, c’est-à-dire plus d’un milliard d’êtres humains, quand d’autres en Chine, au Brésil ou en Russie veulent imiter notre modèle ? D’où la difficulté politique.

Il n’y a pas de substitut au pétrole. Mes amis écolos veulent développer les éoliennes, Sarkozy a lancé du côté de Saint Nazaire un champ d’éoliennes off shore. Mais l’éolien ou le photovoltaïque, ce sont des sucettes pour faire plaisir à certains. Il faut voir que les ordres de grandeur entre l’énergie fossile et le renouvelable est incommensurable. Si en 1974 on avait tout misé sur l’énergie renouvelable au lieu de lancer le programme électronucléaire avec le plan Messmer, on pouvait s’en tirer. Aujourd’hui, être pour ou contre le nucléaire, pour ou contre les éoliennes, ce sont des questions platoniciennes, essentialistes. On est dans le temps de l’histoire et nous n’avons plus le temps, le compte à rebours est amorcé. L’ancien ministre de Carter, Robert Hirsch, évoque un krach program, un programme de guerre, une mobilisation générale. Il faut un électrochoc car l’énergie est à la base de tout. Plus on attend, plus ce sera douloureux. Comment peut-on vivre avec moins d’énergie ? Je propose quatre solutions :

          l’autosuffisance locale et régionale, qui permet la transition, la résilience, la résistance au choc pétrolier ;

          la décentralisation géographique du pouvoir ;

          la relocalisation économique ;

          une planification concertée et des quotas, c’est-à-dire un rationnement. Il ne faut pas avoir peur des mots. D’ailleurs aujourd’hui nous sommes déjà dans un système de rationnement, ça s’appelle le système des revenus et des prix. Le litre de super à 5 euros, les riches s’en foutent, ils peuvent payer. Les pauvres payent, et ils ne pourront plus payer. Il faut le même quota par personne, c’est l’égalité parfaite : quel que soit votre revenu, vous avez droit à la même quantité d’essence. Il va y avoir du marché noir, c’est la souplesse !

Il faudra remplacer en cinq ans les millions de chaudière au fuel par des chaudières au bois, il ne faut plus brûler le pétrole. C’est comme mettre un Picasso au feu. Le pétrole devrait au bas mot valoir 1000 dollars le baril et l’essence 20 dollars le litre. A l’heure actuelle le pétrole est gratuit, moins cher qu’un litre de coca, c’est scandaleux. Je termine par un appel à la sobriété, une alimentation locavore, plus locale, plus végétale, plus saisonnière. Le mot d’ordre qui s’impose pour les transports : moins vite, moins loin, moins souvent. »

* député (Europe écologie-Les Verts), président du groupe d’études sur les pics pétroliers et gaziers de l’Assemblée nationale, auteur du livre « Pétrole apocalypse  » (Fayard, 2005)

** colloque « Pic pétrolier, quelles propositions politiques pour 2012 ? » du mardi 25 janvier 2011 à l’Assemblée nationale (Paris) organisé par le pôle écologique du Parti socialiste.

13 réflexions sur “le pic pétrolier vu par Yves Cochet”

  1. Proverbe chinois : Du fond de son puits, la grenouille croit que le ciel est rond.
    Encore un : Quand le sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt.
    Il est bien plus efficace d’être porteur d’un pessimisme lucide que d’un optimisme béat.

  2. Il suffit de quelques problèmes politiques, comme en ce moment en Lybie, et le regard sur ce si cher pétrole commence à changer. Les optimistes deviennent rapidement des réalistes quand ils passent un peu trop souvent à la pompe et que les prix grimpent… grimpent…

  3. @Jean-Gabriel Mahéo (suite)

    Je vous cite à nouveau :

    “l’hypothèse du caractère limité des ressources fossiles ne tient qu’à celle de leur origine”

    Absolument faux. C’est de la physique simplissime. Même si la totalité du Globe terrestre n’était constitué QUE d’hydrocarbures, cette ressource fossile n’en présenterait pas moins un caractère fini. Idem si on limite le volume global au manteau terrestre…..

    Hypothèse totalement erronée donc. Une fois de plus….
    l’origine des hydrocarbures fossiles n’a rien à voir là dedans…

    Et, en ce qui concerne notre préoccupation présente, le noeud du problème n’est pas tant de trouver un (des) substitut(s) au pétrole, mais de le faire de manière industrielle et au niveau planétaire avant la fin de cette décennie !!!!!!!!!!!!!!!!!

    Exemple : aujourd’hui, 15 février 2011, JE (j’en ai de la chance !!!) découvre un nouveau méga gisement de pétrole daans mon jardin. Je met TOUT en oeuvre pour l’exploiter à fond au plus vite (moyens techniques et financiers ILLIMITES !!!). A quelle date, au plus tôt, puis-je espérer ouvrir tous mes robinets à fond (volume quotidien de production maximal) ?????? Réponse : pas avant début 2018, et encore, si l’exploitation de ce nouveau gisement reste dans le domaine du pur conventionnel (exit les schistes et le deep off-shore qui nécessite des développements technologiques -ingéniérie- très complexes -prototypage-)…..

    Le problématique est donc bien celle du Temps dont nous disposons !!!!!!

    Quand à la réalité du peak-oil, des instances bien plus sérieuses et pragmatiques que vous-mêmes sont d’ores et déjà inquiètes et en font part (le Pentagone n’est pas consitué de “pessimistes”, ni d’”optimistes” d’ailleurs, c’est pas leur rôle).
    Alors, votre avis sur la question……………………………………………..

    Mon pauvre vieux…

  4. @ Jean-Gabriel Mahéo

    Je vous cites :

    « A la première question, il m’est impossible de trouver les supports de cette affirmation, et je ne me contente pas des affirmations de telle ou telle autorité. »

    Ah bin oui, Saint Thomas, donc…. Bin va falloir aller creuser vous-même pour vous faire une idée, alors ??????????????????
    Avec ce type de raisonnement, on peut, en effet, en venir à douter de tout…. Peut-être la Terre est-elle plate après tout ???????

    Quand à l’origine abiotique des hydrocarbures…. Voilà donc le grand retour du serpent de mer 🙂
    Un simple argument factuel : Les Majors de la Production de Pétrole, les multinationales, les Etats dans leur ensemble, ont UN SEUL but, le PROFIT (ouais, le pouvoir aussi quand même 😉 ).
    Les théories, ils n’en ont RIEN à faire. Donc des forages effectués selon les critères de l’origine abiotique du pétrole, bin y’en a eu un certain nombre !!!!!!
    Résultat des courses ???? Echec total sur toute la ligne…..
    Vous ne pensez pas que s’il y avait la moindre chanche infintessimale que cette théorie soit juste, les Cie pétrolières foreraient tous azimuts ??????
    Et bien que nenni…….

  5. @Jean-Gabriel Mahéo

    Il ne peux y avoir de dialogue et tout débat restera stérile tant que vous ne sortirez pas de cette aliénation profonde.
    J’en suis désolé mais votre esprit prisonnier ne peux voir que ce qu’il est capable de voir, et force est de reconnaître, que ce n’est pas grand chose.

  6. @ Breton :

    Revenez un peu sur les prémices du débat :
    Ces messieurs déclarent que les ressources FOSSILES d’hydrocarbures sont limités ; que leur exploitation a, paraît-il, atteint un pic de production récemment ; qu’à partir de ce pic, les rendements vont connaître une décroissance de plus en plus rapide jusqu’à épuisement.

    De ce point, ils proposent à priori deux solutions :
    La substitution, qu’ils déclarent impossible pour de multiples raisons ;
    La décroissance organisée, qu’ils réclament avec un enthousiasme nauséabond ;

    Les question sont donc :
    Le Peak-Oil est-il réel, et comment a-t-il été prouvé ?
    Les ressources fossiles d’hydrocarbures sont-elles une donnée fixe ?
    Existe-t-il une autre source d’hydrocarbure ?
    Existe-t-il une ressource énergétique de remplacement aussi efficace, sinon plus ?

    A la première question, il m’est impossible de trouver les supports de cette affirmation, et je ne me contente pas des affirmations de telle ou telle autorité.

    A la seconde, l’hypothèse du caractère limité des ressources fossiles ne tient qu’à celle de leur origine, l’hypothèse de la formation biotique. Elle est très certainement valable et fondée, mais n’exclut pas l’autre hypothèse, l’origine abiotique des hydrocarbures, qui dit que la formation d’hydrocarbures est un cycle géochimique constant de la croûte terrestre chaude et profonde, dont les produits migrent ensuite vers la croûte supérieure.

    A la

  7. @ Julien Arnaud :

    réfléchissez à la définition du terme « aliéné ».

    Un optimiste sait que tout est possible, même s’il ne sait pas toujours comment, au moment où il le déclare, et il va oeuvrer à rendre réel ce possible. Mais l’hypothèse fondamentale, c’est le « possible ». Sans elle, pas d’ouvrage, pas de recherche, pas de travail, pas de progrès.

    L’hypothèse fondamentale du pessimiste, c’est « l’impossible ». Quand bien même les connaissances disponibles montrent que cet « impossible » est très relatif, comme tous les messieurs dont ce blog cite les interventions.
    Conséquemment, plutôt que de chercher des solutions, les pessimistes tentent d’imposer leur folie aux autres, afin de les contraindre et de les empêcher de créer.
    Car, dans un monde ou toute croissance est « impossible » puisque les ressources sont « limitées », le pessimiste conçoit tout progrès de l’autre comme un vol commis contre son bien.

    Une citation de Mark Twain sur les optimistes :
    « Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait. »

  8. @ Jean-Gabriel Mahéo

    Je laisserai de côté le caractère par trop manichéen et nauséabond de votre discours (« après moi le déluge… ») pour m’en tenir aux faits. En l’occurence au « remplacement » du pétrole. Nous parlons ici de l’énergie globale emmagasinée dans les 85 à 90 MB/j de pétrole brut (ce sont les tous derniers chiffres de l’AIE, datant de la semaine dernière) que l’humanité consomme (nota : MB/j = millions de barils par jour, soit ici 13,515 milliards à 14,310 milliards de litres par jour).

    Je cite à mon tour François Saint Pierre : « Il est certain que beaucoup se font des illusions sur la capacité de nos ingénieurs à remplacer le pétrole. »

    Et je cite votre réponse à sa phrase : « Vous le faites exprès, je suppose ? Documentez-vous, mon vieux, cela vous évitera d’écrire avec un siècle de retard. »

    Factuellement, nous tous ici souhaiterions effectivement nous documenter, « mon vieux », alors soyez gentil de bien vouloir nous exposer ici vos sources ainsi que leurs arguementations scientifiques !!!

    Pour ce qui concerne ma démarche personnelle de documentation (plutôt très volumineuse à ce jour), l’ENSEMBLE des spécialistes du sujet de l’énergie est unanime pour affirmer qu’en l’état actuel de la technologie et de ses développements à court, moyen ou même long terme, le pétrole (càd l’énergie globale qu’il contient) est totalement irremplaçable compte-tenu des quantités colossales d’énergie dont le Monde a besoin quotidiennement.

    Je ne me pronnoncerais par sur votre affirmation selon laquelle M. François Saint Pierre aurait un siècle de retard dans sa prose. Par contre, imaginer qu’au moment présent nous disposons d’un substitut, quel qu’il soit, à 90MB/j d’équivalent pétrole montre que vous-même écrivez avec quelques siècles d’avance, « mon vieux »…

    A titre d’info, 1 litre de pétrole équivaut à environ 11kwh.

    Nous parlons donc ici de « trouver » entre 140 et 160 MILIARDS de kwh PAR JOUR !!!!!

    Si vous avez des sources SERIEUSES (et prouvées) sur une énergie de cet accabi, envoyez de suite votre plus beau CV à la Maison Blanche, nul doute que M. OBAMA vous fasse un pont en platine, « mon vieux »…

    🙂

  9. J’ajouterais que votre inconscience est particulièrement délétère pour les personnes qui vouent tous leurs efforts à sauver ce qui peux encore l’être.

    De grâce, prenez de la auteur de vue, on ne peux plus se permettre de tenir le discour que vous tenez ici.

  10. @Jean-Gabriel Mahéo,

    Vous êtes complètement aliéné par le système dans lequel vous vivez, c’est tristement pathétique.

  11. @ François Saint Pierre :

    « Il est certain que beaucoup se font des illusions sur la capacité de nos ingénieurs à remplacer le pétrole. » ???

    Vous le faites exprès, je suppose ? Documentez-vous, mon vieux, cela vous évitera d’écrire avec un siècle de retard.

    Quant à Prométhée, il y a deux camps :
    celui de ceux qui veulent le libérer, et libérer, grâce au feu prométhéen (la créativité), l’humanité de l’empire des puissances naturelles. C’est le camp des optimistes ;
    celui de ceux qui veulent le garder contraint et contraindre l’humanité, au nom de la conservation d’un vieil ordre caduc et toxique, et quoique que profitant de sa vitalité. C’est le camp des pessimistes, des misanthropes, des rentiers, des avares, des accapareurs, des esclavagistes, bref de tous ceux qui veulent imposer leur empire à l’humanité.

    Les pessimistes sont les parasites des optimistes, comme les puces sur le chien. Le pessimiste ne crée rien, ils tente de conserver, sans même avoir le pouvoir de maintenir. Il dépend finalement du bon travail de ceux qui, autour de lui, lutte pour la liberté et le progrès, et si les optimistes le chassent d’entre eux, il s’effondre.
    Le pessimiste, convaincu que l’on ne peut rien créer, n’envisage le commerce que comme un accaparement, et fait preuve conséquemment et systématiquement d’égoïsme et d’avidité, voire de violence morale et physique, pour obtenir ce qu’il veut.

    Ainsi, Yves Cochet tente de terroriser ceux qui veulent bien l’écouter en mentant et en menaçant. Ce n’est pas nouveau de sa part, il est l’homme qui a publiquement menacé les familles françaises de sanctions financières en cas de troisième enfant. Cette infamie, entre autres, le suivra longtemps.

  12. La sélection naturelle nous rattrape : Ne vous inquiétez pas, on reviendra vers un équilibre stable après l’effondrement de l’économie, la guerre pour l’eau potable, les pénuries de nourriture puis les pandémies…

    Quant à prévoir des budgets basés sur une croissance imaginaire, que se passerait il si les USA décidaient d’annuler ou de ne pas payer leur dette ? (N’est ce pas ce qui est arrivé pour les emprunts russes ?)… Il y a bien un grand pays à qui cela arrivera un jour et il faudra bien que quelqu’un subissent les conséquences de ces prêts absurdes…

    Ce n’est peut être pas si bête de profiter de cette manne financière tant qu’il encore temps, c’est certes irresponsable au niveau mondial, mais au niveau national cela correspond à faire des réserves avant l’hiver, quand le pétrole aura disparu…

    Quant aux problèmes d’énergie, aujourd’hui il existe différentes solutions aux coûts certes supérieurs aux pétroles mais très largement inférieur au 20€ le baril et avec des réserves fossiles quasi illimitées : hydrogène, thorium… Reste parfois le coût écologique peu prévisible sur le long terme…

    Les trois premières solutions me semblent tout à fait adéquates et même convenir nettement mieux à mon confort de vie… Mais, je pense que le 4ième point pourrait s’accompagner (voir être remplacé) par le développement du réseau ferroviaire… Mais je pense que tout cela se fera malheureusement naturellement, croyez moi, l’homme ne s’est jamais émancipé de la sélection naturelle…

  13. Il est certain que beaucoup se font des illusions sur la capacité de nos ingénieurs à remplacer le pétrole. La décroissance est déjà là, au moins si on la considère en valeur relative (par habitant et non globalement). La question que pose Yves Cochet est de savoir si nous serons faire de la décroissance soutenable ou si l’humanité retournera à ses vieux démons. Notre capacité de faire une retraite en bon ordre plutôt que la retraite de Russie va dépendre de beaucoup de facteurs que nous ne maitrisons pas. Opter pour une analyse « catastrophiste » c’est prendre le risque de ne pas être écouter, car cela va trop à l’encontre du vieux mythe prométhéen qui porte l’occident. Quelle est la meilleure stratégie de communication pour éviter la catastrophe reste pour moi une question ouverte.

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