Bien plus que le vote, la démocratie, c’est aussi la reconnaissance des droits d’information et d’expression, la séparation des pouvoir ; bien plus que ces principes généraux, la démocratie c’est surtout l’existence de citoyens qui agissent en toute connaissance de cause et au mieux de l’intérêt de tous. Mais l’école est en train de faire faillite. Autant dire que la démocratie va se fourvoyer par manque de clairvoyance !
Philippe Bernard : De la diffusion généralisée de l’éducation émergerait une démocratie enrichie, confortée par l’apport de ses citoyens éclairés. Des « hussards noirs » de la IIIe République, ces instituteurs chargés de conforter le régime contre l’obscurantisme religieux au collège unique, l’égalité pour tous et toutes, on a mis les moyens financiers pour cela. Sauf que rien ne se passe plus comme prévu. La généralisation sans précédent de l’éducation et l’élévation spectaculaire de son niveau théorique, loin d’affermir la démocratie, en accompagnent l’effritement. La proportion de jeunes qui ne croient pas que l’être humain a été façonné par l’évolution des espèces (Darwin) est plus forte que chez les seniors et 20 % des 11-24 ans sont persuadés que les Américains ne sont jamais allés sur la Lune. Les démagogues ont le vent en poupe, à l’image de Donald Trump, président élu américain, Viktor Orban, premier ministre hongrois, en passant par l’AfD allemande ou Marine Le Pen. Le populisme est aussi une crise de l’éducation. Alors que les partis de gauche attiraient auparavant les électeurs les moins favorisés et éduqués et ceux de droite les plus riches et diplômés, c’est désormais l’inverse. La dévalorisation des diplômes est vécue comme une épreuve personnelle, alimentant la hargne contre les élites.
Le point de vue des écologistes pédagogues
D’un côté un système éducatif dont les principes égalitaires se sont vertigineusement développés dans les dernières décennies. De l’autre une société aux inégalités tout aussi vertigineuses, impensables, et en croissance permanente. D’où désillusion et ressentiment d’un côté, et aveuglement narcissique pour les gagnants du système (tristement illustré par les dirigeants actuels) : deux attitudes politiquement destructrices. Le monde est aussi devenu tellement complexe qu’il y aura toujours un point mort de notre pensée ou les démagogues viendront s’engouffrer avec leurs solutions de facilité. Les ignorants sans éducation votent alors pour les populistes qui feront leurs malheurs.
Le problème essentiel, c’est que l’éducation échappe au système scolaire. Le renforcer en mieux ne changerait rien. L’éducation se fait maintenant par l’échange entre pairs, les adultes, y compris les parents, deviennent marginaux dans la transmission des savoirs. Le contenu gobé par les jeunes résulte des réseaux sociaux, là où les fantasmes circulent mieux que l’énoncé des réalités. Nos démocraties libérales, soumises à X, insta et Tik tok… La pensée s’appauvrit, on raisonne par sms et on n’accepte pas la contradiction. Les journaux télévisés se polarisent sur les faits divers et pas sur l’éducation des personnes, audience l’exige. Dans la presse grand public, l’image tient lieu de discours. L’IA va poursuivre son œuvre de grignotage de nos neurones, des génies du mal tel Elon Musk associés à des incultes comme Trump, entraînent les troupeaux que nous sommes dans les abysses. Comment dans ce contexte améliorer l’intelligence collective ? Tâche impossible, sauf à remettre en question notre système marchand.
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Une autre éducation des lycéens est possible
extraits : Selon le cardinal de Richelieu, apprendre à lire, écrire et compter « remplit le pays de chicaneurs propres à ruiner les familles et troubler l’ordre public, plutôt qu’à procurer aucun bien ». Les jeunes d’aujourd’hui ont pourtant appris à lire, écrire ou compter, mais ce fut seulement pour se mettre au service de la révolution industrielle. Comment faire autrement ? Si j’avais à résumer par une seule expression la conclusion de la sociologie, ce serait : « Tout est culturel. » Le naturel relève de l’inné alors que le culturel dépend de normes sociales. Or il est très difficile de mettre à distance sa propre culture quand on ne possède aucune autre référence que celle de son milieu. …
L’écologie, axe central de l’éducation scolaire
extraits : Nous sommes tous écolos même si nous n’en avons pas encore conscience. Nous devons en effet apprendre notre dépendance à l’égard des écosystèmes et devenir les sages garants de notre mère Nature. Mais l’école officielle se contente du « lire-écrire-compter » et de l’accumulation des diplômes.la pensée illichienne est plus que jamais d’actualité. Les questions d’éducation sont posées d’une manière qui reflète fidèlement le fonctionnement social et économique que l’écologie dénonce : plus, c’est forcément mieux, avec à la clé une « politique de l’indice » (50 % d’une classe d’âge diplômée du supérieur par exemple) sans retour réflexif sur une mise en avant des bénéfices individuels… L’école est victime d’une logique de compétition….
Ecrans ou éducation, il faut choisir… le présentiel
extraits : L’impasse technologique qu’implique le choix de l’écran dans les établissements scolaires : « Pour les électrofréquences, l’Organisation mondiale de la santé les classe comme cancérogènes possibles… Les diodes électroluminescentes des écrans tactiles provoquent fatigue, maux de tête et perturbation du cycle circadien… Le numérique consomme environ 10 % de l’électricité mondiale pour faire tourner serveurs et ordinateurs… L’électronique mondiale mobilise 10 % de l’or, 20 % de l’argent, 35 % de l’étain et du cobalt, 60 % du tantale, 80 % de l’indium extraits chaque année… … Alors, comment ose-t-on numériser à grande échelle la vie de nos enfants ?….
Force est de constater que Richelieu n’inspire pas grand monde. Pas plus que Han Ryner, Hannah Arendt, Illich et autres philosophes. Et Peter Singer n’en parlons pas !
Par contre pour chier sur Charlie, les gauchistes, les Umps et j’en passe, là c’est autre chose.
Je vous jure, il y a des baffes qui se perdent. Mais que voulez-vous braves gens, il y a belle lurette que l’éducation est en crise. Et encore s’il n’y avait que l’éducation…
De toute façon, si ON ne plus se défouler sur les réseaux, alors c’est la fin de la démocrassie.
– Populisme et anti-intellectualisme en démocratie
Un défi pour une éducation à l’esprit éclairé et critique
( Par Aziz Jellab – cairn.info )
Aziz Jellab est un professeur des universités associé à l’INSEI, spécialiste de l’éducation et de la société. Un intello quoi. Et en plus avec un nom comme ça, les porcs ne pourront qu’adorer ce qu’il raconte. Misère misère !
ON se souvient de ce sinistre de l’éducation qui voulait «dégraisser le mammouth» (1997)…
ON se souvient de ce crétin qui fustigeait «La Fabrique du crétin» (2005) …
Et ON se souvient moins de tous ceux et celles qui ont osé réfléchir plus loin, sans aucune intention de faire le buzz.
Comme Marx et Engels : lire «Critique de l’éducation et de l’enseignement » (1976)
Ou Illich dans son livre «Une société sans école» (1971)
Ou encore Hannah Arendt dans un texte d’avril 1972 « La crise de l’éducation »
Voilà donc plus de 50 ans qu’ON se torche du travail des plus illustres penseurs, et qu’ON laisse raconter n’importe quoi. Et c’est pour tout (et n’importe quoi) pareil !
– « L’éducation ne vise plus désormais à introduire le jeune dans le monde comme tout, mais plutôt dans un secteur limité bien particulier. » (Hannah Arendt, avril 1972 : La crise de l’éducation – revuepolitique.fr)
Pour obtenir plus de démocratie, il faut commencer par se débarrasser des idéologies gauchistes ! Regardez aux Usa, Trump va rétablir la démocratie et la liberté d’expression sur les réseaux sociaux ! Lire sur Insolentiae article intitulé : « Elon Musk attaque Macron et le PDG de Facebook annonce mettre fin à la censure ». D’ailleurs sur cet article on voit une vidéo de Mark Zuckerberg qui admet lui-même que la censure a été renforcée depuis Biden, ainsi que dans l’Union Européenne !
Les gauchistes se prétendent être moralement supérieur aux autres, alors qu’ils n’ont jamais su montrer l’exemple ! Regardez Biden qui a gracié son fils juste avant de finir son mandat, alors qu’il avait promis de ne pas le faire ! En outre Biden a épargné de la peine de mort de nombreux criminels ! Ce n’est pas une vue de l’esprit que de dire que la gauche protège les bandits et criminels ce sont les faits et leurs actes qui le prouvent !
Comme si la liberté d’expression sur les réseaux (dits) sociaux allait dans le sens de la démocratie. Comme si la vulgarité, l’indécence, la bêtise crasse… bref, comme si le grand n’importe quoi allait dans le sens de la démocratie.
Et de l’intelligence collective n’en parlons pas.
De plus, ces jobastres ne se prennent pas pour peu de choses avec leur diplôme de sociologie ou sciences popol, diplômes en carton pâte que même un bonobo en faculté idoine pourrait obtenir mais qui permet à ces cloportes de se nourrir d’ argent public car ils sont incapables de créer une quelconque richesse .
Leur moraline faite de pseudo valeurs de la ripoublique gueusarde, ils peuvent se la carrer profond .
– « De la diffusion généralisée de l’éducation émergerait une démocratie enrichie. »
C’était en effet l’idée, même pas un pari, mais seulement une croyance qui allait sous le sens. Comme aujourd’hui encore quand ON dit que l’éducation (notamment des filles) participe à faire baisser le taux de natalité, ou que l’enseignement de la morale à l’école devrait faire baisser les actes d’incivilité, etc. etc. Seulement force est de constater que les choses ne se passent pas aussi simplement. Et que les conséquences de nos actions, comme de nos inactions, sont rarement celles qu’ON pouvait en espérer.
Si comme le pensait Richelieu apprendre à lire, écrire et compter « remplit le pays de chicaneurs propres à ruiner les familles et troubler l’ordre public, plutôt qu’à procurer aucun bien »… alors mieux vaut en effet maintenir le peuple dans l’ignorance et la bêtise. (à suivre)
(suite) D’autant plus qu’il est bien plus facile de former (formater) un peuple d’andouilles qu’un peuple de lumières. Et certainement moins cher aussi, donc plus rentable et en même temps. Ben oui, faut pas oublier la Dette, la Croissance et blablabla.
Seulement le politiquement correct (l’hypocrisie) ne peut pas nous vendre un tel programme (politique) sous cette forme, disons aussi crue. C’est comme si ON nous disait clairement que nous ne sommes que des cons, des bœufs, des veaux… ou que le job de TF1 c’est de vendre du temps de cerveau disponible à Coca-Cola, et patati et patata.
C’est là quelque chose qui ne passerait pas, n’est-ce pas ? Bref, l’école de Richelieu n’est évidemment pas là pour remplir le pays de citoyens, surtout pas de fauteurs de troubles, mais seulement de bons cons-sots-mateurs. Accessoirement producteurs-électeurs.
– « bien plus que ces principes généraux, la démocratie c’est surtout l’existence de citoyens qui agissent en toute connaissance de cause et au mieux de l’intérêt de tous. »
Exactement ! Voici d’ailleurs la définition qu’en a fait le philosophe anarchiste Han Ryner (1861-1938) dans l’Encyclopédie anarchiste de Sébastien Faure :
– « Citoyen, n.m. Terme d’antiquité. Ce mot n’a jamais eu de féminin. Il n’a d’usage moderne que pour les ironistes conscients, politiciens ou non, et pour les imbéciles. Quelques bavards de réunion publique poussent la plaisanterie jusqu’à appeler leurs auditrices : citoyennes. La plaisanterie n’est pas beaucoup moins forte d’appeler citoyen n’importe quel homme d’aujourd’hui. Il arrive à tel orateur érudit de citer le mot d’Aristote : « Le citoyen se doit à l’Etat ». »
Vouloir – à tout prix – former tous les jeunes à être des citoyens parfaits via le lycée généraliste est d’une cécité bien française ; mieux vaut les insérer par le travail et une formation courte pour ceux qui n’aiment pas le théorique, pour, comme en Allemagne, ensuite éventuellement repartir sur des formations plus qualifiantes. Aujourd’hui, un bon soudeur est extrêmement recherché et respecté en France, bien plus que ces cancres qui végètent dans les parcours généralistes qu’on leur impose de force, alors qu’ils pourraient être nos nouveaux Debussy de la pâtisserie !
Surtout que les parcours généralistes ont été dévalorisés puisque les exigences ont bien diminué ! Pour que plus d’élèves obtiennent le Bac, ainsi que des Deug, Maîtrise, Master, etc, beaucoup de notes de complaisance ont été distribuées ! Les programmes ont été allégés ! Tous ces diplômes sont de qualité en nombre d’années inférieure à ce qu’ils devraient être ! Et encore ! Regardez la grammaire et l’orthographe de nos bacheliers et universitaires, leur niveau d’écriture est déplorable ! Qu’on aurait distribué des diplômes dans des Kinder surprise et on aurait obtenu les mêmes résultats !