Selon Nicholas GEORGESCU-ROEGEN*, il convient d’expliquer au public cette double difficulté : un épuisement plus lent des ressources signifie moins de confort exosomatique, et un plus grand contrôle de la pollution requiert proportionnellement une plus grande consommation de ressources (…) Bien sot celui qui proposerait de renoncer totalement au confort industriel de l’évolution exosomatique, mais il faut un programme bio-économique minimal :
– interdire totalement non seulement la guerre elle-même, mais la production de toutes les armes de guerre
– aider les nations sous-développées à parvenir à une existence digne d’être vécue
– diminuer progressivement la population humaine
– réglementer strictement tout gaspillage d’énergie
– vous guérir de votre soif morbide de gadgets extravagants.
– mépriser la mode qui vous incite à jeter ce qui peut encore servir
– rendre les marchandises durables, donc réparables
– ne plus se raser plus vite afin d’avoir plus de temps pour travailler à un appareil qui rase plus vite encore
Ces changement de comportement conduiront à un émondage considérable des professions qui ont piégé l’homme.
* 1ère édition 1971, The entropy law and the economic process, éditions Sang de la terre 1979 sous le titre « la décroissance (entropie – écologie – économie) »)
NB : extrait du livre « L’écologie à l’épreuve du pouvoir » (Michel Sourrouille aux éditions Sang de la Terre) en librairie depuis le 11 juillet 2016
J’aime bien cette formule là, je trouve qu’elle résume parfaitement le cœur du problème :
» Ne plus se raser plus vite afin d’avoir plus de temps pour travailler à un appareil qui rase plus vite encore « .
C’est gentil tout plein. Vous nuisez a la pensée du maitre en ne faisant pas ressortir ce qui est pratique de ce qui est utopique. Aujourd’hui Georgescu Rontgen est bien defendu en France par Stiegler qui a genéralisé la thèse de la negentropoe a l’internet.