Le Parti socialiste en 2050 ? Mort, disparu, tué entre autres par Martine Aubry dès le Congrès de Reims. Après pas mal de mois, Martine a quand même essayé de humer l’air du temps pour proclamer le combat des valeurs pour 2012 (LeMonde du 28 août). Mais ce n’est pas 2012 qu’il fallait viser, simple péripétie d’un calendrier électoral présidentialisé, c’est 2050.
Martine constate la panne de civilisation, croit nécessaire une offensive de civilisation, revendique une civilisation de la dignité : des mots, des mots, des mots. Quand on rentre dans le détail, c’est la même vulgate, tenue aussi bien par la droite que par la gauche : face à la panne de la croissance, il faudrait concevoir une croissance écologique, une fiscalité écologique, des transports propres. Martine n’a pas encore compris qu’il n’y a pas postproductivisme s’il y a croissance et greenwashing. Martine n’a pas compris que c’est l’idéologie de la croissance qui entraîne l’exploitation sans limites de la planète. Martine n’a pas compris le message de Teddy Goldsmith dont le même numéro du Monde fait la nécrologie.
Pourtant, tout devrait être lumineux pour la secrétaire nationale du PS. Teddy, qui avait lancé en 1969 la revue The Ecologist, expliquait dès 1973 comment la poursuite de la croissance conduisait à une dégradation insupportable de notre planète Terre. Il nous a fait connaître Nicholas Georgescu-Roegen qui élabora le concept de décroissance étant donné l’inéluctabilité de l’entropie. Il rêvait de communautés à l’échelle humaine et autonomes qui se multiplieront en 2050. Nous n’avons plus besoin d’un parti socio-démocrate dont le discours est le même que celui de la droite. Nous avons besoin aujourd’hui d’un réseau transversal du type Europe-Ecologie. Les partis ne pensent qu’à répartir des postes d’élus, il n’y a plus place pour les idées qui construisent un avenir durable. Le pôle écologique du PS n’arrivait même pas à 1,6 % au Congrès de Reims et on veut nous faire que le PS a compris l’écologie…
c’est la réalité qui fait froid dans le dos,
d’autant plus que la gente politique ne considère
que ses propres fantasmes de pouvoir.
c’est la réalité qui fait froid dans le dos,
d’autant plus que la gente politique ne considère
que ses propres fantasmes de pouvoir.
Des gens comme vous font froid dans le dos.
Des gens comme vous font froid dans le dos.