Quelques nouvelles tardives de Montréal. La réunion portait sur une action de coopération de long terme pour lutter contre le changement climatique. Le discours d’ouverture de Rona Ambrose, nouvelle Ministre canadienne de l’Environnement et Présidente de cette rencontre internationale ressemblait à s’y méprendre au leitmotiv de l’Administration Bush : réunissant l’ensemble des pays membres de la Convention Climat (dont les Etats-Unis), ces discussions ne devraient « ouvrir aucune négociation conduisant à de nouveaux engagements ». La 1e réunion du Groupe de Travail Spécial (GTS) sur les futurs engagements chiffrés de réduction des pays industrialisés constituait l’événement majeur de cette rencontre. Pourtant, l’espoir de voir ce groupe aboutir à un plan de travail détaillé et échelonné dans le temps semble compromis. En cause : des divergences sur le mandat du GTS et les liens avec les autres processus de négociations pour construire un cadre global et cohérent de réduction des émissions. De plus l’Union européenne est la seule à avoir mis sur la table pour l’après 2012 des profils de réductions d’émissions: entre -15 et -30 % pour 2020. Elle envisage de préciser, à Nairobi, sa vision du régime futur autour de l’objectif de 2 °C comme réchauffement climatique à ne pas dépasser. Mais le flou persiste sur le mandat du Groupe Spécial, faisant craindre pour le bon déroulement des futures négociations. Enfin, des signaux négatifs sont parvenus du Canada, qui n’aurait pas l’intention de s’engager sur de nouveaux objectifs chiffrés après 2012 et espère bloquer le travail du GTS. Pour en savoir plus, contact infosdeserre@rac-f.org
Heureusement que la Biosphère se fout complètement du réchauffement climatique, elle en en connu d’autres et des bien pires. Mais pour la très récente espèce homo sapiens et ses tergiversations, l’avenir est loin d’être assuré…
(écrit le 21.08.2006 par Michel Sourrouille)