Les émissions mondiales de gaz à effet de serre liées au tourisme ont progressé de 3,5 % par an entre 2009 et 2019, soit plus du double de celles attribuées au reste de l’économie. Elles ont atteint 5,2 milliards de tonnes équivalent CO2 en 2019, ce qui représente près de 9 % des émissions mondiales de GES. La démobilité n’est plus une option, c’est une évidence !
Audrey Garric : Sans interventions urgentes dans l’industrie mondiale du tourisme, nous prévoyons des hausses d’émissions de 3 % à 4 % par an, ce qui signifie qu’elles doubleront tous les vingt ans. C’est une évolution « non conforme » à l’accord de Paris sur le climat qui « exige que le secteur réduise ses émissions de plus de 10 % par an ». Comment expliquer l’envol de ces émissions ? Le nombre de voyageurs et de voyages est en hausse, les dépenses liées au tourisme sont en hausse, la population mondiale est en hausse (passée de 6,9 à 7,8 milliards d’habitants sur la décennie 2009-2019). Enfin, les chercheurs pointent l’augmentation du nombre de véhicules privés utilisés pour voyager et, surtout, le rôle de l’aviation, « le talon d’Achille des émissions du tourisme mondial ». L’Association internationale du transport aérien attend 5,2 milliards de passagers l’an prochain. A l’heure actuelle, il n’existe aucun mandat mondial pour réduire ses émissions.
Le point des vue des écologistes
Michel SOURROUILLE : La pandémie de Covid-19 en 2020 est le seul événement qui a réduit drastiquement les émissions du tourisme (− 58 % en un an). Nous savons donc ce qu’il nous reste à faire le confinement forcé des populations. Pas plus d’un kilomètre autour de son domicile sera bientôt le seul voyage qui sera à notre portée. Mais pour se faire il faut que le prix de l’essence soit rapidement multiplié par dix au moins et que le kérosène devienne hors de prix. Ce n’est plus une transition, c’est une révolution… dont on ne voit pas qui pourra être les acteurs.
Perros Jean Michel : Qui des publicités pour des vacances de rêve…. bien en vue dans Le Monde ?
Pouranti : Que Le Monde balaie devant sa porte en supprimant sa rubrique « Voyages » pour être en cohérence avec son propre constat.
Patrick S : Bizarrement l’approche pollueur payeur ne s’applique pas aux compagnies aériennes et au kérosène. Les pilotes d’Air France se sont même mis en grève à cause d’une pauvre taxe de quelques €uros sur les billets. On est mal barré, surtout les générations futures.
J.P.M. : Cette espèce humaine incapable de s’auto-limiter dans son propre intérêt est désespérante.
El Cornichon : Bientôt le catastropho-tourisme, consistant à aller voir sur place les résultats des catastrophes du changement climatique, en contribuant à ce dernier en prenant l’avion pour le voyage.Longtemps on a entendu que ce qui séparait l’homme de l’animal, c’était l’intelligence. Il est possible qu’il s’agisse plutôt de la bêtise.
pierre guillemot : Pour savoir ce qui nous attend il faut lire les Lettres sur l’Egypte (1756) de Claude-Etienne Savary : diligence de Paris à Marseille, voilier jusqu’à Alexandrie, puis gondole sur les canaux, dahabieh sur le Nil, ou cheval. Revenons à la simplicité des siècles passés.
En savoir plus grâce à notre blog biosphere
Surtourisme et décroissance de la mobilité
extraits : La démesure de la société thermo-industrielle entraîne le règne des « SUR » : SURabondance, SURactivité, SURcommunication, SURconsommation, SURdéveloppement, SURemballage, SURendettement, SURéquipement, SURmédicalisation, SURpâturage, SURpêche, SURproduction… Le SURtourisme complète cette liste.
Dans un contexte de pénurie globale des ressources naturelles, l’avenir n’est plus dans l’expansion, mais dans son inverse. A la croissance économique doit donc succéder la DEcroissance conviviale, à l’effet rebond l’effet DEbond, à la mondialisation la DEmondialisation, à la pollution des sols et des esprits la DEpollution, au populationnisme la DEpopulation, à l’urbanisation la DEsurbanisation, à la voiture pour tous le Devoiturage, au réarmement actuel la DEmilitarisation et au tourisme de masse la Demobilité…..
D’un côté ON nous dit que le tourisme bousille le climat et la planète. Et d’un autre :
– Un rapport de l’ONU souligne l’importance du tourisme pour le redressement économique en 2022 (unwto.org 14 Jan 2022)
Et pour ne rester que «chez nous»… d’un côté ON nous dit que le tourisme est un de nos gros atouts, dont ON ne saurait se passer. Et d’un autre ON nous dit que tous comptes faits :
– « Le tourisme ne crée pas de valeur : c’est une rente assise sur un legs de l’histoire que les siècles ont tamisée (Le MONDE 15 février 2024)
Bref, ne cherchons surtout pas à comprendre, ne changeons rien et continuons comme ça.
Michel SOURROUILLE parle de la pandémie en 2020.
Il revient à ma mémoire, des souvenirs familiers… je revois ma blouse noire…
Douce France, cher pays de mon enfance…. lalalala !
Et je me souviens de tout leur baratin : «nous sommes en guerre» , le «monde d’après» etc.
ON ne saura finalement jamais combien cette saloperie a causé de dégâts. Dans les économies, les entreprises, les familles, les esprits etc.
Sans parler des marchands de vaxins et d’antidépresseurs (Big Pharma), et de systèmes de surveillance (Big Brother), les seuls qui auront gagné un peu avec cet épisode sont les animaux sauvages. Disons la nature. ON peut toujours se dire que ce qui est pris est pris.
Sauf qu’aujourd’hui 4 ans après, le «monde d’après» est toujours le même qu’avant. En pire.
Ne serait-ce qu’en terme de leçon(s) qu’en avons-nous retenu ? Rien !
Tout est dit dans le titre de cet article du MONDE : « … causées par une poignée de pays »
Tout le monde connaît les chiffres. C’est ainsi que je peux dire qu’au niveau mondial la production d’électricité pèse 42% des émissions, les transports tant, l’industrie, l’agriculture, etc.
Je peux aller plus loin, et regarder «chez nous», en France, chez les voisins, ne serait-ce que pour comparer. Sauf que je reste encore très loin de l’indispensable «penser global».
Pour ne rester que «chez nous», je trouve quelque part une source qui me dit combien le tourisme pèse dans l’économie… une autre me dit combien dans la restauration… et j’arrête là.
Parce qu’avec ça me voilà bien avancé. Je préfère plutôt savoir combien pèse le tourisme dans la production d’électricité, dans les transports, le bâtiment etc.
Et combien la Pub dans tout ça ?
Et combien Le MONDE avec les siennes et sa rubrique «Voyages»… ?
(à suivre)
(suite) C’est vrai, c’est là que les choses se compliquent… et qu’ON comprend qu’ON peut faire dire ce qu’ON veut aux chiffres.
Sauf que les chiffres restent encore ce que nous avons de mieux pour décrire le Réel.
Et qu’il suffit seulement de les faire «parler» et de les comprendre comme il faut. Et c’est ainsi que nous savons, et que nous pouvons dire, que les US, la France, la Chine etc. etc. pèsent tant. Et qu’avec LEUR Tourisme… cette «poignée de pays» est responsable de 9% du total mondial des émissions de GES.
Comme nous pouvons dire, aussi… que dans cette «poignée de pays» il y a 40 % des Français qui ne partent pas en vacances (Observatoire des inégalités), 40% des Français n’ont jamais pris l’avion (Greenpeace), seuls 4 % des Français prennent l’avion régulièrement (Reporterre) etc. etc. (à suivre)
(suite et fin) Dans le sens où il n’est pas quelque chose de vital, d’essentiel… le Tourisme est évidemment un luxe, une futilité.
Tourisme de luxe… tourisme de masse… eco-tourisme… tout ça est devenu une énorme industrie, un énorme business. Comme d’une manière générale le sont devenus les Loisirs et même la Culture. Des domaines qui n’ont aucune raison d’être uniquement réservés à une poignée de nantis. Nous en revenons donc toujours au même point, au même problème… le Business, le Pognon, le Capitalisme.
Et c’est seulement ça … que nous devrions rêver de voir disparaître.
« Pas plus d’un kilomètre autour de son domicile sera bientôt le seul voyage qui sera à notre portée »
Ne pas exagérer, même au Moyen âge on avait un périmètre de 10 km autour de son domicile en se déplaçant à pied ! Et on peut même aller au-delà pour les plus courageux.
En tout cas, la fin du tourisme est une bonne nouvelle ! Ras le bol de l’effet moutonnier pendant les vacances. Bien que pour la France, l’UmPs va faire la grimace car le tourisme étant le dernier secteur qui tourne encore un peu dans notre pays pour faire tourner l’économie. Mais oui on va mieux respirer dans nos villes à ne plus voir défiler tous ces touristes, notamment ça va libérer beaucoup de logements pour nos habitants !
Et en même temps ça va libérer beaucoup de logements pour nos migrants !
Ils repartiront chez eux quand l’Umps ne pourra plus leurs donner des chèques énergie pour le chauffage. Comme dirait mémère Micheline la misère est plus supportable au soleil !