L’écologie par en bas

L’irrésistible Nathalie Kosciusko-Morizet a encore frappé. Dans LeMonde du 24 octobre, elle révèle sa raison de vivre : « Ecologie-économie, même combat ». Pour la secrétaire d’Etat à l’écologie, le Grenelle ajoute (une toute autre dimension) en additionnant économie et écologie. NKM fait le pari d’une économie nouvelle qui sait que « l’environnement est un investissement ».

Non Nathalie, tu te trompes, l’écologie n’est pas le supplétif de l’écologie. Tout au contraire l’économie n’est qu’une sous-partie de l’écologie, mais cette récente « science » ne le sait pas encore. Non Nathalie, l’environnement n’est pas un investissement, c’est la nature qui a investi pour nous et qui nous dit qu’il ne faut pas trop dilapider le capital naturel qu’elle met à notre disposition.

 Les premiers penseurs de l’écologie politique demandaient une remise en cause fondamentale de nos modes de vie, en appelaient aux valeurs d’autonomie, d’autogestion, de décentralisation. Les tenants de l’éco-économie, comme NKM, parlent de « développement durable ». Ils se contentent de prôner une réorientation de l’économie afin de préserver le système existant. En définitive NKM prône l’écologie par en haut, centralisation, expertise, technique. La Biosphère en appelle à une écologie par en bas (cf.. l’excellent petit livre Les deux âmes de l’écologie de Romain Felli, éd. l’Harmattan)