Il y a plus de quarante ans avec René Dumont, il fallait écologiser les politiques et politiser les écologistes. Le résultat n’est pas bien convainquant. Aujourd’hui le thème de l’écologisation pour tous est à l’honneur avec Hubert Védrine :
« Nous n’avons pas réussi vraiment à créer une communauté internationale sur la base des valeurs occidentales universelles, malgré des texte magnifiques comme la charte des Nations unies (…) Est-ce que le seul vrai lien entre tous les habitants ne serait pas aujourd’hui le maintien de l’habitabilité de la planète ? »
En fait devrait succéder aux « droits » de l’homme la conception de nos « devoirs » envers la planète. C’est déjà inscrit depuis 2005 dans la Constitution française avec la Charte de l’environnement : « Aux côtés des droits de l’homme de 1789 et des droits sociaux de 1946, et au même niveau, nous allons reconnaître les principes fondamentaux d’une écologie soucieuse du devenir de l’homme ».
« Le peuple français, Considérant que les ressources et les équilibres naturels ont conditionné l’émergence de l’humanité ; que l’avenir et l’existence même de l’humanité sont indissociables de son milieu naturel ; que l’environnement est le patrimoine commun des êtres humains ; que l’homme exerce une influence croissante sur les conditions de la vie et sur sa propre évolution ; que la diversité biologique, l’épanouissement de la personne et le progrès des sociétés humaines sont affectés par certains modes de consommation ou de production et par l’exploitation excessive des ressources naturelles ; que la préservation de l’environnement doit être recherchée au même titre que les autres intérêts fondamentaux de la Nation ; qu’afin d’assurer un développement durable, les choix destinés à répondre aux besoins du présent ne doivent pas compromettre la capacité des générations futures et des autres peuples à satisfaire leurs propres besoins ; Proclame (lire la suite)