Donald Trump, président des États-Unis d’Amérique : « On perd des milliers et des milliers de personnes chaque année à cause de la grippe, et on ne met pas le pays à l’arrêt. On peut perdre un certain nombre de personnes à cause de la grippe. Mais on risque de perdre plus de personnes en plongeant le pays dans une récession grave ou une dépression. Il faut retourner au travail, beaucoup plus tôt que les gens ne le pensent. Nous ne pouvons pas laisser le remède être pire que le problème lui-même… »
Angel Gurria, Secrétaire général de l’OCDE : « L’heure est venue d’apporter des réponses immédiates et à grande échelle relever l’économie et la remettre en mouvement. faire en sorte que les initiatives prises dans de nombreux pays pour atténuer le ralentissement de l’activité économique et protéger les plus vulnérables produisent les meilleurs résultats possibles, qu’elles rassurent les marchés. La dislocation de l’économie causée par la crise due au coronavirus altère le fonctionnement des marchés financiers et fragilise les revenus et les bilans des banques. Il conviendrait, une fois passé le pic de la crise, de donner la priorité à un programme d’investissement coordonné entre les pays, notamment en faveur de la recherche médicale, du développement et des infrastructures.il serait également utile de s’attaquer aux facteurs qui détérioraient la confiance avant même l’apparition du coronavirus, notamment en éliminant les restrictions aux échanges… »
Commentaires sur lemonde.fr :
soyez le premier à réagir : Gurria exprime la véritable angoisse des économistes modernes : perdre l’économie de marché, le libre échange, la financiarisation du monde, les (bull-shit) jobs, bref, tout ce qui ne marche pas en temps de crise et qui détruit la planète. J’ai trouvé cet article écœurant à un moment où le monde est contraint se remettre en cause.
Quand les bornes : Extraordinaire ! En résumé le système capitaliste mondialisé et dérégulé a totalement échoué il faut donc…supprimer les dernières fragiles barrières pouvant protéger les populations et accélérer l’édification d’une administration mondiale qui sera encore plus inefficaces. C’est tellement logique…
Gilles SPAIER : Nulle part, il n’est question avec Gurria de changement de mode de vie. De cesser de faire le tour de la terre pou un oui ou pour un non et donc de transporter les virus avec les voyages incessants, d’arrêter le tourisme de masse et les immenses paquebots pollueurs et inutiles, de produire notre alimentation en respectant la nature et en arrêtant les élevages intensifs etc. etc.
Vert de Terre : Comme toujours, quand ça va mal, on demande aux états d’agir et quand ça va bien on demande aux états de ne pas perturber le business. Le nerf de la guerre étant l’argent, il est indispensable d’instaurer des règles commune de taxation des entreprises pour éviter un dumping fiscal suicidaire, indispensable de taxer le kérosène, indispensable de réguler et de taxer la finance et indispensable de taxer ce pour-cent d’hyper-riches qui on tant gagné ces dernières années. Ce faisant, les états auront enfin plus de marges de manœuvres pour s’occuper de santé, d’éducation, de protéger l’environnement, etc.
Super Sara : Le monsieur Gurria semble oublier la question climatique dont le Covid n’est qu’une gentille répétition si on ne fait rien. « il serait également utile de s’attaquer aux facteurs qui détérioraient la confiance avant même l’apparition du coronavirus, notamment en éliminant les restrictions aux échanges. » –> en fait, non, chéri, on ne veut plus d’échanges, plus de produits chinois produit comme des sagouins au détriment de l’environnement, plus de frelons asiatiques, plus des ces produits minables de chez H&M. La mondialisation, basta !
BOLAND : Je ne vois pas en quoi une diminution de la consommation est un énorme drame. Se mettre à jeûner , à manger plus équilibré, parce qu’on devient obèse avec tous les risques que cela comporte semble un comportement judicieux. Dans un monde fini, on ne peut plus rêver une croissance sans limites … On doit penser à vivre autrement, peut-être plus « pauvrement » …
Georges : les pays très mal gouvernés sont évidemment plus à risque : les USA, que l’OMS décrit comme le prochain Hubei, le Brésil dont le président appelle le virus une fake news, l’Iran dont le pouvoir niait l existence du covid jusqu aux élections… En Turquie la population se jette sur l’eau de Cologne, qu’elle pense être un remède.
AliBobo : Néanmoins il n’est pas faux de dire que la crise économique majeure qui se profile pourrait faire de 20 à 30 % de chômeurs aux US selon les analyses entraînera aussi des morts directement ou indirectement (misère, violences, usage des opiacés et drogues diverses). Chaque pays est confronté à cette redoutable ligne de crête entre protection sanitaire et défense de l’économie, les deux indispensables pour défendre la population.
Thymie : En dépit du caractère évident des traits du canard Trump (narcissisme, inculture, cynisme, absence de compassion, impulsivité maladive, tendance pathologique aux mensonges… on en passe…), il exerce une sorte de fascination sur des millions d’électeurs, fascination pas encore éteinte. En fait, ce n’est pas en dépit, mais finalement à cause de ces traits qu’il est arrivé là où il est, et qu’il a ces partisans. Car autant il y a des admirateurs de la dictature poutinienne (« joueur d’échecs »…), voire chinoise (« efficaces »…), autant il y a des soutiens de Duarte aux Philippines (« moins de dealers »…), autant il y a des trumpophiles voire trumpôlâtres EN RAISON de son désintérêt absolu pour les notions de morale, équité, concorde…
Soupir : Selon l’Imperial College de Londres, 3 scénarios sont envisageables pour les USA : dans le premier, aucune mesure de confinement. Résultat : 81 % de la population US serait atteinte, il y aurait 2,2 millions de morts (dont 4 à 8% de personnes de plus de 70 ans). La demande de lits en établissements de soins serait 30 fois supérieure à la capacité d’accueil existante. 2ème scénario : en associant mise en quarantaine des malades, confinement à la maison et évitement des contacts sociaux, le nombre de morts serait divisé par deux. En combinant toutes ces mesures de précaution et en y ajoutant la fermeture des écoles et des universités, 5 mois durant, la pandémie pourrait être stoppée. Faute de quoi, les USA vont devenir rapidement le nouvel épicentre du COVID-19. Très mauvais pour le business de Trump… et l’économie en général.
Ben oui Trump a raison, l’effondrement économique fera plus de morts que la pandémie elle-même !
Le problème étant qu’il n’y a pas eu de mesures véritables pour rendre l’accès à la propriété de son logement au plus grand nombre, rien n’a été fait non plus pour brider l’enrichissement illimité….
En effet, le fait que beaucoup de personnes ne sont que locataires de leur logement, fait qu’elles ont un loyer a devoir payer pour se loger… Alors lorsque vient une pandémie, ces personnes risquent de finir à la rue à la fin de la pandémie, puisqu’elles n’ont pas pu travailler pendant la pandémie. Et en parallèle, d’autres ont les moyens de s’acheter plusieurs logements…. Or il aurait fallu inventer des moyens pour empêcher l’enrichissement illimité, c’est à dire plus tu gagnes plus tu payes d’impôts pour faire en sorte à ce que ne soit pas intéressant de gagner toujours plus et de gagner au-delà de ses besoins, et d’empêcher les entreprises de grossir trop au point de vouloir toujours manger les marchés des autres, c’est à dire qu’il faudrait plus de petites entreprises et moins de grosses pour se partager les marchés.
Si ce n’est pour passer le temps, en attendant … quel est l’intérêt de commenter les gesticulations de Trump et de Gurria ? ( pas seulement ces deux, bien sûr !)
Comme je n’en vois pas vraiment, alors je préfère autant passer le mien (temps) à analyser les réactions et les commentaires des uns et des autres, ainsi que la façon dont les merdias nous amusent et nous abusent, eux aussi en attendant.
– AliBobo fait une très bonne remarque. En effet personne ne peut ignorer cette « ligne de crête entre protection sanitaire et défense de l’économie».
– Thymie fait une bonne analyse psychologique de ces fous qui nous gouvernent (titre d’un livre de Pascal de Sutter, 2007), mais aussi de ces pauvres malades qui les élisent.
– Le reste n’est que verbiage, enfoncement de portes ouvertes, cris d’orfraie ou de désespoir, bref sans grand intérêt.