Lors de sa conférence de presse du 12 juin, Emmanuel Macron avait évoqué ses principaux adversaires pour les prochaines élections législatives en se présentant comme la seule alternative « aux extrêmes ». Pour le premier ministre Gabriel Attal en campagne actuelle pour les législatives, une victoire des « extrêmes » aurait des conséquences sur l’image de la France à l’étranger. Dans la lignée de la stratégie du camp présidentiel de dramatisation, le président du MoDem François Bayrou, (20 juin) : « L’extrémisme des deux côtés constitue un grave danger ». Ils ont tous trois placé au même titre « l’extrême gauche », que serait le nouveau Front populaire (NFP), et l’extrême droite du Rassemblement national (RN).
Quel culot ! Ce sont eux qui se rengorgent depuis 7 ans d’avoir « recomposé » le paysage politique en sapant méthodiquement tout les partis traditionnels afin qu’il n’y ait plus d’autre choix qu’entre eux et « les extrêmes » !! Désolé, mais quand on ne pèse plus que 14% de l’électorat, on ne peut pas prétendre que les 85% restants sont « les extrêmes ».
Macron et compagnie tiennent maintenant le même discours que l’extrême droite. Jordan Bardella du RN estime être « le seul en capacité de faire barrage à Jean-Luc Mélenchon et à l’extrême gauche ». Ciotti, LR devenu RN, qualifie même le NFP d’« extrême gauche séditieuse » ! Et pour François-Xavier Bellamy des Républicains, « le danger le plus grand pour la France, c’est l’arrivée au pouvoir de l’extrême gauche de Jean-Luc Mélenchon ». On fait semblant de confondre Mélenchon et un vaste conglomérat de positionnements de gauche. Le NFP est une alliance entre Les Écologistes, La France insoumise, le Parti communiste français, le Parti socialiste, Place publique, Génération·s, la Gauche républicaine et socialiste et la Gauche écosocialiste. S’il y a extrémisme, il est bien dilué ! Dans le contexte actuel, certains accusent des dirigeants de LFI de tenir des propos antisémites ; qualifier ce mouvement d’antisémite relève de la diffamation. Si des membres de LFI tenaient des propos antisémites, ils seraient, à raison, condamnés par la justice. Aucun d’entre eux ne l’a été. On ne peut pas en dire autant à l’opposé de l’échiquier politique. Pourtant Gabriel Attal a dénoncé récemment les « accointances » de La France insoumise avec l’antisémitisme !
Juridiquement, on ne peut pas traiter LFI d’extrême gauche, le Conseil d’Etat a tranché dans sa décision du 11 mars 2024 : La France insoumise, tout comme le Parti communiste français font partie du bloc « gauche », comme l’avait décidé le ministère de l’Intérieur qui attribue les nuances politiques au moment des élections. LFI serait plutôt « un mouvement réformiste qui ne vise pas une rupture nette avec le capitalisme mais désire plutôt l’adoption de mesures limitant les effets des formes débridées du libéralisme économique actuel ». A l’inverse de LFI, le Rassemblement national a, lui, bien été classé à l’extrême droite de l’échiquier politique selon la même décision du Conseil d’État : les partis d’« extrême droite » sont « les organisations qui contestent le système politique républicain et démocratique (anti-électoralisme, antiparlementarisme, aspirations autoritaires, etc.) et/ou le caractère universel des valeurs républicaines de liberté et d’égalité (antisémitisme, racisme, xénophobie, etc.)… L’origine [du Front national, devenu Rassemblement national], son noyau de militants et les références idéologiques diverses qui s’y côtoient inscrivent indubitablement l’histoire de ce parti dans la filiation de l’extrême droite française ». Par contre Lutte ouvrière et le Nouveau parti anticapitaliste sont classés par le ministère dans le bloc « extrême gauche ».
Le chef de l’État puise dans le vocabulaire de l’extrême droite pour attaquer le Nouveau Front populaire et essayer de qualifier son camp pour le second tour… au risque de compromettre les chances de faire barrage à la formation de Marine Le Pen. Avec cette stratégie, il sera en effet difficile pour le président Macron de convoquer le front républicain pour empêcher le Rassemblement national d’obtenir une majorité au Palais-Bourbon.
Ironie de l’histoire, Macron a tenu autrefois un tout autre discours. En 2022, lors de l’entre-deux-tours de la présidentielle, le président candidat avait clamé à Nanterre le slogan du Nouveau Parti anticapitaliste : « Nos vies valent plus que tous leurs profits. » Cet homme a puisé à tous les râteliers pour finir comme supplétif de l’extrême droite !
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Écologisme, ni gauche, ni droite, ni extrême
extraits : les critiques d’analphabétisme écolo envers le RN peut être aussi adressée aux autres encartés élus, que ce soit à l’extrême gauche, la gauche, le centre, la droite et même les écologistes institutionnels. L‘écologie est un projet trans-politique. L’avenir de notre planète et des conditions de vie concerne tous les Français, tous les humains sans distinctions partisanes… le clivage gauche/droite et à plus forte raison « extrême » est donc obsolète….
Annexe : la triangulation dont Macron était l’expert
Dans la communication politique, il s’agit d’utiliser des références historiques, des concepts, des propositions des partis adverses pour gagner une audience idéologique dans leur électorat. Effacer les repères en reprenant au camp adverse une partie de son argumentaire est devenu une pratique appliquée aussi bien par Nicolas Sarkozy que par Emmanuel Macron. Le premier théoricien de la triangulation politique se nomme Dick Morris, conseiller en communication de Bill Clinton. Il s’agissait de montrer son ouverture d’esprit, sa capacité à dépasser la division gauche/droite et les affrontements partidaires.
La triangulation est surtout une manipulation de l’opinion pour gagner quelques voix à une élection. La conséquence, une perte de repères pour les citoyens alors que jusqu’en 2017 l’axe gauche/droite était resté une référence bien admise. L’écologie politique permet de dépasser le classement gauche/droite d’une autre manière. Son message est compatible avec les partis traditionnels croissancistes, soumis au lobbying des entreprises. Tous les citoyens sont écologistes par nature, nous avons tous l’intérêt commun à conserver une planète viable et vivable.
Faisons un vote positif pour l’écologie à chaque scrutin, pour essayer d’assurer politiquement un avenir durable pour la famille humaine et l’ensemble de l’écosystème. Cela va bien au-delà des triangulations illusoires et des qualificatifs dérisoires comme « extrémiste ». Et s’il faut pour cela en passer par une alliance avec les socio-démocrates, cela peut se comprendre.
L’évolution de Jean-Luc Mélenchon
– sur la place de 1er ministre
« Une fois les élections passées, le groupe parlementaire le plus important fera une proposition. Nous sommes tous tombés d’accord sur ce point. » #CLHebdo #NouveauFrontPopulaire pic.twitter.com/rUHGwUSYLA
– sur son antisémitisme présumé
« Je n’ai rien à voir avec le racisme, je n’ai rien à voir avec l’antisémitisme, ça suffit maintenant, tout cela est un prétexte pour dire que La France insoumise est une organisation antisémite, de manière à favoriser le vote Rassemblement national », a-t-il déclaré sur le plateau de « C l’hebdo »
Le Rassemblement national (RN) est l’héritier d’un parti, le Front national, qui a été cofondé par un ancien Waffen-SS et dirigé par Jean-Marie Le Pen, antisémite avéré et négateur des chambres à gaz. Aucune des manœuvres destinées à « dédiaboliser » le RN ne peut faire oublier les racines antisémites et les obsessions raciales d’une mouvance dont le nouveau prétendu philo-sémitisme n’est que le paravent de la haine envers les musulmans.
Jordan Bardella en novembre 2023, avant de se rétracter, niait l’antisémitisme de Jean-Marie Le Pen…
C’est incroyable d’appeler le RN extrême droite et de ne pas appeler LFI extrême gauche, pourtant LFI me semble infiniment plus proche des partis qui ont institué les dictatures communistes que le RN des Nazis, d’ailleurs des Nazis, c’est bien l’extrême gauche française qui a repris l’antisémitisme. L’Etat n’est absolument pas neutre en la matière.
Le RN n’est pas contre le parlementarisme, il se présente aux élections et accepte parfaitement d’être battu, tandis que certains syndicats enseignants ont déjà dit qu’ils n’obéiraient pas aux directives si le RN était élu !
De quel côté est la loi ? De quel côté est la démocratie ?
Voir ce lien https://www.francetvinfo.fr/elections/fonctionnaires-d-etat-nous-n-obeirons-pas-avant-les-legislatives-des-cadres-de-l-education-nationale-assurent-qu-ils-n-appliqueront-pas-les-futures-mesures-du-rn_6617352.html
La coalition emmenée par Lionel Jospin en 1997, baptisée « gauche plurielle » pour bien montrer sa diversité – permettait l’émergence d’une force écologiste qui exprime à sa manière une forme de radicalité. Pourtant, ces divergences n’ont pas empêché la victoire électorale et l’exercice du pouvoir lors d’une cohabitation Jospin/Chirac. Aujourd’hui l’examen des bases sociales et idéologiques des électorats LFI et socialiste aux élections européennes confirme leur compatibilité. L’avantage de LFI dans les catégories populaires peut d’ailleurs constituer un atout face au Rassemblement national quand on sait qu’un ouvrier sur deux a voté pour la liste menée par Jordan Bardella. En tout cas, ces législatives annoncent la fermeture de la parenthèse macroniste du « en même temps ».
L’ancien premier ministre socialiste Lionel Jospin (1997 à 2002) sur la dissolution de l’Assemblée nationale décidée par Emmanuel Macron : « Il ne suffit pas de surprendre pour devenir le maître du jeu. J’invoquerais plutôt l’arrogance et la légèreté, sa décision est de nature à mener le Rassemblement national au pouvoir. C’est en cherchant systématiquement, par la pratique du débauchage, à affaiblir les deux partis qui, à gauche et à droite, structuraient le paysage politique français sans même se soucier de leur substituer une force politique vivante ou de bâtir des coalitions stables que le président Macron a ouvert l’espace au Rassemblement national…. »
L’extrême-gauche commence au Lr/Ump !
1/ Valérie Pécresse participait aux jeunesses communistes en se rendant directement en URSS !
2/ Voici les propos d’Hervé Mariton de l’UmP qu’il a prononcé à l’assemblée nationale en 2009, je cite « Imaginez une recette extraordinaire. Elle pourrait être non pas d’augmenter les impôts mais de lancer un emprunt […], qui pourrait être un emprunt forcé. »
Autrement dit, si Hervé Mariton veut passer de telles mesures, je vous laisse imaginer ce que pourrait penser ceux qui sont moins à droite que lui ???
3/ Puis n’oublions pas tous les sarkozystes qui rêvent d’une Europe fédérale en espérant que tous les allemands accepteront de travailler jusqu’à 70 ans pour soutenir l’économie française afin de sauver notre modèle social. Sans oublier son FESF (Fond Européen Sans Fond, mort de rire !)
Suite au petit exercice initial (09:12 À 09:24), maintenant que toutes les montres sont à l’heure, les boussoles recalées, notamment grâce à Biosphère 😉 , que tout le monde parle enfin le même langage, on peut toujours rêver… essayons maintenant de voir qui sont ceux qui s’appliquent et s’obstinent dans cette vaste entreprise d’enfumage. Nous essaierons plus tard (chaque chose en son temps) de voir quels pourraient être les mobiles et les intérêts de tous ces misérables.
Ces misérables qui nous poussent à con fondre tout et n’importe quoi, la gauche, la droite, le centre, les extrêmes, l’antisémitisme, l’antisionisme etc. qui nous vendent des vessies pour des lanternes, des saloperies comme de formidables remèdes (nucléaire, OGM, IA et j’en passe), la vérité pour le mensonge etc. etc. l’idée selon laquelle «Le bonheur c’est d’avoir de l’avoir plein nos armoires» , la Rolex Preuve de réussite, etc. etc. etc.
Ceux qui ne sont pas très clairs, voire pas du tout, quoi. Sans parler des cas les plus graves, désespérés, irrécupérables, impossibles à recycler. Eux par contre sont très clairs. Vu que chez eux la hauteur c’est la bassesse et vice versa, leur juste place n’est pas en haut des grues mais dans les égouts. Mieux au fond d’un trou bien profond, comme à Bure.
Essayons et en même temps de voir dans l’autre sens qui sont ceux qui selon les conseils de Camus (hier À 13:50) s’obstinent à leur dire NON. Ou MERDE peu importe.
Ceux qui malgré toutes les difficultés (calomnies, censure etc.) persistent à appeler un chat un chat et un étron une merde. Ceux qui gardent les yeux grands ouverts et font le mieux preuve de lucidité. Bref, ceux qui cherchent, réellement, sincèrement, tout simplement ou tout connement peu importe, à faire progresser l’intelligence collective. Fût-ce tout ça avec dérision, ironie, voire provocation, chacun son style merde ! 🙂
Bravo et merci Biosphère, ça c’est un excellent exercice.
Revenons donc aux fondamentaux, aux bases du savoir… et définissons l’extrême gauche.
Savoir où sont le nord, le sud, l’est et l’ouest, la droite, la gauche, la main par exemple, le dessus, le dessous, le milieu, le centre, le ou les bouts etc. etc. c’est ce qu’ON apprend à la maternelle.
Encore faut-il avoir la chance d’y être allé. De toute façon, comme pour tout, et n’importe quoi, même avec BAC+40 il est toujours bon, de temps en temps, de remettre les pendules à l’heure, les points sur les i, les barres sur les t et patati et patata.
Et bien sûr de (leur) recaler les boussoles.
Eh oh les déboussolés… ce ne sont pourtant pas les définissions qui manquent, si ?
Demandez-donc à Wikipédia, La Toupie, Public Sénat etc. etc.
Mais nom de dieu à quoi ça sert que Ducros il se décarcasse, hein ? (à suivre)
(suite) Petit exercice, facile, juste pour voir où ON en est, sur ce blog.
Prenons le cas Méluche, par exemple… De quel bord il est, celui-là… aussi ?
Eh oh Didier, ON ne dort pas ON se réveille ! 🙂
– « Selon cette définition, LFI ne constitue donc pas un parti « d’extrême gauche », puisqu’a priori, le parti de Jean-Luc Mélenchon a toujours défendu une économie mixte et planifiée sans se définir comme anticapitaliste. »
( Extrême gauche : de quoi parle-t-on exactement ? Public Sénat)
Et le cas Marine, par exemple encore, de quel bord est-elle, celle-là encore ?
Et pourquoi alors son vieux borgne de père la qualifie-t-il de sale gôôchiste ?
Et encore s’il n’y avait que ce pauvre vieux misérable qui racontait n’importe quoi.
Misère misère !
Mais alors… qu’est-ce qui cloche avec cette boussole… qui peut répondre, hein ?
(à suivre)
(et fin) Et encore s’il n’y avait que celle qui sert à indiquer le nord…
Pour toutes les autres c’est pareil. Le beau le laid, le dur le mou, le grand ridé et le Mont Pelé, le mâle la femelle, le vrai le faux, la liberté l’esclavage, le cercle le carré, la haine, le mépris, l’intelligence la connerie etc. etc. etc. Pour tout et n’importe quoi c’est du Grand N’importe Quoi ! La Grande Con Fusion.
Et malheureusement ce blog ne fait pas exception. Misère misère !
L’ extrême gauche :
– jalousie envers ceux qui par leur travail ou leur ingéniosité deviennent riches
– pseudo défenseurs des travailleurs
– immigrationnistes fous pour servir leur grand maître patronal (avide de consommateurs voraçodécérébrés) et pour des raisons de survie électorale au contraire de K. Marx qui affirmait que l’ immigration était l’ armée de réserve du capital ou et Georges Marchais
– traîtres à leur pays de naissance
– gauche dictatoriale par essence tant ses thèses sont absurdes et qu’ elle ne peut imposer que par la force
-hypocrisie palpable ( l’ antiraciste socialope de Vooruit Conner Rousseau qui une fois bourré prétendait se sentir à l’ étranger en Flandre)
– écologie de carnaval
La gauche doit être annihilée (DELENDA EST SINISTRA)😁😁😁😁
Si la muzzerie prenanit le pouvoir en France / Europe , nul doute que la racaille gaucho occuperait une position haute suspendue à des grues (perspective merveilleuse )