L’éditorial du 31 octobre sur le rebond aux USA ne fait aucun doute. LeMonde est keynésien, adepte d’une hausse du PIB grâce à un plan de relance de grande ampleur, avec financement budgétaire de l’économie (surtout par des primes à la casse) et d’une expansion monétaire grâce à la baisse du taux d’intérêt directeur. Selon LeMonde, il serait « tragique de mettre en place des politiques restrictives », même si on reconnaît en passant la relance de l’addiction américaine au crédit. Mais il faudrait que les USA « contribuent durablement à la croissance mondiale » ! Mon quotidien préféré ne peut donc s’affranchir de l’imaginaire dominant, croire que la croissance du PIB est la seule issue possible au chômage.
Pourtant LeMonde du 29 octobre s’interrogeait déjà sur l’efficacité du plan de relance américain. Pourtant la rubrique breakingsviews du 31 octobre nous apprend qu’en 1933, une politique de « produit intérieur budgétisé » (plan de relance de Franklin Roosevelt) n’a pu déboucher que sur une courte embellie : une nouvelle récession devait suivre en 1937. On sait aussi que la vulgate keynésienne n’a apporté dans les années 1970 que stagflation (stagnation de l’activité économique et inflation) et déficit commercial. La relance keynésienne était une doctrine élaborée en 1936 pour échapper conjoncturellement à une crise majeure. Cette théorie invalidée par l’histoire ne peut servir de solution structurelle. Nous devrions savoir dorénavant que toute politique de relance globale ne fait que détériorer davantage les fondements réels de notre richesse, à savoir les ressources naturelles. Acheter des voitures neuves avec l’aide de l’Etat, c’est accroître à la fois l’épuisement du pétrole et le réchauffement climatique. Nous ne pouvons vivre à crédit en empruntant à la Nature sans esprit de réciprocité, les générations futures ne pourront jamais rembourser notre dette car nous gaspillons le capital naturel. Pire, un héritage dégradé dégradera nos héritiers.
Je suis en accord avec Georgescu-Roegen : « En supposant que « S » représente le stock actuel de basse entropie (pétrole, gaz, charbon) et « r » la quantité moyenne d’extraction humaine de ressources fossiles, le nombre maximal d’années que durera la phase industrielle de l’évolution de l’humanité peut être mesuré par S/r. Il faut cependant remarquer que la génération actuelle peut se permettre d’utiliser autant de ressources non reproductibles uniquement parce que les générations à venir sont exclues du marché actuel pour la simple raison qu’elles ne peuvent y être présentes ; sinon le prix s’élèverait déjà à l’infini. Il y a une dictature du présent sur l’avenir. » Toutes les politiques contemporaines de relance ne font qu’accélérer un processus néfaste.
C’est un peu comme si Benedictuss, en 1350 BC, considerait l’évolution économique
du monde chrétien en fonction de :
T :le taux de rendement d’un Ha de terre
S : la surface des terres connues
Ce pauvre moine… la révolution industrielle ou la découverte de l’amérique, il était bien en mal de les prévoir…
C’est un peu comme si Benedictuss, en 1350 BC, considerait l’évolution économique
du monde chrétien en fonction de :
T :le taux de rendement d’un Ha de terre
S : la surface des terres connues
Ce pauvre moine… la révolution industrielle ou la découverte de l’amérique, il était bien en mal de les prévoir…
Il y a une solution pour préserver les ressources non renouvelables pour les générations futures, mais soyons logiques, TOUTES les générations futures, pas seulement quelques générations supplémentaire parce que nous aurons freiné notre consommation.
Il faut ne plus en consommer du tout. Ainsi ces réserves resteront éternellement disponibles et éternellement inutilisées.
Nous dire qu’il faut économiser les ressources pour les préserver pour les générations futures, sans nous dire pour combien de générations, est de la pure rhétorique, celle dont les écolos nous abreuvent tous les jours jusqu’à l’écœurement.
Il y a une solution pour préserver les ressources non renouvelables pour les générations futures, mais soyons logiques, TOUTES les générations futures, pas seulement quelques générations supplémentaire parce que nous aurons freiné notre consommation.
Il faut ne plus en consommer du tout. Ainsi ces réserves resteront éternellement disponibles et éternellement inutilisées.
Nous dire qu’il faut économiser les ressources pour les préserver pour les générations futures, sans nous dire pour combien de générations, est de la pure rhétorique, celle dont les écolos nous abreuvent tous les jours jusqu’à l’écœurement.
« En supposant que « S » représente le stock actuel de basse entropie (pétrole, gaz, charbon) et « r » la quantité moyenne d’extraction humaine de ressources fossiles, le nombre maximal d’années que durera la phase industrielle de l’évolution de l’humanité peut être mesuré par S/r. »
Le postulat part du principe que la « phase industrielle » ne peux continuer qu’avec l’usage de ressources énergétiques fossiles… je n’en suis pas convaincu (même si l’adaptation ne sera pas aisée, nous seront d’accords sur ce point là).
Je pense qu’elle continuera même sans énergies fossiles.. avec surement une période difficile (euphémisme) si la transition n’est pas préparée..
« En supposant que « S » représente le stock actuel de basse entropie (pétrole, gaz, charbon) et « r » la quantité moyenne d’extraction humaine de ressources fossiles, le nombre maximal d’années que durera la phase industrielle de l’évolution de l’humanité peut être mesuré par S/r. »
Le postulat part du principe que la « phase industrielle » ne peux continuer qu’avec l’usage de ressources énergétiques fossiles… je n’en suis pas convaincu (même si l’adaptation ne sera pas aisée, nous seront d’accords sur ce point là).
Je pense qu’elle continuera même sans énergies fossiles.. avec surement une période difficile (euphémisme) si la transition n’est pas préparée..