Enfin un auteur pro-malthusien, Philippe Bihouix ! Tout au long de son dernier livre*, il égrène quelques références : « Les ouvrages de Condorcet et Godwin, par l’énormité de certaines réflexions, vont faire bondir un jeune révérend nommé Thomas Malthus (p.42). Dans la décennie 1980, le débat entre cornucopiens et malthusiens est quelque peu mis en sourdine (p.71). Si l’école marxiste perdure, je n’ai pas encore entendu parler d’une école malthusienne (p.178). »
Sous le titre « Saturation » (p.226 à 232) Bihouix va développer sa thèse : « Il faut être un populationniste de l’Institut national d »études démographiques (Ined) pour nier l’évidence.« Et partout grouillaient des multitudes ». Cette simple phrase, si incontestable, suffira à faire hérisser le poil à de nombreuses personnes, sans même parler des tabous religieux ou culturels : militants écologistes qui y verront une tentative de justifierle maintien de notre niveau de vie au détriment des autres, militants altermondialistes qui y verront des relents xénophobes, militantsanticapitalistes qui y verront une volonté de continuer à spolier les uns au profit des autres… Répondons simplement que ce n’est certes pas l’unique facteur. Mais il serait grotesque de nier que c’est un paramètre important. Le fait que nous sommes toujours plus nombreux sur Terre est une rexplication de nombreuses dégradations environnementales.Et plus nous serons nombreux, plus les choses seront compliquées à gérer à l’avenir. C’est malheureusement mathématique. S’il y avait seulement un million de Terriens, chacun pourrait se permettre d’avoir une empreinte écologique cent fois supérieure à celle d’aujourd’hui. A douze ou quinze milliards, il faudra au contraire se serrer violemment la ceinture, surtout s’il faut laisser quelque place à une nature résiduelle environnante. Dans une logique totalement orwellienne, plus l’entassement est évident, plus les publicités mensongères vantent un monde fluide, facile, agréable et quasiment désert d’hommes. Les berlines parcourent la ville à bonne allure, les sport utility vehicles (Suv) enchaînent les lacets de routes exotiques et vides. Si la saturation peut donner des aigreurs aux individus qui la vivent au quotidien, les instances dirigeantes en sont friandes pour rentabiliser les investissements au plus vite. Les transporteurs rêvent d’avions remplis, les décideurs politiques d’équipements collectifs bien utilisés, les gestionnaires de parcs d’attractions de files d’attente aux caisses… » Mais avec ses 2,5 millions de visiteurs annuels, ses hordes de touristes jaillissant des bus, sa rue muséifiée, le Mont-Saint-Michel est désormais « invisitable ». Le mont Blanc vient de limiter à 214 alpinistes par jour sa fréquentation… »
Bihouix titre ensuite « Malthus et les utopistes » (p.233 à 246) : « Force est de constater qu’avant Malthus, les utopistes ne se sont pas trop embarrassés de la question de la population. L’Amérique a permis de déverser les surplus européens, en attendant l’Afrique du Sud et l’Australie. Malthus gâche un peu la fête en expliquant qu’il y aura bien une limite de ressources (alimentaires) à l’augmentation de la population mondiale. Si l’émigration reste aujourd’hui une option, elle ne peut se faire qu’au compte-gouttes plus ou moins contrôlé par les pays d’accueil. La première des pénuries qui vient, c’est celle de l’espace vital, de la nature, des lieux de loisirs, parfois des terrains de sport ! Dans le domaine démographique, le peuple est plus lucide que les intellectuels, car c’est lui qui vit le surpeuplement et en subit les conséquences, alors que les philosophes raisonnent loin de la foule sur les bienfaits d’une population abondante. Les « élites » déploient toutes les stratégies possibles pour échapper à la saturation. Mais il leur faut toujours un coup d’avance, car la foule finit par les rattraper. Peut-être le succès promis des assistants personnels « intelligents » sera-t-il favorisé par la saturation, car on ne pourra bientôt plus rien faire à l’improviste. Ces derniers temps, le débat malthusien semble revenir sur le devant de la scène. Le droit à l’enfant aurait paru absurde à la plupart de nos ancêtres… »
* Philippe Bihouix, Le bonheur était pour demain (les rêveries d’un ingénieur solitaire), collection Anthropocène du Seuil (avril 2019)
Le tout premier recensement en France a établi que nous étions 27 millions en 1800. Actuellement en 2019 nous sommes 67 millions. Qui peut affirmer que nous ne sommes pas surpeuplés puisque, sans ressources fossiles, nous serions sans doute voués à revenir au même niveau de population qu’en 1800 !
Philippe Bihouix dit : « Le Mont-Saint-Michel est désormais « invisitable ». Le mont Blanc vient de limiter à 214 alpinistes par jour sa fréquentation… »
C’est vrai. Et ça bouchonne aussi au sommet de l’Everest (voir ces photos irréalistes sur le Net). Moralité, les Népalais sont trop nombreux. N’importe quoi !
@ Marcel
Pareil en Ile de France !
Bah le problème sera régler par la famine en Ile de France qui a actuellement 12 millions d’habitants dont 2 millions à Paris…. L’Ile de France n’a qu’une autonomie alimentaire que de 7 % autrement dit cette région importe 93 % de sa nourriture !! Et vu que les autres régions de France augmente aussi en population alors à terme les autres régions de France ne pourront plus exporter de la nourriture pour les parisiens ! D’ailleurs, la région importe de la nourriture d’autres pays, mais ces autres pays voient leurs population augmenter aussi, donc ils exporteront moins de nourriture vers Paris, car ils auront besoin de leurs denrées alimentaires pour eux-mêmes ! Alors la famine est inéluctable à terme en Ile de France, qui fait qu’entre 2040 et 2050 grand maximum, l’Ile de France verra sa population divisée par 2 minimum pour passer à 6 millions, voir moins ! Quant à Paris intra-mura passera de 2 millions d’habitants à 500.000 habitants, soit divisé par 4 ! C’est certain !
En général , une population animale qui croît trop prélève exagérément dans le stock de ses proies et crée ainsi , lorsque le stock est quasi épuisé , la famine qui va ravager ses propres rangs avec une quési disparition à l’ arrivée .
C’ est le schéma qui pourrait affecter les pays à population bien trop élevée compte tenu de leurs propres ressources (donc hors intervention alimentaire d’ autres pays) ===> Maroc = pays très aride à population bcp trop nombreuse par rapport aux terres cultivables disponibles = impossibilité de vivre en autarcie = dépendance exagérée envers l’ extérieur = pays menacé de famine à court terme sans l’ aide imbécile des pays européens!
Ben les pays en surpopulation, il faut qu’ils réduisent leur taux de fécondité en-dessous de 2,1 enfants par femme. En effet, du fait que ces pays soient déjà en surpopulation, alors maintenir le taux de fécondité à 2,1 maintient à niveau la surpopulation et ne règle pas le problème. Donc, il faudrait que des pays tournent entre 1,4 à 1,7 pendant quelques décennies pour réduire en douceur la population, puis ils pourront revenir à 2,1 une fois que la population sera suffisamment réduite. Par exemple, le Maroc en 2015, a 3,4 millions d’habitants âgés entre 0 et 4 ans même si le taux de fécondité tourne vers 2,3 enfants/femme, et si on compare à la génération des 30-34 ans, eux représentent 2,7 millions d’habitants alors qu’à ce moment là le taux de fécondité était supérieure à celle des 0-4 ans….. Ce qui explique d’ailleurs aussi la surpopulation dans les prisons, puisque ce pays ne parvient plus à prendre à charge l’ensemble de sa population… Donc, il faut dans un premier temps dé-enfler la population à un taux de 1,4 ou 1,6 enfants par femme avant de revenir à 2,1 pour assurer le renouvellement…. Un taux de 2,1 est un taux encore trop élevé pour un pays en surpopulation puisque les surpeuplés se renouvellement et maintiennent cet état de surpopulation à niveau constamment. Voir pyramide des âges du Maroc i (j’ai pris le Maroc pour illustrer un exemple avec un taux à peine supérieur à 2, mais c’est vrai pour bien d’autres pays)
Ben les pays en surpopulation, il faut qu’ils réduisent leur taux de fécondité en-dessous de 2,1 enfants par femme. En effet, du fait que ces pays soient déjà en surpopulation, alors maintenir le taux de fécondité à 2,1 maintient à niveau la surpopulation et ne règle pas le problème. Donc, il faudrait que des pays tournent entre 1,4 à 1,7 pendant quelques décennies pour réduire en douceur la population, puis ils pourront revenir à 2,1 une fois que la population sera suffisamment réduite. Par exemple, le Maroc en 2015, a 3,4 millions d’habitants âgés entre 0 et 4 ans même si le taux de fécondité tourne vers 2,3 enfants/femme, et si on compare à la génération des 30-34 ans, eux représentent 2,7 millions d’habitants alors qu’à ce moment là le taux de fécondité était supérieure à celle des 0-4 ans….. Ce qui explique d’ailleurs aussi la surpopulation dans les prisons, puisque ce pays ne parvient plus à prendre à charge l’ensemble de sa population… Donc, il faut dans un premier temps dé-enfler la population à un taux de 1,4 ou 1,6 enfants par femme avant de revenir à 2,1 pour assurer le renouvellement…. Un taux de 2,1 est un taux encore trop élevé pour un pays en surpopulation puisque les surpeuplés se renouvellement et maintiennent cet état de surpopulation à niveau constamment. Voir pyramide des âges du Maroc ici (j’ai pris le Maroc pour illustrer un exemple avec un taux à peine supérieur à 2, mais c’est vrai pour bien d’autres pays) =
http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMPagePyramide?codePays=MAR&annee=2015
@Bga80 :
tout ce que tu dis est vrai mais il admet au moins que la démographie est un paramètre important dont il faut tenir compte !
Au sujet de la surconsommation imbécile d’ objets (souvent électroniques) manufacturés , je l’ approuve totalement .
Etant tous deux identitaires et opposés à l’ immigration – invasion , nous serons toujours en désaccord avec lui et ses tendances de gauche !
M. Bihouix voit juste :
le manque d’ espace vital déjà existant encore aggravé par la surprésence d’ immigrés natalistes à l’ excès (afro et muzz) favorisés par l’ octroi d’ avantages sociaux et fiscaux liés à la taille de la famille et de clandestins souvent criminels ainsi que la crainte de ne pas disposer à terme de ressources suffisantes (énergie / nourriture, …) par le fait d’ un grouillement humain incontrôlable, peuvent justifier entièrement la misoxénie (détestation de l’ étranger invasif) et la misanthropie qu’ on attribue aux malthusiens ===> xénophobie est sûrement un mot inventé par des zozos (bobos?) qui s’ imaginent que si l’ on n’ aime pas les étrangers , on en a une peur panique (phobie) TERALOL .
La détestation d’ autrui, qu’ il soit un natif ou non est un droit inaliénable ( j’ en profite d’ ailleurs pour pisser au cul du politiquement correct ) .
@ Michel C
Toujours a transformé tous les débats sur la démographie en anti-racisme ! Bref du terrorisme intellectuel ! Oui en Afrique, comme ailleurs, la surpopulation est un gros problème, seules les proportions changent d’un continent à l’autre.
Mais, comment veux-tu assurer du développement en Afrique lorsque la croissance démographique excède la croissance économique ? D’ailleurs, c’est même devenu impossible de les aider sur place. Tu vas en Afrique, le temps d’aider pour régler 1 problème, ben les efforts sont perdus car le problème initial s’est démultiplié par la croissance démographique. Exemple, l’Afrique manque d’écoles et universités, ben le temps de bâtir 1 école, ben pendant que tu la construis il y a une multitude d’enfants qui ont été pondus entre deux, qui fait qu’il n’y a plus assez d’écoles pour accueillir tous les enfants. Mais, c’est pareil pour le reste, n’oublions pas qu’1 enfant c’est 1 futur adulte, et que 20 ans après les enfants auront grandi et devenant adultes ils voudront leurs logements ! Or, la croissance de naissances est supérieure à la croissance de logements.
Alors arrête de fourvoyer les problèmes démographiques en anti-racisme, c’est du terrorisme intellectuel !
Du « terrorisme intellectuel » ? De l’anti-racisme ? Là encore, il y aurait donc d’un côté les « pro » et de l’autre les « anti » ? Autrement dit d’un côté les racistes et de l’autre ceux qui ne le sont pas. Eh ben il se trouve en effet que je n’en suis pas, ça te pose un problème ? Relis bien ce que j’ai écrit et dis-moi exactement ce qui cloche.
– « Ces derniers temps, le débat malthusien semble revenir sur le devant de la scène. » Serait-ce un signe que le fameux « tabou » est en train de sauter, que les mentalités sont en train de changer ? Bof… On peut dire aussi que ces derniers temps, le débat sur la décroissance semble être sur le devant de la scène, la preuve, nous avions même une liste aux européennes. Bof… En fait, ce ne sont pas les « débats sur la scène » qui manquent, de quoi on se doit de discuter aujourd’hui, au bistrot ?
En tant qu’ingénieur, Philippe Bihouix est surtout spécialisé sur tout ce qui touche aux techniques, il condamne le sacro-saint Progrès qui bousille la planète, épuise les ressources, nous rend toujours plus crétins, etc. etc. Je ne répèterais jamais assez que le problème du nombre (ou « surnombre ») n’est qu’un problème parmi tant d’autres et que par ailleurs tout est lié. Comme il dit « ce n’est certes pas l’unique facteur. Mais il serait grotesque de nier que c’est un paramètre important. »
Là encore, évitons de classer d’un côté des « pro » et de l’autre des « anti » (malthusiens). En quoi cela nous avancerait-il de mettre d’un côté tous ceux qui font une fixation sur ce seul problème (démographique), tous ceux qui en font le Problème N°1, et de l’autre tous les autres, écolos ou pas peu importe ? Personnellement je me contente de distinguer ceux qui voient là un réel problème, ceux qui voient que tout est lié, ceux qui essaient de penser global etc. de ceux qui se réfèrent à Malthus uniquement pour vomir leur xénophobie, voire leur haine de l’Homme.