Fin 1999, Vincent Cheynet et Bruno Clémentin lançaient en kiosque le dossier de Casseurs de pub. A sa suite la lettre d’information trimestrielle sur papier se transforma, en mars 2004 en un journal, « La Décroissance ». Il était publié tous les deux mois. Puis tous les mois. Aujourd’hui la situation de la presse papier les contraint à retourner à la périodicité bimestrielle… Sans la générosité de ses sympathisants et Amis de la Décroissance, ils auraient sans doute fermé la boutique depuis longtemps.
La rédaction en chef sera assurée par Pierre Thiesset. Le premier numéro de la nouvelle formule, mi-janvier 2025.
L’inamovible rédacteur en chef Vincent Cheynet est né en 1966, il court sur ses soixante ans. La retraite est encore loin mais l’épuisement devait se faire sentir. Tenir une parution anti-système pendant près de 25 ans était déjà un véritable exploit. C’était le seul média agressif contre le système croissanciste et c’était (ce sera ?) une bonne chose. Mais dire aujourd’hui la vérité d’une planète aux abois n’est pas dans l’air du temps. Voici un résumé du point de vue très réaliste d’Aurélien Dupouey-Delezay dans ce numéro 215 de novembre 2024 (page 14) :
« Ceux qui s’imagent que nous nous en tirerons en préservant à la fois la planète et notre niveau de vie par un surcroît de technique et d’industrie ont une foi contre laquelle on ne peut pas grand chose, sauf peut-être leur poser une question : Si vous vous trompez dans votre croyance, qu’arrivera-t-il à vos enfants ? Par ailleurs il faut souligner que l’écologie dite modérée n’est en réalité guère plus populaire que la radicale. Partout c’est l’extrême droite conservatrice la plus hostile à l’écologie qui bénéficie d’une dynamique populaire. Enfin il faut souligner qu’en réalité, nous n’avons pas tellement à nous préoccuper d’être populaires parce que nous n’avons plus le temps.
Plus le temps d’éduquer les foules ou de faire évoluer les mentalités. Plus le temps de changer démocratiquement et légalement le Système. Plus le temps d’une délicate transition vers un nouveau modèle moins inégalitaire et plus respectueux de la vie. Bref, plus le temps de serrer le frein de la machine qui fonce sur le mur… »
Notre plus ancien article sur ce journal
14.07.2005 La décroissance, le journal de la joie de vivre
Ce bimestriel est aussi le journal de Casseurs de pub, il résume tout ce que la Biosphère voudrait que les humains pensent. Dans son numéro de juin-juillet 2005, le grand titre nous engage à « Vivre après le pétrole », avec dessin de la bagnole transformée en poulailler. Il nous indique tout ce qu’il faut savoir sur la marche des décroissants pour supprimer le Grand prix de France de F1, il fait une biographie du père de la décroissance, le mahatma Gandhi et indique qu’il faut aussi décroître l’armée. Une page entière sur le pic du pétrole (nous y sommes presque), c’est-à-dire le commencement de la fin, et un encadré sur la saloperie que nous n’achèterons pas, ce mois-ci la tondeuse à gazon. A chaque fois un petit reportage sur les éco-citoyens qui pratiquent la simplicité volontaire : on y voit Elke et Pascal vivre sans voiture et sans télé, ce qui donne le temps de s’occuper d’un jardin, mais qui vivent aussi dans le péché parce qu’ils ont un ordinateur et pratiquent la sexualité libre. Ils pensent que faire l’amour avec sa voisine ou son voisin ou les deux à la fois n’a pas d’interdit moral (ndlr, sauf si on fait trop d’enfants !), mais que prendre la voiture pour aller au boulot, ça, oui !
Les humains sont fait pour penser et pour vivre ce qu’ils pensent, mais la porte de l’avenir est très étroite quand on touche à la Biosphère, elle se referme aujourd’hui de plus en plus rapidement avec l’expansion de la société thermo-industrielle. Seule la généralisation de la décroissance ouvre à nouveau la porte de l’avenir.
Moi qui me réjouissais à la lecture du titre, de ce que ce torchon débiteur de moraline ESCROLOGISTE niant la problématique démographique allait mettre la clé sous le paillasson à l’ instar de bien d’ autres torchons moralisateurs casse couilles qui, sans subventions , partiraient vers les abîmes (l’ immonde , libération , le figaro, le point , le nouvel obs,..oued france et autres saloperies .
Un bon programme de droite dure nationaliste devrait inclure dans ses 1ers articles la suppression totale des subventions à la presse écrite et la privatisation des chaînes TV publiques (Rance 2 /3 /4/5,…) dont le niveau est calamiteux (d’ accord , les chaînes privées ne valent pas un maravedi mais au moins on peut ainsi casser les reins de la gauchiasserie et cela est salvateur et jubilatoire .
Modération à dutertre
Ce que vous présentez est un système dictatorial limitant la liberté d’opinion et d’expression. Admettons que vous ayez tout le pouvoir. Qui nous garantit que les décisions que vous allez prendre vont aller dans le bon sens ?
Je me demande si vous connaissez ce journal, le nombre de fois où vous l’avez acheté, quels articles vous en avez lu, etc. En fait je doute que l’ayez déjà eu entre les mains, ou ne serait-ce que déjà ouvert. Et je crois plutôt que, là encore, vous ne faites que vous con tenter d’en penser et d’en dire ce qu’ON en pense et en dit ici ou là. Et qui bien sûr vous con forte dans votre idéologie pourrie.
Si la situation de la presse papier est ce quelle est… si la popularité de La Décroissance est ce qu’elle est… comme les idées des décroissants… et en même temps et en attendant un autre type de presse et de meRdias prospère.
– La presse d’extrême droite, une galaxie en pleine expansion (lopinion.fr)
Quant aux financements… subventions, publicité, et autres généreux donateurs uniquement soucieux de ce fumeux pluralisme… du paysage méRdiatique :
– Qui soutient la presse d’extrême droite ? Un voyage dans les droites radicales depuis 60 ans (contretemps.eu)
– Comment Bolloré et son empire médiatique ont porté l’extrême droite aux portes du pouvoir (france24.com)
– etc. etc.
Pourquoi un pays quelconque devrait-il apporter des subsides à la presse écrite ou télévisée ?
Au nom de quel principe ?
Ce sont des firmes privées et elles sont donc susceptibles de déposer le bilan ou de procéder à une augmentation de capital : faute de lecteurs et dans l’ incapacité de faire face à leurs dettes, ces torchons doivent faire aveu de faillite.
Votre intervention est amusante car c’est toujours la gauche dont on connaît la propension à limiter le droit à la libre expression de leurs contradicteurs, qui empêche la droite nationaliste à s’ exprimer librement .
Qui manifeste toujours bruyamment et brutalement en rue lorsqu’ une personnalité de droite (Zemmour, …) va s’ exprimer ? La gauche .
– « […] rassurez-vous : tout compte fait, nous publierons 192 pages par an, soit le même nombre qu’avec notre actuel mensuel et ses deux numéros doubles. De surcroît, la nouvelle formule coûtera 7 euros : soit – un peu- moins cher à la page ! » (éditorial* Vincent Cheynet)
* N° 215, décembre … 2024. Et non pas novembre (petite erreur biosphérique 😉 )
En effet, point de vue très réaliste d’Aurélien Dupouey-Delezay.
Et très bonne question posée là, pages 14 et 15 : La décroissance peut-elle populaire ?
Me voilà donc rassuré, OUF ! Quoique… Depuis maintenant 20 ans ce journal fait partie de ma vie. Et j’avoue qu’à mon âge je n’aime pas trop qu’ON bouscule mes vieilles habitudes, de vieux con. Misère misère !
Acheter le journal le 15 au lieu du 2 ou du 3 de chaque mois, et ce tous les 2 mois au lieu de tous les mois… si La Décroissance change – un peu – de look… pour tenter de mieux séduire le con-sot-mateur, et se rendre ainsi plus populaire… après tout si ce n’est que ça je pense que devrais réussir à m’acclimater. (à suivre)
(et fin) M’acclimater … réussir à m’y FAiRE quoi.
Comme je me FAiS à tout et n’importe quoi. Ou presque. Misère misère !
En fait j’espère seulement que la nouvelle formule conservera le même esprit.
La même qualité, profondeur, le même sérieux, et bien sûr la même joie de vivre.
Si Vincent Cheynet laisse volontiers la place à la jeunesse, ce qui est bien, j’espère qu’il ne va pas prendre sa retraite pour aller se planquer et se la couler douce quelque part. Et disparaître des radars. Quant au Professeur Foldingue, qui n’a pas l’air tout jeune lui non plus, comme à ce journal je lui souhaite longue vie.
Et comme je suis gentil à Biosphère aussi.