En France, il ne faut pas marcher avec les loups : Le Syndicat Agricole FDSEA05 a appelé via facebook à manifester contre le film « Marche avec les loups » dimanche dernier 5 janvier. En se donnant rendez-vous devant le siège de la Chambre d’agriculture à Gap pour ensuite se diriger vers le cinéma le Palace où se tenait une avant-première. Face au tollé des internautes sur facebook, cette manifestation a été annulée. C’était la deuxième fois. Ce fait n’est pas isolé. Lors du tournage le réalisateur Jean-Michel Bertrand a reçu à 3 reprises des menaces de mort ! Les élus du département des Hautes Alpes et de la Région Sud (ex Paca) ont refusé de soutenir le film. Dans la région Auvergne-Rhône-Alpes les élus, bien qu’ayant financé le film, ont demandé à ne pas apparaître dans la communication autour du film. Ils n’apparaissent ni au générique ni sur les affiches, sur la pression des éleveurs. Il ne s’agit que de loups, que diraient éleveurs et pouvoirs publics face à un troupeau d’éléphants ?
Entre Sri-Lankais et éléphants, la guerre est déclarée : L’habitat est grignoté par la déforestation et les infrastructures routières. On étend les plantations de thé, de noix de coco, de banane ou de mangue pour développer le revenu local. Les fermiers sont tentés de se lancer dans l’élevage bovin, pour sa rentabilité. Les pachydermes sont contraints de se rapprocher des villages pour se nourrir. Chaque camp compte ses morts. Il y a dix ans, c’était autour de 70 humains tués chaque année, mais plus de 80 les années récentes, pour atteindre 100 victimes en 2019. L’année 2018 avait vu pour la première fois le nombre d’éléphants tués dépasser les 300, pour atteindre 319. A la mi-décembre 2019, on en comptait 360 en moins d’un an. Face à l’aggravation des conflits, la solution gouvernementale a consisté à déplacer les éléphants problématiques dans des parcs nationaux. Mais ceux-ci sont désormais saturés. (LE MONDE du 8 janvier 2020)
« Il va falloir apprendre à cohabiter, à se partager le territoire », pourrait-on conclure avec les protecteurs de la biodiversité. Plus facile à dire qu’à faire, il faudrait à la fois réduire drastiquement le niveau de la population humaine ET ne plus bénéficier des avantages de la société techno-industrielle…
Autre exemple, et qui plus est d’actualité. L’Australie s’apprête à abattre 10.000 dromadaires sauvages. Au prétexte qu’ils boivent trop d’eau, et qu’ils menacent les habitants.
Au lieu de les tuer les Australiens feraient certainement mieux de s’en servir comme moyens de locomotion. Mais vous comprenez… se déplacer en dromadaire ça ne va pas assez vite. Et puis ça fait pauvre. Le dromadaire c’est jute bon pour amuser les touristes, pour balader juste quelque heures tous ces cons qui vont «se faire» la Tunisie, la Mauritanie ou l’Australie.
Je dois dire qu’accuser le symbole de la sobriété de boire trop d’eau, les australiens font fort !
Tuer des animaux le lendemain du jour où on en a perdus autant, on mélange cruauté, immoralité, bêtise et inconscience.
On ne peut rien partager sur la Terre à 8 milliards, et en particulier rien avec les grands animaux qui ont besoin de beaucoup d’espace et qui ne peuvent pas vivre au milieu des hommes.
Quand donc les écologistes bienpensants, voudront-ils enfin ouvrir les yeux ?
Cette volonté de nier l’évidence est désespérante. La conséquence en est que, finalement, c’est en bonne partie le discours écolo qui nous conduit à prendre la mauvaise direction et à refuser le débat sur la démographie alors que la diminution de nos effectifs est la condition « sine qua non » de toute action en faveur de l’environnement.
On trouve hélas aujourd’hui un discours plus lucide sur le sujet dans des mouvements qui ne relèvent pas de la sphère écolo !
Ne jamais laisser la guerre aux militaires dit-on ! Elargissons le concept …
Partage et partager semblent, hélas, ne plus faire partie de notre vocabulaire. Ni de notre grille de pensée. Et malheureusement ce problème n’épargne pas la dite «sphère écolo».
De toute façon l’écologie est morte. Elle a été tuée par tous ces hypocrites qui s’en réclament et parlent en son nom. Et cerise sur le cake, qui en ont fait leur business.