Le temps du vivant couvre 3,8 milliards d’années sans surexploitation de la planète. Pourquoi ce miracle de durabilité ? Parce que tous les organismes vivants jusqu’à présent…
– s’appuient sur la coopération et la diversité ;
– utilisent les déchets comme matériaux ;
– s’approvisionnent localement ;
– ne surexploitent pas leurs ressources ;
– récoltent en permanence des informations et s’y ajustent ;
– optimisent plutôt que maximisent ;
– utilisent l’énergie solaire (à 90 %) avec efficacité ;
– s’interdisent les toxiques persistants ;
– rebondissent après les chocs.*
Comme les humains pratiquent la compétition et la concurrence, la prédation du sol, du sous-sol et des mers, le libre-échange mondialisé, la surexploitation des ressources renouvelables ou non, le non-ajustement à leurs informations (pensez au refus de la carte carbone par exemple), la maximisation du toujours plus, l’utilisation forcenée des énergies fossiles non renouvelables, l’usage généralisé de toxiques persistants… ils ont de fortes chance d’avoir beaucoup de difficultés à rebondir après le prochain choc pétrolier et/ou un effondrement financier.
* liste réalisée sous le titre « Les principes des écosystèmes pour guider notre bioéconomie » par Gauthier Chapelle, spécialiste belge du biomimétisme.
Il n’est pas exclu que la civilisation, au sens d’une moindre soumission aux règles naturelles, soit nécessairement quelque chose de non durable. Sans doute vivons-nous dans l’illusion du contraire.