Nous avons intercalé des réactions d’internautes (lemonde.fr) entre les propos* de Jean-Vincent Placé :
– Début mars, le bureau exécutif d’EELV avait voté une règle selon laquelle toute participation au gouvernement devait être approuvée par le conseil fédéral du parti, composé de 150 membres. Mais Jean-Vincent Placé a fait savoir qu’il pourrait s’affranchir de cette règle : « Face aux enjeux actuels et compte tenu de la morale et l’éthique de responsabilité qui sont les nôtres, ce n’est pas une contrainte qui s’impose. »
Claude Boisnard : Des places ! Des places ! Des places ! C’est un beau thème pour une manifestation d’écologistes.
Christian Camerlinck : Placé porte bien son nom, il veut se placer. Lui l’écolo de circonstances. N’est pas Noël Mamère qui veut. Lui a une vision, un engagement. Placé il n’y a que lui qui compte. Jamais je n’adhérerai aux Verts tant que cet Homme sera à ce poste désolé. Pourtant mes sympathies vont de plus en plus vers eux.
– Le sénateur de l’Essonne JVP ne s’en cache pas : s’il est entré en politique, c’est pour exercer des responsabilités. Qu’importe que la base du parti soit rétive : « Je veux redonner de l’écologie, de l’Europe, pas simplement pondre des communiqués de presse agressifs contre le gouvernement. »
Marche ou crève : A quand un parti écologiste capable de faire taire ces misérables ego et d’avoir le courage et l’humilité nécessaires pour faire avancer la seule cause qui vaille la peine pour le XXIe siècle : la survie de la planète ? On en est à mille lieues.
NP : Aucune utilité politique pour Valls à nommer cet arriviste au gouvernement : personne parmi les électeurs écolos ne le considère comme tel. Il n’a jamais fait preuve de la moindre compétence. Il ne fera gagner aucune voix, en fera plutôt perdre, et ne servira à rien à la tête d’un ministère.
– Son visage rond, avec ses lunettes rectangulaires – connu par 70 % des Français, selon un sondage commandé par l’intéressé –, serait selon lui celui d’un ministre. « Dans la rue, les gens me disent bonjour monsieur le Ministre. Ils auraient du mal à citer dix membres du gouvernement. » ; « Il faut de la prétention pour être responsable politique. Je considère que j’ai les qualités pour être au gouvernement de la France, je ne fais pas semblant. » ; « La capacité de négociation qu’on me prête, c’est utile. »
Syalansa : Le type commande lui-même un sondage pour savoir s’il est connu des français ! Incroyable et pitoyable ; d’autant plus qu’il peut être connu de 70% des français… mais défavorablement connu !
Les Verts ne sont pas mûrs : « J’ai un savoir-faire, c’est utile, confiait M. Placé à l’automne 2014. Dans la rue, les gens me disent bonjour monsieur le Ministre. » Euh, il ne lui vient pas à l’esprit que les « gens » se paient juste sa tête ??
Sic : Une ambition démesurée peut-elle remplacer la compétence exigée par un poste ministériel ?
Geronimo : Placé n’a démontré aucune capacité particulière. Sauf à être l’homme de toutes les magouilles d’alcôves au Sénat et à être celui qui oublie de payer ses PV !
– Ministre ou pas, JVP croit être devenu un « people ». « Je me fais prendre en photo avec une poule pour la journée de la femme, et on en parle pendant trente-six heures. Thomas Dutronc, qui est beau gosse, a fait la même chose, mais ça a fait beaucoup moins de bruit. »
La dérive burlesque du politique : Ce petit arriviste avec un gros melon tout creux n’a même pas conscience que Hollande n’a aucun intérêt politique à le prendre au gouvernement, tant il est un repoussoir pour 99 % de la population… Cela serait contre-productif pour un exécutif déjà dans les profondeurs de la popularité.
*LE MONDE du 5-6 avril 2015, Jean-Vincent Placé, l’écolo qui veut être enfin ministre
Le sénateur Jean-Vincent Placé pousse à un retour des écolos au sein du gouvernement… quitte à s’affranchir des règles de son parti. Voici quelques-unes de ses phrases-clés pour mieux comprendre cet apparatchik de la politique :
« Les sympathisants affirment, sondages après sondages, que nous devons participer aux responsabilités… Notre posture protestataire actuelle est incomprise… Notre débat se recentre sur la ligne politique et la participation au gouvernement… Travaillons à des alliances dès le premier tour… La désunion est mortifère pour la gauche… Coller au Front de gauche, c’est prendre le risque d’apparaître anti-européen… L’arrivée de Ségolène Royal a permis plus d’écologie… La baisse à 50% de la part du nucléaire, ce n’est pas rien… Sur les questions économiques, la libéralisation par le gouvernement de certains pans de l’économie se justifie… La forme parti est dépassée. Elle est décriée par les Français… Ceux qui souhaitent participer au gouvernement sont majoritaires parmi les parlementaires. Si les dirigeants d’EE-LV décident l’inverse de ce que souhaitent nos électeurs et leurs élus, c’est de leur responsabilité. Nous prendrons les nôtres. »
Vous pourriez donc passer outre une décision de votre parti?
« Face aux enjeux actuels et compte tenu de la morale et l’éthique de responsabilité qui sont les nôtres, ce n’est pas une contrainte qui s’impose. »
Propos recueillis par Lilian Alemagna et Rachid Laïreche (Libération.direct.fr du 3 avril 2015 )
Le beau Placé (enfin, c’est son opinion…) est à l’écologie ce qu’à la médecine est le placebo.