Les raisons de ne pas croire au père Noël, ni en Dieu, ni aux fantasmes marchands de notre époque.
Franck Ramus, spécialiste des sciences cognitives : Que diriez-vous de parents qui raconteraient à leur enfant l’histoire du Père Noël, mais qui, alors que l’enfant grandit, ne lui diraient jamais qu’il s’agit d’une histoire inventée ? Et qui, alors que l’enfant commence à douter et à opposer des arguments rationnels à l’existence du Père Noël (par exemple, l’impossibilité physique de livrer tous les foyers du monde en une nuit), maintiendraient mordicus que l’histoire est vraie, que ses détracteurs sont mal intentionnés, qu’il est essentiel pour l’enfant d’y croire, et que, s’il n’y croit pas, le Père Noël lui infligera des punitions. Vous trouveriez certainement que ces parents jouent une farce bien cruelle à leur enfant, qu’ils le maintiennent dans un état de sujétion intellectuelle et psychique inacceptable, et qu’ils lui rendent un bien mauvais service en cultivant et en perpétuant sa crédulité d’enfant au lieu de développer son esprit critique. Vous considéreriez cette attitude comme un abus de pouvoir inexcusable, et vous auriez raison.
Si l’on y réfléchit bien, de manière objective et dépassionnée, ce que font tous les parents qui élèvent leur enfant dans la religion – et que la plupart des gens (même non croyants) semblent trouver normal –, c’est exactement ce que tout le monde (même croyant) trouverait inacceptable dans le cas de la croyance au Père Noël. La différence entre Dieu et le Père Noël, c’est simplement que Dieu (et ses multiples avatars) est un Père Noël auquel de nombreux adultes dans le monde continuent à croire. Les raisons de ne pas croire en un dieu sont pourtant exactement les mêmes que celles de ne pas croire au Père Noël : aucune preuve crédible de son existence, et des attributs magiques qui défient à la fois l’expérience personnelle que chacun a du monde et la connaissance objective qu’en fournit la science.
La France s’enorgueillit d’être la patrie des droits de l’homme et de garantir la liberté de conscience de tous les citoyens. Mais celle-ci n’est-elle pas bien théorique lorsqu’elle est si systématiquement bafouée chez les enfants ? La liberté de religion n’est pas la liberté d’imposer sa religion aux autres, fussent-ils ses propres enfants.Or la plupart des religions ont bâti leurs empires sur l’embrigadement précoce d’individus trop jeunes pour disposer de cette liberté.
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Apprendre aux enfants à ne pas croire au père Noël
Une enseignante remplaçante du New Jersey a annoncé à ses élèves, âgés de 6 et 7 ans, que le père Noël n’existait pas. Face au traumatisme enduré, le directeur de l’école élémentaire a envoyé une lettre aux parents pour s’excuser et leur recommande de « prendre les mesures appropriées pour préserver l’innocence des enfants ». L’enseignante a été renvoyée. Elle aurait du être remerciée, félicitée, montrée en exemple. Car l’innocence des enfants est exploitée, dénaturée. le Père Noël est devenu le camelot immonde des marchands les plus fétides de ce monde….
Notre texte le plus ancien sur le père Noël
24.10.2007 Le père Noël est un flic
Numéro 3 du mensuel la Gueule ouverte,
le journal qui annonce la fin du monde (janvier 1973)
Le Père Noël est un des pires flics de la terre et de l’au-delà, le Père Noël est le camelot immonde des marchands les plus fétides de ce monde. les marchands de rêve et d’illusion, véritables pirates des aspirations enfantines, colporteurs mercantiles de l’idéologie du flic, du fric, de flingue… Face à la grisaille géométrique des cités-clapiers, bidonvilles de la croissance, face aux arbres rachitiques, aux peuples lessivés, essorés, contraints, s’étale la merde plaquée or synthétique, la chimie vicieuse de monceaux de jouets, un dégueulis de panoplies criardes, avec, derrière la porte capitonnée le ricanement malin des marchands.
Noël est une chiotte ignoble et on va plonger nos gosses là-dedans ? Mais faut bien faire plaisir au gamin ! Rubrique « Filles » du catalogue des Nouvelles Galeries : 28 pages sur 30 exclusivement consacrées aux poupées, aux dînettes, avec trousses de toilette et fers à repasser miniatures. Les deux pages restantes sont consacrés au tissage, à la couture, à des panoplies de danseuse…et de majorette ! Si avec ça votre fifille n’a pas pigé quel est son rôle futur. Côté « les Garçons » : sur 40 pages, 32 seulement consacrées aux bagnoles, avions, panoplies de cow-boys et carabines à plomb ! Doivent retarder, aux Nouvelles Galeries, j’ai pas trouvé de panoplies de CRS ou de para. Par ailleurs ces jeux sollicitent de plus en plus de consommation électrique. Allez, tenez, on va fantasmer un peu : bientôt pour construire des centrales nucléaires, l’EDF s’adressera à nos gosses et leur proclamera la nécessité de l’atome pour fournir de l’électricité à leurs jouets !
Mais au fond, quelles sont les tendances d’enfants élevés dans un milieu naturel et n’ayant pas à souffrir du poids des divers modes d’intoxication ? Ils courent, ils jouent dans les falques, se roulent dans la boue, ou tentent de percer le mystère de « papa-maman ». Ils vivent, pensent, créent. Refouler ces pulsions naturelles est donc le but criminel de notre société. Sauter à la corde ou jouer au ballon devient un exploit quasi contestataire sur des abords d’immeubles transformés en parking. Le systèmes des marchands au pouvoir a dit : « J’achète le Père Noël ». Les marchands tuent l’enfant, tuent les parents, tuent le jouet.
Devant la clarté du propos, la Biosphère n’a rien à ajouter…
Le débat dans une société vraiment démocratique n’oppose jamais une personne à d’autres personnes, mais se situe uniquement au niveau de l’argumentation et de la contre-argumentation. On ne considère jamais les croyants comme des imbéciles. Ce sont des personnes qui, dans un état vraiment laïc, peuvent exprimer leur foi en ayant des Églises, des Temples ou de mosquées et peuvent s’habiller dans la rue selon les standards de leur foi. Réciproquement, ils doivent accepter qu’on puisse doute publiquement de l’existence de Jésus, du fondement historique de la bible, de la sacralité de Mahomet et de l’existence d’un ou plusieurs dieux.
Beaucoup de croyants et incroyants sont tout à fait persuadés que nous devons défendre le vivant et la beauté du monde. S’ils agissent en ce sens, ils font donc preuve d’une foi commune malgré leurs différences de croyance spirituelle ou politiques.
Je suis pour ma part tout à fait opposé à ce militantisme pour un écologisme froid qui nous ferait un monde sans merveilleux, on peut croire au Père Noël étant enfant sans être traumatisé.
Et puis la croyance en Dieu et la croyance au père Noël ne relèvent pas de la même chose.
Enfin les cadeaux à Noël, je trouve que c’est une chose heureuse qui laisse de bons souvenirs.
Une fois que vous aurez lu la suite À 14:09 (coincée dans les tuyaux) vous verrez que moi aussi je suis tout à fait opposé à ce militantisme pour un écologisme froid… et triste à crever.
– Croire au Père Noël, une affaire de famille (grainsdesel.com)
PS : Je me dis qu’à nous deux ON pourrait peut-être créer une assoc… 🙂
Demain, comme chaque ânée, ce sera le sacro-saint repas de famille. ON va s‘en foutre plein la lampe, se raconter plein de choses, et bien rigoler j’espère. Et après ON rentrera chacun chez soi, bien sagement, en serrant les fesses et en priant le Ciel pour ne pas tomber sur les Bleus.
Comme chaque ânée ma femme m’a fait promettre de bien me tenir, de ne pas gâcher la Fête.
Bref de ne pas faire chier le monde avec mes conneries. Ma femme a raison, à mon âge il serait temps que je m’assagisse. Ben oui. Je lui ai donc promis, juré-craché de ne pas parler politique et autres sujets qui fâchent. À mon beauf, fier de sa dernière bagnole, je lui dirais qu’elle est trop belle. À l’autre, qui me racontera ses vacances aux Seychelles, je lui dirais qu’il a bien raison d’en profiter, et que l’écologie ça commence à bien faire.
Ben oui. Dans la vie il faut, aussi, parfois… savoir faire le faux-cul. Ne pas toujours dire ce qu’ON pense, quitte à faire comme tout le monde… raconter des gros bobards.
ON se fera croire alors que c’est pour la Bonne Cause.
Toutefois j’avoue que ce n’est pas facile. Chassez le naturel il revient au galop. 😉
Ben oui. C’est triste tous ces rabat-joie qui viennent torpiller la Magie de Noël. Comme celui-ci avec son histoire de liberté de conscience des enfants. Pourquoi pas objection de con science tant qu’ON y est, n’importe quoi ! Si ce spécialiste des sciences cognitives s‘allongeait sur le divan du Professeur Foldingue, ce dernier ne mettrait pas cinq minutes pour trouver son problème. Ce terrible traumatisme qu’il se traîne probablement depuis sa tendre enfance.
Voire son adolescence. Je parierais qu’à 15 ans il y croyait encore…
Ce qui, comme les oreillons, est encore plus grave. 🙂 🙂 🙂 !!!
Les raisons de ne pas croire au père Noël, ni en Dieu, ni aux fantasmes marchands de notre époque et surtout ni même au socialisme ! (le socialisme s’inspire beaucoup du Père Noël ! ET bien plus que vous ne le pensez !)
Et oui le Père Noël qui est un Président socialiste de la Laponie, qui ponctionne fiscalement les très capitalistes travailleurs lutins de leurs jouets pour les redistribuer aux enfants ! Et oui ce très socialiste Père Noël se fait bien voir auprès de l’opinion publique en donnant à d’autres ce qui a été produit par les efforts des autres lutins ! Et ce Père n’est pas très écolo en plus, il fait travailler des rennes pour tirer son traineau, autrement dit qu’en est il de la cause animal ?